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Dragon Age Inquisition, Far Cry 4 et The Crew, 3 jeux avec lesquels on a passé les fêtes

Pourquoi avoir regroupé ces trois jeux AAA en un seul et grand test ? La réponse est simple : ils ont occupé notre trêve des confiseurs et ce début d’année. Avec plus ou moins de bonheur.

La fin de l’année 2014 fut particulièrement riche en sortie de jeux vidéo. Et pas des moindres ! Assassin’s Creed Unity, The Evil Within, Destiny, Call of Duty, Super Smash Bros, pour ne citer que ceux-là, ont bien occupé notre temps. Si bien que, pendant les vacances de Noël, nous avons pris à bras le corps trois grands titres triple A : The Crew, FarCry 4 et Dragon Age : Inquisition. Deux titres d’Ubisoft et un d’EA, chacun ayant un monde qualifié d’« ouvert » par leurs géniteurs mais tous dans un genre différent. Souris ? OK ! Clavier ? OK ! Manette ? OK ! Configuration PC flambant neuve ? OK !

The Crew : crash ou accident de parcours ?

•  Prometteur au départ et décevant à l’arrivée. The Crew n’est pas du tout le jeu auquel nous nous attendions. Oui le monde est vaste, oui, il y a beaucoup (trop) de choses à faire dans le jeu mais que c’est monotone et rébarbatif ! Les développeurs d’Ivory Tower ne sont pas allés au bout du concept MMORPG/jeu de course tant mis en avant. Trop ambitieux ou faute de moyens voire de temps pour aller au fond du concept, The Crew sort de la route pour se faire une bonne cure de gravier.

•  Une zone de jeu immense graphiquement pauvre. Votre terrain de jeu : les Etats-Unis. Vaste et aux topologies très différentes d’un Etat à un autre, nous nous attendions à une grosse claque visuelle. Raté. Des rues des mégalopoles au sentier de terre de la campagne américaine, les promenades manquent de cachet. C’est très lisse, sans véritable saveur. Très franchement, nous avons eu l’impression de nous balader dans les rues du Chicago de Watch_Dogs sans jamais pouvoir sortir de notre bolide.
Ce qui rattrape un peu The Crew, c’est la modélisation des véhicules tous sous licence officielle. Le soin apporté à chaque détail force le respect et s’apprécie le mieux dans votre « garage ». En pleine partie, c’est déjà moins flatteur et le comportement des voitures n’est absolument pas réaliste.

•  Solo rébarbatif, multijoueur peu intuitif. De la trame principale aux petites épreuves à faire en solo, on s’ennuie ferme très rapidement. C’est toujours la même chose. Cette impression d’être Bill Murray dans Un jour sans fin est désagréable. En outre, les bolides atteignent des vitesses affolantes et les courses se résument à donner du frein ou de l’accélérateur au bon moment pour les remporter.
La police possède des véhicules allant aussi vite que des avions de chasse et passant au travers des camions et voitures gérés par l’intelligence articielle sans sourciller.
Côté dialogue, c’est affligeant. Doublage peu crédible, échanges sans saveur, même Alex Taylor, votre « avatar », ex-taulard, manque de charisme et n’a pas l’étoffe d’un bad boy.
Enfin, pour un jeu qui se veut baser sur la collaboration et la création de votre gang de chauffards (un Crew) en ligne avec interaction, rides en groupe et autres affrontements entre factions, la communication devient rapidement un problème de taille. Impossible de rencontrer facilement des gens et le cloisonnement entre plateforme (console et PC) n’aide pas.

Note : 4/10

The Crew | Développeur : Ivory Tower et Ubisoft Reflection | Editeur : Ubisoft | Genre : Jeu de course | Plateformes : PC, Xbox One, PS4, Xbox 360 | A partir de 50 euros.

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Far Cry 4 ou Martine au Kyrat

•  Recette identique, changement de décor. Quatrième opus ou resucée de Far Cry 3 mais à la montagne ? Au risque de passer pour cruels, nous optons clairement pour la seconde solution. Donc, on reprend presque les mêmes et on recommence. D’un côté, un méchant tyran qui fait la loi dans un pays asiatique – au lieu d’une île paradisiaque -, coincé dans une vallée de l’Himalaya. Et de l’autre, vous, Ajay Gahle accomplissant les dernières volontés de sa maman décédée. Il se retrouve propulsé figure de proue d’un mouvement révolutionnaire, le Sentier d’Or. Pas question d’une virée entre amis qui vire au cauchemar comme dans FC3, mais on retrouve le côté « urbain propulsé en terre inconnue ».
Et, ô surprise, vous allez courir partout pour accomplir des missions données par plusieurs personnages, certaines conditionnant sérieusement le déroulement du jeu et vous forçant à jouer finement ou brutalement. Trouver des trésors, apporter du matériel médical sur un quad, customiser votre équipement en tuant des animaux, découvrir des zones en piratant des antennes radio, faire évoluer vos aptitudes grâce à deux arbres de talents… Du Far Cry 3 quoi.

