Passer au contenu

Les francs-tireurs créent la surprise

Tous les deux ans, le centre des congrès de Cologne, en Allemagne, accueille la plus grande foire européenne de la photographie. Un événement avant tout professionnel, mais ouvert au grand public qui peut ainsi librement découvrir et essayer les appareils de ses rêves. C’est également encore l’occasion pour certaines marques de lancer quelques produits avec une couverture médiatique très importante. Compte rendu.

Il faut bien avouer que les salons photographiques ne sont plus le théâtre d’annonces fracassantes des grands constructeurs. Aujourd’hui, la plupart des constructeurs annoncent leurs nouveaux produits et leurs nouvelles gammes quelques semaines, voire quelques mois avant la Photokina européenne ou la PMA états-unienne. Nous avons ainsi découvert, début septembre, pratiquement l’ensemble des nouveaux reflex qui vont garnir les étals des revendeurs pour la fin de l’année. Pourtant, certaines marques préfèrent encore dévoiler leurs nouveautés en exclusivité pour l’ouverture des salons. Ainsi, malgré une pré-annonce qui laissait peu de doutes sur le boîtier, Sigma a présenté à la Photokina un nouveau modèle de reflex numérique baptisé SD14. Rappelons que les boîtiers Sigma présentent la particularité d’être équipés des capteurs Foveon X3 capables d’enregistrer 100 % des composantes colorées pour chaque pixel, les filtres étant empilés successivement et non disposés en mosaïque sur différents photosites.Tous les autres capteurs restituant les couleurs par interpolation des pixels adjacents. Ce procédé permet normalement une meilleure restitution des couleurs, aux dépens toutefois de la définition des images. En effet, le capteur Foveon X3 ne dispose que de 4,8 millions de pixels en surface (qu’il faut multiplier par trois pour chaque composante Rouge, Vert et Bleu). Pour atteindre la résolution annoncée de 14 millions de pixels, le SD14 procède à une interpolation des informations (le reflex parfait n’existe décidément pas). D’un aspect assez austère, le boîtier est relativement agréable à prendre en main, même si l’ergonomie diffère sensiblement des autres reflex. Le SD14 conserve le système anti-poussière qui isole complètement la chambre noire par un filtre placé sur la baïonnette. Celle-ci se fixe et s’enlève d’un simple clic. Une solution simple et élégante qui mériterait plus d’attention de la part d’autres constructeurs. Le nouveau reflex est doté d’un écran LCD de 6,35 cm malheureusement peu défini (150 000 pixels), d’une vraie visée pentaprisme à 98 % (grossissement 0,9x), d’un autofocus cinq points, d’un mode de mesure de la lumière sur huit segments. La sensibilité ISO varie de 100 à 1 600 (mode étendu) et l’obturateur déclenche de 30 s au 1/4 000 s. Le SD14 permet enfin l’enregistrement en JPeg et est accompagné d’un nouveau logiciel pour traiter les images au format Raw. Le prix n’est actuellement pas fixé, mais devrait s’établir entre 1 300 et 1 500 euros. Un prix un peu élevé, mais attendons les tests pour découvrir vraiment les ressources du capteur Foveon X3 nouvelle génération.

Reflex 10 mégapixels : Samsung sort le grand jeu

Après l’annonce du K10D, il était plus que raisonnable d’imaginer le prochain reflex de la marque coréenne avec qui Pentax a des accords commerciaux. La Photokina fut donc l’occasion pour Samsung de présenter le GX10 aux spécifications quasi identiques au boîtier de Pentax. Le GX10 est donc un reflex d’une construction assez haut de gamme anti-ruissellement (les principales ouvertures sont rendues étanches par l’adjonction d’un joint) et équipé d’un capteur 10 mégapixels. Le GX10 dispose d’un système de stabilisation mécanique par vibration du capteur pour compenser les mouvements du photographe. Pour assurer l’élimination des poussières, la chambre noire et le capteur sont traités antistatiques, empêchant ainsi les particules de se déposer. Les poussières rebelles accrochées sur le capteur sont éliminées par des vibrations hautes fréquences et recueillies sur un support adhésif disposé en dessous du capteur. Le viseur est un pentaprisme assez lumineux offrant un grossissement important à 0,95x. Des spécificités techniques qui offrent un véritable confort de visée très proche des excellents viseurs du D200 ou du D80 de Nikon. Extérieurement, les différences entre le K10D et le GX10 sont mineures et se limitent à quelques modifications cosmétiques des boutons.L’ergonomie reste inchangée avec d’agréables surprises comme la présence d’un bouton Raw qui permet de basculer simplement du mode JPeg au mode ‘ brut ‘ pour photographier des situations délicates. Vous retrouverez également les nouveaux modes à priorité ISO qui permettent soit de modifier à la volée la sensibilité par l’intermédiaire des molettes, soit de modifier la sensibilité en fonction du couple ouverture/vitesse. Le programme interne est également différent, les ingénieurs de Samsung préférant une présentation des menus plus classique. Celle-ci s’apparente plus à l’interface d’un appareil Nikon.

Bridge 7 millions : Kodak persévère

Sur l’incommensurable stand Kodak, et après une recherche minutieuse, nous avons découvert un nouveau bridge ‘ petit budget ‘ Kodak Z710. Pour moins de 300 euros, Kodak propose un boîtier plastique bien fini doté d’un capteur à 7,1 millions de pixels (1/2,5 pouce) et surtout un bel objectif 10x relativement lumineux (36-380 mm F:2,8-3,7). L’arrière est occupé par un écran LCD de 5 cm doté de 201 000 pixels pour une visée agréable.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction