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Tokyo Game Show 2010 : le Japon contre-attaque

Après un TGS 2009 décevant et inquiétant, l’édition 2010 a fortement redressé la barre. Les éditeurs nippons reprennent du poil de la bête.

Les deux premières journées du Tokyo Game Show 2010 (TGS), les 16 et 17 septembre – réservées comme d’habitude aux professionnels de l’industrie ainsi qu’à la presse – se sont achevées sur une note déjà plus positive que la calamiteuse édition 2009. Les deux dernières, ouvertes au public, ont vu une affluence record, le salon dépassant pour la première fois de son histoire le cap des 200 000 visiteurs.

En nette perte de vitesse depuis quelques années, le TGS avait touché le fond en 2009, dans une ambiance fleurant bon le pessimisme et la désillusion. Cette année, le ton a été donné par Keiji Inafune, le ponte de Capcom qui avait résumé sans langue de bois ses impressions de l’édition précédente par un cri strident : « Le Japon est mort ! », une anecdote reprise par la presse du monde entier.

Lors d’une conférence donnée cette année par Capcom avant le TGS, pour présenter sa nouvelle stratégie, Inafune a reformulé ainsi sa pensée : « Le Japon n’est pas mort tant que Capcom est là. » Et nombre de ses collègues d’afficher la même détermination, prenant acte de la profonde mutation que traverse l’industrie nippone.

Japan Pride

Cette édition 2010 avait en effet pour objectif avoué de redorer le blason de la création japonaise. La plupart des participants se sont pliés à l’exercice avec une bonne volonté évidente. Tous les acteurs présents, y compris des éditeurs occidentaux comme Microsoft, Ubisoft et Electronic Arts, ont mis l’accent sur la production locale en présentant leurs partenariats avec de grands noms de l’industrie nippone. On notera une fois encore le « boycott » de Nintendo, qui boude le TGS au profit de sa propre conférence, laquelle se tiendra fin septembre et devrait faire la part belle à la 3DS, grande absente de ce salon.

Avant d’être détrôné par l’E3, le Tokyo Game Show était l’événement rêvé pour présenter une nouvelle machine avec un maximum d’impact. L’édition 2010 n’aura pas droit à un tel honneur (pas de PSP next gen à l’horizon, par exemple), mais la déferlante d’annonces et de titres prometteurs en version jouable ou dévoilés à grand renfort de trailers tonitruants devrait suffire à combler les amateurs les plus exigeants.

Signe de changement, cette année, le salon a fait la part belle aux jeux d’action et aux derniers développements dans le domaine de la reconnaissance de mouvement, le genre RPG se trouvant – une fois n’est pas coutume – réduit à la portion congrue.

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Nathan Sommelier