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14 appareils photo au banc d’essai : photographiez comme il vous plaît

Difficile choix que celui du passionné. D’un côté, les bridges, appareils tout-en-un, intuitifs, compacts et légers. De l’autre, les reflex, plus chers, mais une qualité d’image et une réactivité supérieures.

D’après une étude de l’institut GfK, il devrait se vendre cette année près de 5,2 millions d’appareils photo numériques. Le marché français de la photo serait-il insensible à la crise ? Disons plutôt qu’il est sensible à la chute des prix (moins 7 % en un an) alors que les caractéristiques continuent à s’étoffer. Sans compter que les reflex d’entrée de gamme coûtent seulement 20 % de plus que les bridges. Pas étonnant que ces derniers stagnent et que les ventes de reflex explosent (+27 % en un an). Surtout lorsque l’atout du prix se combine à celui de la qualité d’image (si les optiques sont bonnes). Et là, le bridge ne peut pas rivaliser. C’est particulièrement flagrant pour les photos prises par faible luminosité, qui fourmillent de pixels parasites. La raison tient au fait que les fabricants, essentiellement pour des raisons marketing, tendent à augmenter le nombre de cellules sensibles d’un capteur (les photosites) sans augmenter la taille de ce dernier. Du coup, les photosites sont de plus en plus petits et de plus en plus rapprochés, créant des interférences responsables de ce fameux bruit numérique si inesthétique à l’écran ou sur les tirages. Les reflex sont nettement moins sensibles à ce phénomène puisque la surface de leur capteur est au moins dix fois plus importante que celle des bridges. Autre atout des reflex, leur réactivité, aussi bien à l’allumage qu’à la prise de vue. Comparativement, les bridges paraissent lents, notamment à la mise au point lorsque la lumière fait défaut. Guère handicapant pour la photo de paysage ou le portrait posé, cela devient vite dommageable pour photographier des scènes d’action. Enfin, contrairement aux reflex, les bridges intègrent, en plus de l’écran LCD, un viseur électronique comme celui des caméscopes, qui manque dramatiquement de précision, rendant impossible le contrôle de la netteté ou de la profondeur de champ.

Une vérité nuancée

Alors, les reflex, appelés aussi SLR (Single Lens Reflex) posséderaient tous les avantages tandis que les bridges souffriraient de tous les maux ? La vérité est plus nuancée. En effet, le principal avantage d’un bridge réside dans son zoom à stabilisation optique dont l’amplitude exceptionnelle est sans équivalent sur le marché des reflex. Certains modèles, tel le Panasonic DMC-FZ28 EF-K, disposent d’une focale grand-angle, pour une polyvalence parfaite. La plupart d’entre eux peuvent aussi accueillir des compléments optiques, pour accroître l’étendue de la plage focale, notamment en grand-angle. Autre avantage, les bridges sont en moyenne deux fois moins lourds que les reflex. Enfin, ils sont très simples à utiliser. Grâce à leurs modes automatiques, il suffit de viser et déclencher pour obtenir, presque à coup sûr, une photo nette et bien exposée. Mais dès qu’il s’agit de régler manuellement certains paramètres de prise de vue tels que l’ouverture, la vitesse ou la sensibilité, les reflex reprennent l’avantage car plus simples et intuitifs. Et surtout, ils sont évolutifs : on peut y greffer toute une collection d’optiques ?” zooms transtandards (allant du grand-angle au télé), objectifs à très courtes focales extrêmement lumineux ou puissants téléobjectifs. Mais attention, une optique de qualité se paie cher, parfois plusieurs fois le prix du boîtier. Il faut aussi tenir compte du poids. Un reflex, trois optiques, un flash externe, c’est au minimum 3 kg. Et à moins d’opter pour un zoom transtandard, vous devrez souvent changer d’objectif. Une contrainte de plus, même si elle est gage de qualité.

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Christophe Gauthier