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Test : Nikon D7200, un reflex solide et performant qui pèche en vidéo

Fiable et efficace, le reflex D7200 de Nikon est une excellente boîte à images fixes. Dommage qu’il soit très limité pour tout ce qui concerne les images animées

L'avis de 01net.com

Nikon D7200

Les plus

  • + Système AF du D750
  • + Construction robuste
  • + Bonne montée en ISO (à priori)
  • + Double emplacement pour carte mémoire

Les moins

  • - Rafale décevante
  • - Mode vidéo castré (pas de focus peaking, options vidéo limitées, crop obligatoire en 50/60p, etc.)
  • - Pas d'écran orientable

Qualité photo

4 / 5

Qualité vidéo

3.5 / 5

Réactivité

3.5 / 5

Ergonomie et finition

4 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Autres critères et mesures

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 08/01/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Nikon D7200

Monture (baïonnette) Nikon DX
Format de capteur APS-C
Définition du capteur 24.1 Mpx
Type de capteur CMOS
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Nikon D7200 : la promesse

Boîtier reflex expert efficace, le Nikon D7100 (et le D7000 avant lui) a connu un beau succès : son AF rapide, sa robustesse et son ergonomie efficace en ont fait un bestseller. Lui succéder est une tâche d’autant plus difficile qu’en face des reflex, la famille “hybride” apporte son lot d’innovations et a déjà pris le pas dans plusieurs domaines – rafale, vidéo, fonctionnalités, etc. C’est dire si nous attendions beaucoup de ce Nikon D7200.

Nikon D7200 : la réalité

Chaque début de test d’un boîtier reflex Nikon pourrait se résumer ainsi : excellent, chapitre suivant. Si l’agencement des boutons est affaire de goût – et d’habitude – chaque fonction est bien implémentée et se trouve rapidement. La qualité de fabrication de ce D7200 est tout simplement sans faille.

Le revers de cette médaille est le conservatisme de Nikon dans les autres domaines, un conservatisme qui commence à lui nuire comme nous le verrons plus loin.

Prise en main éprouvée

Les hybrides n’égalent pas encore les reflex en termes de solidité, réelle ou ressentie et la conception de ce “simple” boîtier à 1000 € nous le rappelle : le D7200 offre une prise en main éprouvée – grip bien modelé, boutons larges et agréables – et un toucher rassurant.

Oui, il peut tomber dans la boue sans dommages, oui il peut être jeté dans un sac à la va-vite, oui il semble pouvoir encaisser les petits bobos de la vie. Le D7200 n’est pas tropicalisé, mais il est suffisamment robuste pour un usage familial intensif voire plus si affinités.

Autofocus impeccable

En dessous de 500 €, les hybrides tiennent la dragée haute aux reflex en termes de vitesse de mise au point, mais cette différence se gomme dès que l’on arrive aux alentours de 1000 €, zone tarifaire à partir de laquelle la technologie éprouvée du reflex arrive mieux à s’exprimer.

Succédant aux D7000 et D7100, le D7200 fait honneur à la lignée et offre une vitesse ainsi qu’une sensibilité de mise au point à la fois rapides et efficaces. La zone occupée par les collimateurs est un peu étroite pour qui vient des hybrides mais, selon les optiques, la réponse à la sollicitation est généralement immédiate.

Qualité d’image

La qualité des images de tout appareil à optique interchangeable dépend essentiellement de l’optique mais aussi du capteur. Ce dernier tout comme le processeur ont leur mot à dire dans la reproduction des couleurs.

Si le capteur de ce D7200 est un nouveau modèle, sa définition est identique à celle du D7100 à savoir 24 Mpix. Une définition importante qui met un peu à mal l’optique kit de Nikon comme le montre les images de la mire de test (visibles dans notre album Flickr), parfois un peu trop douces.

Ce genre de boîtier mérite mieux que le 18-105 mm mais même avec cette optique, les clichés sont bien détaillés et les couleurs restent justes en extérieur plein jour.

Montée en ISO maîtrisée

Pas de mauvaise surprise dans la gestion des hautes sensibilités : les D7000 et D7100 géraient déjà très bien les hautes ISO et ce D7200 ne fait pas exception. On travaille sans souci jusqu’à 6400 ISO voire 12.800 si on accepte la perte de certains détails. Le mode 25.600 ISO pourra même dépanner les reporters en herbe qui veulent vraiment leur image.

En revanche les modes Hi.1 et Hi.2 (52.200 et 104.400 ISO) se limitent à un mode noir & blanc tout simplement affreux.

Largué en vidéo

Précurseur de la vidéo dans les reflex avec les D90 et D5000 qui filmaient en HD 720p, Nikon a non seulement perdu la guerre de la vidéo reflex face à Canon, mais souffre désormais face aux hybrides de Sony, Panasonic et autres Olympus. Le D7200 dispose pourtant des prises microphone et casque ainsi que d’un mode Full HD à 25/30 images par seconde, mais il ne faut pas aller chercher plus loin.

Si la qualité d’encodage est convenable, on est loin de la fluidité et de la paramétrabilité des boîtiers de Panasonic ou Sony : pas de gestion de la compression sur le D7200 et des modes 50p/60p qui imposent un recadrage de l’image. Preuve du manque de maîtrise (ou du manque de volonté) de Nikon dans ce domaine.

A titre de comparaison, un hybride pourtant bien moins cher comme le Panasonic Lumix G7 offre non seulement la 4K, mais aussi une foultitude de débits de trame (framerate) et de niveaux de compression différents. Les reflex sont une fois de plus complètement largués en vidéo et ce D7200 fait partie des plus limités de sa caste. Déplorable, surtout à un tel prix.

Peu d’évolution par rapport au D7100

Si vous êtes détenteur d’un D7100, il n’y a pas de raison de se jeter sur le D7200. Parmi les différences on note un AF un peu plus rapide et plus sensible, un petit gain de montée en ISO, une durée de vie de la batterie améliorée de 15% et une meilleure connectivité (pas forcément utile vue la médiocrité du mode vidéo soit dit en passant). A moins d’avoir besoin d’une rafale plus généreuse dans la durée – le D7200 tient 18 images en RAW 14bit contre seulement 6 pour le D7100 – ou de vouloir repousser la limite de l’intervallomètre de 999 à 9999 images pour vos timelapses, il n’y a pas de quoi revendre votre D7100.

D’autant plus que les deux boîtiers partagent la même définition d’image, la même rafale, le même double emplacement mémoire, peu ou prou la même prise en main. Bref, en usage photo, ce sont presque les mêmes boîtiers.

Nous aurions toutefois aimé avoir un mode vidéo plus performant et plus paramétrable, un écran tactile orientable, une rafale au niveau des hybrides, etc. Bref, que Nikon sorte de sa zone de confort et regarde un peu ce que fait la concurrence.

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