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La justice américaine pourrait ouvrir son procès antitrust contre Google dès la semaine prochaine

Après l’Europe, les États-Unis s’attaqueraient au monopole de Google sur le marché de la recherche et de la publicité en ligne.

Ce serait une première historique. Comme le rapporte Reuters, le ministère de la Justice des États-Unis devrait poursuivre Google dès la semaine prochaine. Il ne resterait qu’à faire signer la plainte par les procureurs généraux de l’État pour que le procès s’ouvre.
Google y serait accusé d’abus pour sa position dominante sur le marché de la recherche et de la publicité en ligne. Le moteur de recherche le plus utilisé au monde s’appliquerait sciemment à désavantager ses rivaux, tels que Bing de Microsoft, en les privant de données sur les utilisateurs et leurs préférences. L’abus consisterait ici dans la rétention d’informations. 

Des encarts publicitaires discriminants ? 

Le ministère de la Justice enquête également sur la « publicité liée à la recherche ». Cette fois, l’abus supposé est classique : Google est accusé d’être à la fois le contenant et le contenu puisqu’il est à la fois le pourvoyeur du support de pub et un publicitaire comme les autres. Par défaut, Google serait avantagé.

Pour sa défense, sa maison-mère Alphabet a fait savoir à plusieurs reprises qu’elle niait tout acte répréhensible. Pour la firme californienne, les utilisateurs peuvent avoir accès à d’autres sources d’informations par exemple sur Twitter pour les contenus ou sur Amazon pour les produits. Et dans le secteur de la publicité, la firme a fait savoir qu’elle était en concurrence avec un large éventail d’entreprises, y compris Oracle et Verizon. Interrogé par Reuters, le ministère de la Justice a refusé de commenter.

Ce procès serait la première conséquence réelle dans le cadre des enquêtes antitrust ouvertes par le ministère américain avec la Federal Trade Commission (FTC) l’année dernière sur les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon). Si les Démocrates ont salué l’effort, l’administration Trump a déclaré avoir été victime de ces pratiques. Pour elle, les géants de la Tech et les réseaux sociaux, y compris YouTube ou Twitter, étouffent les voix conservatrices.

De l’autre côté de l’Atlantique, la Commission européenne s’est aussi attaqué à la position dominante de Google et Amazon dans le secteur de la vente en ligne. Mais, elle a également ouvert plusieurs enquêtes sur les plates-formes numériques.
Après un revers face à Apple dans une affaire fiscale à 13 milliards d’euros par la Cour de justice européenne, la Commission n’a pas hésité à faire appel de cette décision.

Source : Reuters

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Marion SIMON-RAINAUD