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Google et Facebook auraient signé un pacte baptisé « Blue Jedi » pour s’entraider en cas de procès antitrust

Les coulisses de la plainte des dix états américains déposée la semaine dernière contre le monopole publicitaire de Google montrent que Facebook était de mèche. Le document dénonce un « accord illégal ». 

Facebook et Google auraient accepté de « coopérer et de s’entraider » en cas d’enquête sur leur pacte de collaboration en matière de publicité en ligne, comme l’a rapporté le Wall Street Journal lundi 21 décembre. Le média a eu accès à des parties censurées du rapport préliminaire qui a motivé la plainte déposée une semaine auparavant par dix États américains, menés par le Texas, contre Google. En référence à Star Wars, le pacte s’appellerait « Blue Jedi » en interne. 

Google et Facebook se sont préparés aux procès 

Les États y accusent Google de travailler avec Facebook d’une manière illégale. D’après eux, leur accord a violé la loi antitrust pour stimuler le moteur de recherche déjà incontournable sur le marché de la publicité en ligne. Selon la version non-censurée consultée par le journal américain, Google et Facebook étaient conscients que leur accord pouvait déclencher des enquêtes antitrust et avaient préparé le coup. Ils auraient déjà discuté de la façon de traiter avec les autorités. 

Le document expliquerait également que c’est la directrice des opérations de Facebook, Sheryl Sandberg, qui a signé l’accord avec Google. Et elle aurait envoyé un mail à Mark Zuckerberg en explicitant que « c’était une grosse affaire sur le plan stratégique ». 

Interrogé par le Wall Street Journal, un porte-parole de Google a expliqué que de tels accords sur les menaces antitrust sont extrêmement fréquents. De son côté Facebook n’a pas encore communiqué de réaction.

Un « accord illégal »

Dans la plainte déposée mercredi 18 décembre, il est de toute façon écrit noir et blanc : « comme le révèlent des documents internes, Google a cherché à tuer la concurrence en utilisant un éventail de tactiques d’exclusion, y compris en passant un accord illégal avec Facebook, sa plus grande menace concurrentielle potentielle, pour manipuler les ventes aux enchères publicitaires ». 

Ces allégations arrivent alors que Google devrait battre deux records cette année : en bénéfices et en procès. En 2020, l’entreprise fait l’objet d’au moins quatre actions en justice aux États-Unis… tout en engrangeant 11,2 milliards de dollars de bénéfices en octobre. 

Sources : Wall Street Journal via Reuters

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Marion Simon-Rainaud