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Pour Orange, c'est à Free Mobile de faire ses preuves

Stéphane Richard, le PDG de France Télécom-Orange, s’est dit quelque peu agacé au micro de BFM Business par l’emballement médiatique autour des futures offres de Free. Vidéo et extraits.

Stéphane Richard, le PDG de France Télécom-Orange, était l’invité du 12-15 de BFM Business hier, 13 septembre 2011. Outre la possible mise en vente de l’iPhone 5 le 15 octobre, il a abordé plusieurs thèmes, dont l’arrivée de Free Mobile en 2012. Cet entretien est à voir dans les deux vidéos ci-dessous. Nous en avons restranscrit quelques passages à la suite.

Stéphane Richard sur BFM Business, première partie (à partir de 7 min 40 s)


Deuxième partie

Sur l’arrivée de Free Mobile
« Ce que je trouve parfois un peu agaçant, c’est qu’alors qu’on ne sait absolument pas ce qui va se passer, il suffit que cette perspective existe pour qu’il y ait tout un microscome en France qui mette la pression sur les opérateurs existants en tenant pour acquis que le nouveau va faire des étincelles et va entrer dans du beurre. […] Dans d’autres pays, la pression est sur le nouvel entrant, pas sur les opérateurs existants. » 

« Ce n’est pas pour moi une façon de dénigrer Free, mais quand j’entends qu’ils vont moissonner comme ça dans les clients de Bouygues Telecom, SFR et les nôtres des centaines de milliers de gens, je pense que c’est une vision un peu naïve et qui ne prend pas en compte la réalité du marché aujourd’hui, qui est de plus en plus segmenté. »

Sur la baisse des prix dans la téléphonie mobile et l’Internet fixe
« Dans le mobile, un mouvement de baisse des prix a commencé, qui pose la question de savoir ce qu’il reste à attendre de l’arrivée de Free. […] Le marché, ce n’est pas qu’une question de prix. […] Ne vous précipitez pas juste parce qu’il y a un prix alléchant. »

« Internet n’est pas un marché dont les prix sont amenés à baisser, mais plutôt l’inverse. Les Français se sont habitués à ne pas payer cher l’accès à Internet, cela a permis de développer son usage en France. Chacun doit prendre conscience qu’on va, dans les années qui viennent, plutôt vers une stabilisation ou une légère remontée des prix, qui est nécessaire si on veut financer les investissements lourds, notamment dans la fibre. »

La fin de l’Internet illimité ?
« C’est le modèle qui a permis le développement d’Internet en France, d’en démocratiser l’accès, nous y sommes très attachés, c’est une polémique qui n’aurait pas dû naître. Qu’il faille des ajustements dans un monde où tout change, oui, mais il n’est nullement question de mettre un terme à l’illimité. »

Le lancement de Sosh
« Les tendances de fond du marché (smartphones, Internet mobile) créent une nouvelle catégorie de consommateurs très branchés réseaux sociaux et Internet mobile, à qui il faut proposer une formule, un tarif très ajustés, avec l’idée d’une interactivité entre l’opérateur et le client. […] L’objectif est de recruter 500 000 clients à la fin 2012. »

« On est l’opérateur historique, donc a pu avoir l’image d’un opérateur arrogant ou passif, c’est quelque chose que je voudrais casser, et installer l’image que nous sommes des gens réactifs. Notre obsession, c’est nos clients, et on ne se laissera pas distancer. »

La fibre optique
« Notre projet est d’investir 2 milliards d’euros d’ici à 2015 en France, pour commencer le déploiement de la fibre au moins dans 3 600 villes. On continuera bien entendu à investir au-delà de 2015. Notre objectif est de raccorder au moins 10 millions de foyers, il y en aura probablement au moins autant dans la période 2015-2020. »

« C’est un investissement de long terme, nous sommes des industriels, un projet de cette ampleur a une rentabilité globale qui doit se mesurer sur quinze ans. Nous avons décidé d’y aller franchement, au maximum de ce qu’on peut faire, dans le cadre des contraintes qui sont les nôtres. On installe la fibre dans des zones où on a perdu beaucoup de terrain dans l’ADSL, pour nous, c’est aussi un instrument de reconquête dans les zones urbaines et denses. »


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La rédaction