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La censure étatique est de plus en plus active, selon Google

Les demandes de suppression de contenus ont augmenté de 26 % au second semestre 2012. La censure a été particulièrement virulente au Brésil et en Russie.

Partout dans le monde, les gouvernements essayent de supprimer toujours plus de contenus en ligne. C’est ce qui ressort de la dernière version du rapport de la transparence (Transparency Report), que Google a mis en ligne ce jeudi 25 avril. Au second semestre 2012, le géant du Net a reçu 2 285 demandes gouvernementales de suppression de contenus, contre 1 811 demandes au premier semestre 2012. Ce qui représente une augmentation de 26 %. Les principaux motifs invoqués sont la diffamation et la sécurité/confidentialité.

Le pays le plus actif en la matière était le Brésil, avec 697 demandes. L’explication est d’ordre politique : des élections municipales ont eu lieu en automne 2012, et il se trouve que la loi électorale brésilienne est particulièrement stricte quant à la diffamation.

Protection des enfants et haine religieuse

En Russie, le nombre de demandes a également fortement augmenté, en raison d’une loi qui cherche à bannir les contenus jugés dangereux pour les enfants (pédopornographie, incitation à la drogue, incitation au suicide, etc.). Les requêtes de la part des autorités russes sont ainsi passées de 6 au premier semestre à 114 au second semestre. Enfin, Google a également reçu beaucoup de demandes de la part d’une vingtaine de pays pour supprimer des vidéos YouTube qui montrent tout ou partie du film anti-islam « Innocence of muslims ».  

En France, Google a reçu 58 demandes de suppressions sur la même période, contre 73 six mois auparavant. Selon le géant du Net, la censure étatique devrait globalement prendre de plus en plus d’ampleur, à mesure que l’usage de l’Internet augmente dans le monde.

Lire aussi :

Google Transparency Report : pourquoi la France se fait épingler, 24/01/2013
Transparency Report : Google relève une surveillance gouvernementale accrue, 23/01/2013

Sources :

Google Transparency Report
La note de blog de Google

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Gilbert Kallenborn