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Test : Fujifilm Instax Link Wide, enfin une imprimante nomade pour imprimer vos photos en version instantanée large

Après avoir lancé plusieurs modèles en version carré et mini, Fujifilm met (enfin) sur le marché une version « Wide » de ses imprimantes à film positif instantané Instax. Un produit simple et efficace qui permet de profiter des excellents films Wide sans avoir à se traîner les gros appareils.

L'avis de 01net.com

Fujifilm Instax Link Wide

Les plus

  • + Instantané grand format
  • + Qualité des couleurs
  • + Niveau de détails en net progrès
  • + Reproductibilité de l'instantané

Les moins

  • - Prise Micro USB
  • - Pas de drivers pour ordinateurs

Note de la rédaction

Note publiée le 14/10/2021

Voir le verdict

Fiche technique

Fujifilm Instax Link Wide

Ecran Non
Bluetooth Oui
Voir la fiche complète

Voilà l’arlésienne de la photo instantanée : après avoir lancé plusieurs version Mini et Square de son imprimante instantanée à base de film Instax, le Japonais Fujifilm nous gratifie (enfin !) d’une version large au standard « Instax Wide ». Cette imprimante à 150 euros se connecte à n’importe quel smartphone pour imprimer n’importe quelle photo, image ou illustration sur le film instantané Wide de Fujifilm. Cela vaut-il la peine qu’on souligne l’importance de ce lancement et à quel point nous l’attendions ? Sans doute un peu.

Instax Wide, le format roi de la photo instantanée

Il est parfois bon de poser les cartes sur table : l’auteur des ces lignes aime la photo instantanée. Pas à la folie, je garde ça pour le chocolat noir 71,3%, mais pas loin quand même. Testant à la chaîne les « vrais » appareils photo comme les compétences d’imagerie des smartphones, je produis des images numériques en grande quantité. Pour ne profiter, au final, de quasiment aucune des images issues de mes téraoctets de fichiers RAW encombrant mes disques durs et autres NAS. Non, les photos que j’ai tous les jours sous les yeux sont mes instantanés.

Sans refaire un énième laïus sur les vertus de ces appareils, rappelons que si certains râlent parfois sur le prix par image (de 80 cents à 2 euros, selon la technologie), les Instax sont les photos les plus rentables que vous ferez, car ce sont celles dont vous profiterez le plus. Ce sont elles qui se glissent dans le portefeuille, elles qui se glissent dans les lettres pour mamie, elles qui se collent sur le réfrigérateur familial sous un magnet en forme de département issu d’une boîte de fromage.

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Parmi les trois formats que développe Fujifilm, le standard Wide offre la plus grande surface utile. Et permet donc le mieux d’apprécier les photos, notamment au format panoramique. Au format mini, les cadrages verticaux et les portraits d’amis, au format carré, un air de Polaroid. Mais pour la photo de groupes, les ambiances ou tout simplement pour voir la bouille du petit dernier en grand, le format Wide est le plus agréable. Jusqu’à présent, pour en profiter, il fallait obligatoirement être équipé d’un encombrant appareil photo comme l’Instax Wide 300.

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Mais avec des volumes de vente inférieurs à ceux des appareils mini, plus petits, les renouvellements de boîtiers étaient limités et les optiques qu’ils intégraient n’étaient pas stellaires. L’arrivée de l’Instax Wide Link élimine cette limite, et permet d’apporter pour la première fois la reproductibilité dans ce format.

Moins poétique mais plus pragmatique

La photo instantanée cache, dans ses imperfections techniques, une posture philosophique qui apporte une grande poésie à l’acte photographique : chaque image sortant d’un Instax purement argentique est unique. Donnant une valeur inestimable aux images. Pour partager un cliché avec un(e) inconnu(e) lors d’un voyage sans en perdre définitivement la trace, la seule option est de déclencher deux fois. Deux moments différents à partager, et deux fois le prix à payer. L’Instax Wide Link ne saurait porter en elle cette charge poétique chevillée au corps des boîtiers argentiques. Mais au moins permet elle, en bonne pragmatique, de reproduire des images à l’infini.

