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Test : Le ThinkPad SL 500, ou comment Lenovo met du multimédia dans sa gamme pro

Avec la série SL, le constructeur chamboule un peu sa tradition des portables austères et trop chers.

L'avis de 01net.com

Lenovo ThinkPad SL500

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 18/07/2008

Voir le verdict

Fiche technique

Lenovo ThinkPad SL500

Processeur Intel Core 2 Duo P8400
Mémoire vive 2048 Mo
Capacité de stockage principal 160 Go
Taille d'écran 15.4 "
Puce graphique Nvidia GeForce 9300M GS
Voir la fiche complète

Lenovo ThinkPad SL500 : la promesse

Longtemps, la gamme légendaire des ThinkPad s’est limitée à troisfamilles, les séries T, R et X. Son rachat à IBM par Lenovo, il y aquelques années, n’y avait pas changé grand-chose, si ce n’est que leconstructeur chinois avait créé des gammes autres que ThinkPad pour le grandpublic.

En cet été 2008, la marque asiatique bouleverse – gentiment – cet étatde choses en créant deux autres gammes, dont la SL, une sériemoins onéreuse dédiée aux petites et moyennes entreprises et fondée surle constat suivant: les utilisateurs se servent aussi de leur portablepro pour regarder des films, le brancher sur la télévision, jouer à desjeux vidéo, etc.

La gamme ThinkPad, historiquement si rétive aux changements, se met aumultimédia et s’oriente plus vers le grand public. Cette brèche defantaisie sonne-t-elle leglas de la précieuse image de marque des ThinkPad ou donne-t-elle lecoup d’envoi d’un renouveausalvateur?

Lenovo ThinkPad SL500 : la réalité

Premier choc, premier émoi: le capot supérieur est brillant. Tandis
que des quantités de cadres, d’universitaires, de professionnels ont
goûté au revêtement noir mat, ce SL introduit une touche «fashion»
avec cette surface lisse. Même si tous les goûts et toutes les couleurs sont dans la
nature, il faut en toute bonne foi admettre que ce choix est plutôt
discutable, le capot conservant du coup toutes les traces de doigts, ce
qui est tout sauf «classe».
L’aspect général du ThinkPad est conservé,
mais, une fois refermé, son capot brillant le différencie des autres
machines. Auparavant, rien ne ressemblait plus à un ThinkPad refermé qu’un
autre ThinkPad refermé. Cette évolution manifeste clairement une
volonté de modernité, qui sera saluée par les progressistes et huée par
les traditionalistes: on ne peut pas plaire à tout le monde!

L’hérésie de l’écran à revêtement brillant

La rupture se répète avec l’écran: le placement
marketing de cette machine, plus orienté vers le multimédia, a imposé
un
écran à revêtement brillant qui jure un peu à côté des écrans mats.
Cela fait d’entrée de jeu de ce SL500 un ovni dans la famille ThinkPad.
Sans jouer un instant dans le registre du respect de la «tradition», on
peut se permettre de regretter un peu ce choix, ou tout au moins
d’émettre
des réserves quant à sa pertinence.
Certes, l’image est
plus flatteuse pour la lecture de DVD et pour les jeux vidéo, mais on
se trouve à la merci du moindre reflet, du moindre néon, alors que l’écran mat était l’un des points forts de la série. Nul
doute que cela fera quelques déçus.
De même pour la disparition du
coloris gris des charnières métalliques: si, au toucher, il semble
qu’elles soient toujours constituées d’un matériau solide (magnésium? autre métal?),
elles sont noires sur ce modèle.
Le gros regret concerne le
revêtement en plastique brillant du capot: il conserve toutes les traces de
doigts et devrait rapidement être rayé si la machine est
déplacée fréquemment. C’est bien dommage, car les revêtements mats sont pour cela bien
plus intéressants.
Au rayon des fondamentaux conservés, on notera l’impression de robustesse dégagée par
la carlingue en plastique, l’écran protégé par des bords saillants, le
double système de pointage à trackpoint et touchpad et ce design si
«charmant», typique de l’architecture stalinienne.
Fidèle à la réputation des claviers ThinkPad, celui du SL500 est
plutôt bon et donne une impression de solidité. Et si les touches
sont un peu rigides dans le retour de frappe, le clavier devrait gagner
en souplesse au fil d’une utilisation quotidienne.

Ce qu’apporte cette nouvelle gamme

Si les ThinkPad ont toujours été de qualité, ils n’étaient pas
parfaits pour autant: les faiblesses de la gamme étaient un
prix situé entre les échelons «élevé» et «exorbitant», un
équipement en général en retard d’une génération et une certaine
tendance à n’assurer que le minimum vital en matière de ports d’entrée et de sortie.
Le SL 500 corrige clairement le tir sur la plupart de ces aspects. Tout
d’abord en ce qui concerne l’équipement. On a affaire à une
machine intégrant la dernière plate-forme d’Intel, Centrino 2, avec tous
les raffinements que cela implique: un Core 2 Duo P8400 cadencé à 2,26
GHz, bien puissant et ne dégageant que peu de chaleur (TDP de 25 W), le
Wi-Fi 802.11 N et la gestion de la 3,5 G, désormais de série sur l’ensemble
des ThinkPad.
Ensuite, Lenovo ne s’est pas moqué du monde pour les périphériques et les entrées et sorties, avec la webcam et le
micro de série, quatre ports USB, le LAN Gigabit et la prise RJ11, un graveur de DVD et une prise
HDMI. Cerise sur le gâteau, la carte graphique embarquée n’est pas une
Intel X4500 mais une Nvidia GeForce 9300 M GS, une carte clairement
assez puissante pour jouer. Si cela n’a franchement rien d’exceptionnel
pour la majorité des portables récents sur le marché, c’est en tout cas
une petite révolution dans le monde très conservateur des ThinkPad.
Et pour ce qui est du prix, l’un des gros points faibles de la gamme
ThinkPad, Lenovo a réussi à positionner correctement sa machine,
puisque le SL500 testé se trouve à 1100 euros TTC. Encore une fois, si
cette tarification est dans la norme, il s’agit d’une très bonne
surprise pour un Lenovo. Seule l’entrée de gamme, à environ 850 euros,
ne semble pas pouvoir lutter face aux Vostro de chez Dell par exemple,
qui offrent un rapport qualité-prix plus intéressant.

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