•  Graphiquement, ça déboite. Excusez, mais c’est mérité. Far Cry 4 est un monstre de réalisation. Sur PC comme sur console, vous en prendrez plein les mirettes. Que vous battiez la campagne à pied, en voiture, en quad, en deltaplane ou en monoplace à hélice, vous ne pourrez pas vous empêcher de jouer de la souris pour regarder les décors, la faune et la flore. Tout n’est toutefois pas parfait. Il y a quelques bugs, quelques textures négligées à certains endroits et, surtout, des chutes d’images par seconde assez importantes et ce, même après trois gros patches.

•  Intelligence artificielle convaincante, multijoueur en retrait. Ubisoft a fait un bel effort pour nous offrir des situations d’affrontement vraiment… tendues. Les escouades de soldats sont – dans l’ensemble – de sacrés adversaires. Ils savent se servir d’une arme et essaieront de vous piéger ou d’incendier votre cachette. Les pires sont les Chasseurs. Des unités d’élite furtives qui disparaissent de votre radar même lorsque vous pensez les avoir repérées. Elles vous criblent ensuite proprement et rapidement de flèches et vous détectent au travers de la végétation.
Terminons par un mot sur le mode multi. Il y a à la fois de la coopération, au sein de certaines missions secondaires de l’histoire, et de la compétition sur des maps dédiées. C’est amusant mais pas franchement addictif, les ténors du genre (Call of, BF4) n’ont pas de souci à se faire.

Note : 6/10

Far Cry 4 | Développeur : Ubisoft | Editeur : Ubisoft | Genre : Jeu de tir | Plateformes : PC, Xbox One, PS4, PS3, Xbox 360 | A partir de 50 euros

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Dragon Age : Inquisition, le tortionnaire de nos nuits

•  Scénario à toute épreuve. Comme tous les jeux de rôle conçus par Bioware, le scénario de Dragon Age : Inquisition (DAI) est correctement ficelé et assez prenant. Les doublages sont bons, la narration au poil et on se laisse aspirer avec un bonheur difficilement dissimulable.
Si vous avez joué aux deux autres opus, vous ne serez pas perdus. Vous découvrez la licence ? Les éléments narratifs sont amenés en douceur et vous allez rapidement être comme un poisson dans l’eau. Elfes, nains, humains et autres races fantastiques cohabitent dans le monde de Dragon Age et les Forces du Mal s’invitent à la fête pour pimenter vos aventures. Une fois votre avatar modelé selon vos souhaits, vous trouverez rapidement d’autres compagnons de voyage, joués par l’ordinateur. Exploration, trésors et même artisanats, DAI se veut exhaustif, complet et complexe au point de flirter dangereusement avec le MMORPG… mais sans le MMO.

•  Des quêtes par centaine. Passée la première heure de jeu durant laquelle vous aurez clairement l’impression d’être peu libres de vos mouvements, vous êtes catapultés en Thedas. Et au fur et à mesure de votre exploration, les missions secondaires fleurissent. Pas moyen de s’ennuyer. C’est aussi un habile artifice pour augmenter grandement la durée de vie du jeu. Mais, ne boudons pas notre plaisir, outre que les graphismes des régions et des villes sont réussis, ces missions vous donne l’occasion de recruter de nouveaux personnages dans votre groupe. Sans oublier que vous pourrez en profiter pour dénicher des équipements magiques pour écraser les dragons, spectres et autres fantastiques méchants.

•  Ergono…quoi !? A cheval entre les impératifs “consolistiques” et les libertés possibles sur PC, l’interface de DAI est une sombre… déception. Par exemple, il est impossible de gérer l’inventaire. La navigation dans les menus se fait de façon linéaire et à la longue, on en vient à se demander si toute l’ergonomie du jeu n’a pas été bâclée. Voire bouclée en trois jours à la fin du développement.
De même, lors de combats, il n’y a pas assez d’informations sur la portée de vos attaques à distance ni la possibilité de combiner les pouvoirs des différents personnages, ce qui faisait la force de Dragon Age premier du nom. Des oublis bien regrettables qui donnent au jeu un côté « pas fini » et enlèvent à la note quelques fragments de points…

Note : 7,5/10

Dragon Age : Inquisition | Développeur : Bioware | Editeur : Electronic Arts | Genre : Jeu de rôle | Plateforme : PC, Xbox One, PS4, PS3, Xbox 360 | A partir de 50 euros

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Aymeric Siméon