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Intel : le futur de l’informatique grand public passe par l’ultrabook

Pour le fondeur Intel, la nouvelle plate-forme ultraportable, appelée ultrabook, représente la troisième étape de l’évolution de l’ordinateur personnel.

Dévoilé au salon Computex, en mai dernier, le nouveau format de PC portable imaginé par Intel (voir nos reportages sur le modèle UX21 d’Asus et sur le S3 d’Acer) a été la locomotive de la seconde journée de l’Intel Developer Forum de San Francisco. Présenté en détail par Schmuel « Mooly » Eden, chef de la division processeurs mobile et père du Centrino, l’ultrabook porte en lui tous les espoirs d’Intel. Il faut dire que son format est attractif : la plupart des prototypes que nous avons pu voir ne dépassent pas 1 kg pour moins de 17 mm d’épaisseur, sans faire de compromis sur les performances.

La troisième étape

Pour Mooly Eden, l’ultrabook de 2011 n’est rien de moins que la troisième étape de l’informatique grand public. La première étape étant le développement des ordinateurs multimédias familiaux, en 1995, autour des Pentium MMX. La seconde, en 2003, consistait en la démocratisation du PC portable avec l’apparition de Centrino. Un retour en arrière sur les succès de ces évolutions – qui ont largement contribué à la richesse actuelle d’Intel – montre que la marque semble attendre énormément du nouveau format.

Une première tentative avortée

L’idée d’un ultraportable léger, endurant et pas cher ne date pas d’hier. En 2009, Intel avait timidement lancé une plate-forme grand public à faible consommation : le CULV (Consumer ultra low voltage). Comme l’a reconnu Mooly Eden, « Les différents modèles [de CULV] n’étaient pas assez performants, et les bons composants n’étaient pas encore là », et de poursuivre, « Les ultrabooks offriront les mêmes performances qu’un PC classique [une tour, ndlr] d’il y a trois ans. »

Les bons composants au bon moment

Contrairement aux CULV, l’ultrabook profite d’une conjonction de facteurs favorables : une architecture processeur à la fois plus puissante et moins gourmande en énergie (plate-forme Ivy Bridge gravée en 22 nm) ; les disques durs SSD, moins énergivores que les modèles classiques et désormais beaucoup moins chers ; les écrans profitant de nouvelles technologies (revêtements antirayures, rétroéclairage à LED)   les batteries prismatiques, moins chères que par le passé, permettant une miniaturisation supérieure aux batteries classiques (où les cellules sont sous formes de piles).

300 millions de dollars de soutien au développement

Non content d’avoir développé les processeurs et le format de l’appareil, Intel a prévu une enveloppe de 300 millions de dollars pour pousser son ultrabook pour la recherche et le développement de composants (par le biais, entre autre, d’achat d’actions et d’injection de cash dans des entreprises) qui, selon Intel, doivent s’améliorer afin de peaufiner au maximum le concept de l’ultrabook.

Sur scène, Mooly Eden a donné un exemple concret avec un nouveau genre de dalle d’écran, appelée eDP. Celle-ci dispose, au contraire des dalles LVDS, d’une mémoire d’affichage. Dans le cas où une image reste fixe, le processeur et la puce graphique n’ont plus besoin de renvoyer l’information, l’écran continuant d’afficher la dernière information. A la clé, de précieux watts économisés pour accroître davantage l’autonomie des machines.

Pas de marque ultrabook

Intel soutiendra l’ultrabook auprès de ses partenaires, mais elle ne créera pas de marque comme elle l’avait fait pour Centrino. Avec comme justification les efforts passés de simplification de l’offre en limitant l’apparition de nouvelles marques… pour ne pas perdre le consommateur. Une intention louable sur le papier, mais l’inverse aurait permis au consommateur d’identifier clairement une niche d’appareils. La suite est entre les mains des constructeurs.

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Adrian Branco, à San Francisco