Les éditeurs du Geste sceptiques sur l'accord Google/presse IPG

Le Geste (presse, radio, télé) regrettent la portée limitée de l'accord avec Google, dont ils craignent le renforcement de la position monopolistique.

Tout en saluant l'accord conclu entre Google et les éditeurs de presse d’information politique et générale, le Geste, qui regroupe nombre d'éditeurs en ligne de presse (Le Monde, Le Figaro, Le Parisien, etc..), de radio et de télévision, émet plusieurs critiques sur le fond. Elles s'ajoutent aux critiques, parfois sévères, émises à l'étranger.
Bien que satisfait de la création d’un fonds de 60 millions d’euros, le groupement déplore « le fait que cet accord ne vaille que pour trois ans et ne consacre pas le principe d’une rémunération des sites au titre de l'indexation de leurs contenus par Google, alors que les négociations concernaient la répartition de la valeur sur le Web ».
Il regrette aussi que l'accord soit limité au périmètre IPG (information politique et général), « alors que la distorsion du partage de la valeur s’étend à tous les sites de contenus en ligne ». Cette remarque est certes pertinente mais elle ne fait que rappeler que le protocole d'accord n'a pas été passé entre toute la presse française et Google mais uniquement entre l'association de la presse d'information politique et générale et le géant du web.
D’autre part, le groupement reste réservé sur le volet commercial de l'accord et « sur une solution qui renforcerait la position économique monopolistique d'un acteur tel que Google ».
Enfin, à l'instar du Spiil (syndicat de la presse indépendante d'information en ligne), le groupement souhaite que l'ensemble des modalités de mises en œuvre de l’accord soient rendues publiques.
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pierrot2retour
Hier, dans un article publié par Comment Ça Marche (www.commentcamarche.net/news/5861904-onemoretab-creer-son-propre-portail-d-actualites) , je découvrais onemoretab.com une plateforme de news 100% française très sympa.
Aujourd?hui, l?affaire Google se conclut par une aide de 60 millions à une presse qui ne parvient pas à trouver un modèle économique viable. « L?accord Google » montre encore l?incapacité du gouvernement à définir une politique industrielle du numérique capable de soutenir l?innovation de nos startups. Pendant que nous fustigeons Google, la loi de finance 2013 fait baisser tous les investissements des Business Angels. Encore un beau subterfuge... Cette nouvelle entente ne fait que renforcer le pouvoir des géants. Pour que la France retrouve sa souveraineté dans le numérique, pour peser face à Google News commençons par soutenir les « Google News français ».
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