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Le musée de l’Informatique en appelle à NKM

La nouvelle ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, peut encore revenir sur la décision de récupérer les locaux du musée de l’Informatique. Son directeur l’interpelle à travers une lettre ouverte.

Début octobre, nous vous narrions les difficultés rencontrées par le musée de l’Informatique, menacé d’expulsion par le ministère de l’Ecologie et du Développement durable, qui souhaite récupérer ses locaux du toit de la Grande Arche de la Défense – où le musée est hebergé – pour ses propres besoins. En septembre, le dossier avait été confié par le Premier ministre François Fillon à Nathalie Kosciusko-Morizet et Frédéric Mitterrand.

Le remaniement ministériel est passé par là entre-temps et rien n’a bougé dans ce dossier. Philippe Nieuwbourg, le directeur du musée de l’Informatique, a écrit au président de la République. Le chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, Guillaume Lambert, lui a répondu début décembre que l’affaire était entre les mains de Nathalie Kosciusko-Morizet, devenue depuis ministre de l’Ecologie, et d’Eric Besson, de retour à l’Economie numérique.

Philippe Nieuwbourg a donc décidé de leur écrire (voir la lettre envoyée à N. Kosciusko-Morizet en PDF) le 31 décembre. « Ce sont deux personnes qui nous connaissent bien. On se dit que ça vaut le coup de revenir à la charge auprès d’elles », nous explique-t-il.

« Un beau gâchis »

« Même si Nathalie Kosciusko-Morizet n’est pour rien dans la situation actuelle, c’est elle qui est concernée aujourd’hui. Elle peut encore revenir sur la décision de son prédécesseur, qui menace 50 emplois, (1) souligne-t-il. Les délais de chômage technique touchent à leur fin. Les licenciements seront bientôt prononcés, si on en reste là ».

Dans la lettre envoyée à « NKM », Philippe Nieuwbourg lui rappelle que sur l’antenne de RMC, le 5 octobre dernier, elle avait évoqué des « discussions pour savoir où pourrait être transporté le musée. Malheureusement, les bonnes informations ne vous avaient pas été transmises à l’époque car aucune discussion n’a jamais été initiée, ni pour envisager un partage intelligent des espaces, ni pour le déplacement du musée de l’Informatique », est-il écrit.

 « La Grande Arche peut certainement accueillir des visiteurs et en parallèle recevoir les réunions du ministère. Nous ne demandons qu’une chose, que la concertation et le travail en commun permettent de dégager une solution. Vous avez le pouvoir de sauver de nombreux emplois et le musée de l’Informatique, écrit Philippe Nieuwbourg. Ce dernier espère que c’est cette solution  – une utilisation partagée des locaux – qui sera retenue. C’est la piste la plus simple pour tout le monde, nous martèle le directeur du musée, qui parle de bel exemple de gâchis. Chaque jour, des gens se présentent pour visiter le toit de la Grande Arche, et découvrent qu’il est fermé ».

Le musée de l’Informatique a des pistes pour déménager, en cas d’expulsion forcée. « La ville de Vitry-sur-Seine, qui s’est déjà illustrée avec la création du musée d’art contemporain Mac Val, a manifesté un intérêt très fort. Mulhouse, capitale des musées techniques, est également sur les rangs, tout comme Vernon, confrontée à la fermeture du laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques », liste Philippe Nieuwbourg.

(1) Du fait de l’arrêt des activités exercées sur le toit de la Grande Arche (billetterie, restaurant, une boutique de souvenirs, gardiennage, etc.).

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Guillaume Deleurence