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Test Olympus Stylus SP-100EE : un bridge pour snipers d’élite

Équipé d’une sorte de viseur “laser”, ce bridge au zoom x50 permet de suivre les sujets mobiles même en bout de zoom.

L'avis de 01net.com

Olympus Stylus SP-100EE

Qualité photo et vidéo

3.5 / 5

Ergonomie et finition

3 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 25/06/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Olympus Stylus SP-100EE

Définition du capteur 16 Mpx
Zoom optique 50 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Olympus Stylus SP-100EE : la promesse

En ce moment, les bridges ont la folie des grandeurs : la puissance de zoom de x50, soit en moyenne 1200 mm, devient presque la norme. Pour vous faire une petite idée, la plupart des photographes de sport travaillent avec des optiques 200-400 mm qui leur permettent d’atteindre, selon les boîtiers et les extenders, environ 300-600 mm. Vous imaginez donc les contraintes de l’Olympus Stylus SP-100EE avec son zoom 24-1200 mm, soit un zoom x50 ! Le problème de cette puissance, c’est qu’en bout de zoom, on a du mal à suivre un sujet – oiseau, chat, policier nord-coréen – qui bouge un peu trop vite. C’est pourquoi Olympus a décidé de doter son boîtier d’un Dot Sight, un genre de visée laser.

Olympus Stylus SP-100EE : la réalité

Clarifions techniquement les choses : le SP-100EE n’a pas de visée laser à proprement parler. Son système de visée appelé « Dot Sight » rappelle bien les viseurs que l’on vient placer sur les armes automatiques – en vrai ou comme dans Call of Duty -, mais il ne s’agit pas d’un laser projeté sur une cible distante. Placé sous le mécanisme du flash, il consiste en une petite fenêtre dotée d’une plaque de verre sur laquelle un cercle de visé (très martial) est projeté. Non seulement ce dispositif consomme moins d’énergie qu’un laser, mais il est aussi plus discret.

Viseur pratique, mais pas toujours précis

Outre son côté ludique à la prise de vue, cette fonction permet aussi de réellement maintenir le contact visuel avec le sujet. Nous avons testé le dispositif en situation – suivi de mouettes près de la Seine et d’animaux au Zoo de Vincennes – et le résultat est plutôt bon : dans le ciel, si certaines images sont floues, nous avons pu capturer quelques photos de mouettes à fond de zoom et nettes. 
Il faut cependant faire attention à la calibration du point de visée : le processus exige que l’on pose l’appareil et, éventuellement, que l’on demande à quelqu’un de vérifier si le sujet en visée s’affiche bien à l’écran. Et cette calibration est uniquement valable pour une distance donnée. Si vous avez calibré le point à l’infini, la précision en grand angle et dans les focales intermédiaires sera diminuée.

Qualité d’image : capteur convenable bridé par l’optique

Le capteur CMOS 16 Mpix installé dans ce SP-100EE n’est pas un mauvais bougre : en plein jour les couleurs sont plutôt belles, et la montée en ISO est assez bien contenue, puisqu’on peut shooter jusqu’à 800/1600 ISO sans trop de remords… en grand angle. Car bridge oblige, les focales délirantes intégrées à ce boîtier ont forcé Olympus a faire des tonnes de compromis. Et en bout de zoom, l’optique n’ouvre plus qu’à f/6.9, une valeur peu lumineuse. On ajoute à cela un système de stabilisation qui a fort à faire pour stabiliser l’image à 1200 mm et on obtient rapidement des montées en ISO qui dégradent la qualité d’image – au delà de 2000 ISO.

Belles couleurs, mais fort lissage

Côté traitement de l’image, on note un très fort lissage des détails perceptible lors d’un visionnage des clichés à 100% sur un écran d’ordinateur, et ce même en basses lumières. La faute une fois encore au super-zoom x50 qui oblige à faire des compromis de qualité. Si vous ne cherchez pas la qualité réflex, cela reste très acceptable et il faut noter la bonne performance d’Olympus dans les basses lumières : si le lissage est très fort – donc les détails gommés – la justesse des couleurs est conservée.

Bonne prise en main

Boutons larges et poignée bien marquée, Olympus a soigné l’ergonomie du Stylus SP-100EE. Si ses lignes très angulaires – on dirait un vaisseau spatial – n’en font pas un « bel » appareil, il s’avère pratique à utiliser et le nombre de commandes réduites le rend accessibles aux néophytes. Bons points pour le repose pouce en caoutchouc à l’arrière de l’appareil qui sécurise la prise en main et pour les larges boutons (lecture, menu, etc.) qui ne nécessitent pas de cure-dent pour être actionnés. Le viseur électronique n’est pas du niveau d’un Stylus 1, mais en dépit de sa basse définition, il est suffisant pour un contrôle du cadrage, ce qui est déjà mieux que les viseurs misérables des bridges classiques.

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