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Test Kodak AZ1000 : ce bridge au zoom x102 séduira les agents du renseignement… et vous, peut-être

À contre-courant du reste de la compétition qui fait exploser la taille des capteurs et les prix des appareils, l’AstroZoom AZ1000, de Kodak, reste sur son discours grand public et promet une puissance de zoom démentielle, x102.

Agent triple zéro douze, voici votre nouvelle mission : espionner les usines suisses de production de chocolat afin de découvrir ce que ces satanés Helvètes ajoutent dans leur recette qui nous force à finir la tablette à chaque fois.

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Votre défi ? Vous êtes un simple touriste et devez produire des images exploitables par nos forces de renseignement. Impossible de partir avec un Nikon D6 et un gigamégazoom de la mort, il vous faut passer inaperçu. Vous serez donc doté d’un appareil photo passe-partout : le bridge Kodak AstroZoom AZ1000. Bonne chance. Et ne grossissez pas trop.

Zoom x102 et presque 2000 mm

Adrian BRANCO / 01net.com

Loin des bridges experts à grands capteurs et à optiques de pointe que sont les RX10, de Sony, et autres FZ1000/2000, de Panasonic, le Kodak AZ1000 est un appareil grand public qui joue tout sur sa puissance de zoom.
Partant d’un équivalent 19 mm, sa puissance de zoom de x102 offre, en bout de course, un équivalent 1989 mm.

Adrian BRANCO / 01net.com

Il faut ici saluer la performance des ingénieurs qui arrivent à intégrer ce gigazoom dans un appareil bien construit et proposé à 550 euros. Mais à un tel prix, il n’y a guère de surprise : la qualité d’image est, au mieux, médiocre.

Des images plus pour le renseignement que les galeries d’art

Amateurs d’optiques de précision, scrutateurs de franges colorées et coupeurs de pixels en quatre, accrochez-vous bien : le 19-1989 mm du Kodak AZ1000 est tout sauf une optique de précision. Et son capteur très (trop ?) riche en pixels (20 Mpix) n’aide pas.

Du côté positif des choses, notez que la balance des blancs s’adapte plutôt bien aux différentes situations. Mais du côté du niveau de détails, sans surprise la qualité est très (très) médiocre.
Le sacrifice auquel il faut consentir pour proposer une telle plage optique (zoom x102 tout de même) dans un boîtier plutôt compact à seulement 550 euros.

Outre les couleurs correctes, on note aussi que la plupart des images en plein jour sont tout à fait « lisibles ». Du coup notre boutade de début d’article est en fait presque crédible : il est tout à fait possible de suivre et identifier quelqu’un de très loin sans paraître suspect.

Les usages d’une super plage optique

Hors milieu du renseignement, tout corps de métier qui implique la production d’images à la fois en très grand angle et de très loin peut tirer parti de l’AZ1000 tant sa plage optique est large. C’est moins romantique qu’un Leica M, moins performant qu’un Panasonic S1R et moins parfait qu’un Sony RX10 Mark IV, mais ça fait le job.

Loin d’être lent en mode AF simple, il n’est cependant pas taillé pour la photo de sport/action et la montée en ISO est logiquement très difficile.

Côté astronomie et autres prises de vues difficiles attention : conjuguée à la faible accutance de l’optique, la plage dynamique très réduite du capteur ne permet pas de rattraper grand-chose.

Quant au fichiers RAW, ils sont dépourvus de toutes informations d’amélioration optique – on voit même les coins de l’optique non corrigés en grand angle ! –  et représentent un vrai casse-tête pour le développement (testé sous Adobe Lightroom CC et Camera RAW). Dans la majeure partie des cas, oubliez donc le RAW DNG et contentez-vous du JPEG.

Bien construit et bien fini

Adrian BRANCO / 01net.com

Asia Optical, qui développe et produit les appareils photo Kodak, n’est pas un perdreau de l’année et maîtrise très bien la production de ses boîtiers. Sans être aussi luxueux qu’un Sony RX10 Mark IV, le meilleur bridge du monde (et de très loin), il ne souffre d’aucun défaut rédhibitoire.

Si le viseur est médiocre (logique à ce prix), l’écran est plutôt bon. Les boutons ne font montre d’aucune fragilité apparente, la trappe à batterie/carte mémoire est parfaitement ajustée et la partie logicielle héritée de l’ADN grand public de Kodak, est claire est simple.

Adrian BRANCO / 01net.com

Pas de surprise côté prise, il s’agit d’un Micro USB qui permet de recharger l’appareil directement. La batterie parlons-en : il s’agit de la même référence qui alimentait le seul hybride de la marque, le Kodak S-1, la LB-070. Si vous avez besoin de plus d’endurance, Kodak ne vend, à notre connaissance, aucun accessoire.
Pour vous équiper de plusieurs batteries et d’un chargeur externe, il faudra faire appel à des sites comme batteries-online.fr qui ont les deux références à leur catalogue.

Adrian BRANCO / 01net.com

À mille lieues des boîtiers de plus en plus chers qui rivalisent de technologie et de performances électroniques, le Kodak AZ1000 est un bridge au double ADN grand public et utilitaire. S’il ne promet pas de superbes images, il offre cependant une puissance de zoom jamais vue à ce prix là. Et c’est pour cette puissance de zoom qu’il doit être choisi, que cela soit par des espions, des agents EDF, qui souhaitent contrôler l’état des pylônes depuis le sol, ou éventuellement par vous.

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