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Nikon CoolPix P1000, l’appareil photo au zoom… x125 !

Après l’ultrazoom, voici le gigazoom ! Nikon largue tout la concurrence en intégrant un zoom x125 dans son nouveau P1000. Un zoom surpuissant qui s’accompagne d’un prix tout aussi conséquent : 1099 euros. 

Après le superzoom, voici le gigazoom ! Nikon lance aujourd’hui son CoolPix P1000, son bridge haut de gamme doté d’une optique venue de l’espace : avec une puissance de zoom de x125, le P1000 offre un équivalent 3000 mm en bout de course. Voire 6000 mm (x250) avec une fonction de zoom numérique intelligent : du jamais vu !

Il succède au P900 (que nous avons testé) en haut de la gamme, mais quand ce dernier était un bridge « normal » doté d’un zoom extraordinaire (x83 soit un équivalent 24-2000 mm), le P1000 est un appareil photo nettement plus haut de gamme : vidéo 4K, super viseur électronique, écran haute définition, etc. Une ribambelle d’équipements qui font monter la facture : quand le P900 coûtait 599 euros à sa sortie en 2015, le P1000 sera lancé à 1099 euros…

Gigazoom, gigaboîtier

24-3000 mm : c’est la plage focale record de ce CoolPix P1000. De quoi voir large et loin… mais pas dans les mêmes conditions de luminosité. En grand angle (24 mm), on profite d’une ouverture f/2.8, de quoi faire de beaux paysages nets même en lumière difficile. Mais en bout de zoom, le diaphragme se ferme méchamment puisqu’on passe à f/8. Si nous n’avons aucun doute que Nikon a parfaitement anticipé les problèmes de diffraction, il est cependant clair que le potentiel de zoom du P1000 ne s’exprimera pleinement qu’en pleine lumière. Pour les lions du Kenya ça le fera, mais pour les gorilles des forêts denses du Virunga, ça risque d’être plus compliqué.

Côté boîtier, le P1000 est un sacré bébé : avec 1,4 kg sur la balance, ce monstre est le bridge le plus lourd du moment et de loin. De quoi intégrer de bons composants comme une dalle OLED 2,36 Mpix pour le viseur électronique, qui promet donc confort de visée unique dans la catégorie des bridges. L’écran n’est pas en reste puisqu’il s’agit d’une dalle 3,2 pouces (8,1 cm de diagonale) de 921 000 points comme dans de nombreux reflex.

Le boîtier massif a offert à Nikon une surface suffisante pour travailler un grip bien prononcé et intégrer de nombreuses commandes (zoom latéral, bouton de retour à focale initiale, etc.) qui mettent en valeur les performances de l’appareil. Côté électronique on retrouve la vidéo 4K non seulement 30p mais aussi 60p (espérons que cela se fasse sans recadrage) ainsi que le format de fichier RAW. Un format qui sera utile pour pallier les faiblesses naturelles du capteur.

… mais petit capteur

Le capteur, c’est la limite de ce P1000 : alors que Sony et ses RX10 profitent d’un grand capteur 1 pouce, le P1000 se contente d’un composant au format 1/2.3’’. Soit le même genre de capteur que l’on retrouve dans les appareils (photo et smartphone) d’entrée/milieu de gamme. Certes, c’est grâce à cette petite taille de capteur que Nikon peut proposer un zoom aussi puissant dans un format aussi compact.

Mais les fans de photo parmi vous savent qu’entre 2000 mm et 3000 mm (en équivalent 24×36) la différence n’est pas si discriminante. Un zoom aussi puissant que le P900 mais plus lumineux ou de meilleure qualité, ou alors d’utilisation d’un capteur un peu plus grand (1/1,7’’) auraient été souhaitables. Mais en préférant un zoom « monstre », c’est le côté marketing qui a marqué des points.

Le Nikon P1000 sera disponible début septembre 2018 à 1099 euros. Il ne vous reste plus qu’à économiser pour le safari qui va avec le boîtier !

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Adrian BRANCO