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Près de 50 % des jeunes voient les réseaux sociaux comme un outil de travail

Pour les 25-30 ans, les réseaux sociaux sont devenus indispensables, dans le privé comme au travail. 40 % d’entre eux hésiteraient même à travailler dans une entreprises leur refusant l’accès à ces réseaux.

De nombreuses entreprises se plaignent que leurs salariés surfent au bureau à des fins personnelles. Mais peut-être vont-elles devoir changer leur façon de considérer la navigation sur Internet et sur les réseaux sociaux en particulier. En effet, pour 46 % des 25-30 ans, Facebook, Twitter et consorts sont des outils de travail à part entière, révèle une enquête OpinionWay, menée pour le Kaspersky Lab.

La quasi-totalité des jeunes actifs possède une boîte e-mail personnelle, qu’ils consultent aussi depuis leur bureau. Et 81 % d’entre eux admettent se connecter à Facebook et 57 % le font depuis leur travail. Ils se connectent en moyenne 6,4 fois par jour aux réseaux sociaux, Facebook en tête, depuis leur travail, avec une fréquence quasiment identique en situation de mobilité (6,3) ou depuis leur domicile (7,4).

Une population exigeante

Pour ces jeunes, la frontière entre vie privée et vie professionnelle est de plus en plus floue. 54 % d’entre eux déclarent travailler depuis leur domicile. Contrepartie, les outils fournis par l’entreprise, tablettes ou ordinateurs portables, servent aussi au surf personnel. Du coup, il devient difficile de déterminer le temps passé à travailler. 16 % des 25-30 ans interrogés se disent même incapables d’estimer le nombre d’heures passées à travailler, dans l’entreprise ou chez eux.

Mais une chose est claire pour eux. Connectés en permanence, ils souhaitent utiliser des outils performants en entreprise. 23 % d’entre eux seraient « tentés » de refuser de travailler avec des outils informatiques moins performants que ceux qu’ils possèdent à leur domicile.

Par ailleurs, 28 % seraient « très tentés » de refuser un poste dans une entreprise lui interdisant d’accéder aux réseaux sociaux depuis son matériel personnel. 12 % refuseraient même un tel poste. La proportion tombe respectivement à 16 et 4 %, si on leur propose un poste dans une entreprise leur interdisant de surfer depuis le matériel de l’entreprise. Ces jeunes actifs sont donc exigeants sur les moyens mis à leur disposition pour travailler et sur la possibilité d’accéder aux réseaux sociaux. Accros ?

Pour Tanguy de Coatpont, directeur général de Kaspersky Lab France, il est clair que « ces jeunes révolutionnent le monde de l’entreprise en imposant de nouveaux usages et de nouvelles règles. Il s’agit là de nouveaux défis que doivent relever les entreprises. » Ou de contraintes professionnelles que pourraient devoir accepter les jeunes.

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Cécile Bolesse