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Montée en débit : l’Arcep soutient le développement de la fibre optique

L’autorité de régulation des télécoms recommande aux acteurs publics et privés de concentrer leurs investissements dans le déploiement de la fibre pour assurer la montée en débit.

Disposer d’une connexion ADSL ne signifie pas pour autant que l’on peut accéder à tous les services multimédias proposés par les FAI. Quand certains foyers surfent à la vitesse de 20 Mbit/s, d’autres se contentent de 512 kbit/s. D’où le souci des collectivités territoriales de mettre en place des solutions techniques pour augmenter les débits dans les zones les moins favorisées.

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), après une consultation menée auprès des acteurs privés et publics, vient de publier ses recommandations dans ce domaine. Pour elle, la fibre est la solution à déployer en priorité.

L’Autorité estime que « le FTTH [la fibre jusqu’à l’abonné, NDLR] est la solution la plus pérenne sur la plus grande partie du territoire ». Dans les zones où un déploiement est prévu dans un délai de trois à cinq ans, elle recommande aux collectivités territoriales de patienter.

Elle leur déconseille de se lancer dans des projets de modernisation du réseau de cuivre reposant sur des solutions d’accès à la sous-boucle locale, qui consistent à réduire la longueur de la ligne des abonnés en plaçant les équipements ADSL au plus près de leur domicile, dans les sous-répartiteurs.

Cette solution est rapide à mettre en œuvre, mais sans avenir. « Les investissements pour l’accès à la sous-boucle locale sont importants et risquent de n’être que marginalement réutilisables pour le déploiement de la fibre en zones moins denses. Aucun consensus n’apparaît par ailleurs sur la capacité des projets de montée en débit à préparer le FTTH », estime l’Autorité. Pire encore, ils pourraient retarder le déploiement de la fibre.

L’Arcep veille au respect du jeu de la concurrence en zone dégroupée

L’équipement des sous-répartiteurs n’est pas pour autant écarté du projet de montée en débit. L’Autorité l’estime adapté aux zones où aucun projet de fibre n’est à l’ordre du jour à moyen terme. Dans les zones non dégroupées, il peut être immédiatement réalisé.

En revanche, dans les zones dégroupées, l’Arcep recommande aux collectivités de ne rien entreprendre avant la fin de l’année 2010. Un délai qui va être mis à profit pour que le jeu de la concurrence soit équitable. A cette date, les travaux entrepris par l’Autorité pour encadrer les conditions techniques et économiques des offres d’accès à la boucle locale proposée par France Télécom seront achevés.

Une réglementation nécessaire car, comme l’a souligné en janvier l’Autorité de la concurrence, la montée en débit par le biais du réseau cuivré avantage l’opérateur historique, qui en est propriétaire, aux dépens des opérateurs alternatifs.

Ces derniers ayant massivement investi dans le dégroupage au niveau des nœuds de raccordement des abonnés, il leur serait difficile de procéder en plus à l’équipement des sous-répartiteurs. L’effet serait finalement l’inverse de celui visé par la hausse du débit : l’appauvrissement de l’offre proposée aux consommateurs.

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Coralie Cathelinais