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Le tableau « artistique » n’est cependant pas noir pour un sou, puisque si la valeur émotionnelle de chaque cliché est moins forte, on peut toujours compter sur la qualité des films Instax. Qui sont non seulement moins chers mais aussi plus précis, plus stables et plus beaux que ceux de Polaroid. Les couleurs sont riches, et la possibilité d’imprimer en plus grand que par le passé permet d’apprécier pleinement les performances de la chimie de Fujifilm.

Libéré des optiques en plastiques des appareils argentiques, on découvre une plage dynamique et une précision d’image améliorée, forcément très influencée par l’appareil numérique a capturé l’image – si vous voulez vous la jouer haute qualité by Fujifilm, vous pouvez toujours récupérer sur votre smartphones les clichés issus des boîtiers moyen-format 100 Mpix de la marque !

Bel objet, finitions soignées

L’Instax Wide Link reprend un peu des codes qui étaient au cœur des précédentes imprimantes Mini et Square. A contre-pied de certains appareils photo aux formes arrondies presque enfantines – ce sont les enfants et ados qui sont à l’origine du succès historique d’Instax au Japon –, les imprimantes destinées à un public plus âgé sont conçues autour de codes esthétiques plus adultes.

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Moins angulaire que certaines de ses aïeules, l’Instax Wide Link est un bel objet toute en droites adoucies et en surfaces planes ondulées façon vaguelettes. Le toucher est intriguant, de très velours sur la face principale, qui intègre l’unique bouton, à quasi rugueux sur le capot arrière, seul élément mécanique de l’ensemble, et qui permet de changer la cartouche de films. Fujifilm a fait, tant du point de vue du design que de l’intégration, un excellent travail pour en fait un objet à la fois beau et effacé. Un quasi sans faute. Quasi ? Oui.

La perfection… à une prise Micro USB près !

Alors que l’Europe est en train d’entériner le chargeur unique dans ce format, que presque tous les smartphones, ordinateurs, tablettes et autres appareils électroniques ont eu la décence de se convertir à cette jolie prise parfaitement réversible et énergétique très compatible, Fujifilm se la joue old school

Contrairement à des modèles d’imprimantes Instax Mini comme la SP-3, la batterie est intégrée. D’un côté, nous le regrettons et ne manquerons pas de demander à Fujifilm s’il y a une procédure de changement possible en cas de panne énergétique.
Mais avec un film deux fois et demie plus large que l’Instax Mini, le format Wide imposait de faire grossir l’engin. L’intégration d’une batterie non amovible permet de limiter ce grossissement de carlingue et c’est sans doute cette volonté de maintenir la compacité qui a primé – il s’agit, après tout, d’une imprimante nomade.

Logiciel simple et efficace

Testée avec une préversion du logiciel pour iOS, l’application respire la simplicité et l’efficacité. On peut aussi bien imprimer des photos que des images ou des logos. Et surtout, on peut ajouter images, textes et logos sur des photos/images, ce qui devrait plaire aux professionnels.

L’app propose aussi des fonctions d’assemblage jusqu’à 16 images (si, si !). Elles sont un peu gadget à notre goût (quoi que supérieure à celle de l’Instax Mini, la surface utile d’un Instax Wide reste inférieure à un 10×15), mais c’est chouette de pouvoir en profiter.

À découvrir aussi en vidéo :

 

Vu le peu de fonctions d’amélioration d’image, nous vous recommandons de développer l’image à votre goût depuis une application façon Snapdseed, plus riche en fonctions approfondies. Il est aussi possible de récupérer une image de votre PC (le plus simple étant via le Cloud) et ensuite d’imprimer le fichier depuis le smartphone. Ce qui nous amène à notre dernier regret : on aimerait un driver et une connectivité PC/Mac pour ceux qui veulent se passer du smartphone.

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