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Test : Instax Square SQ10, l’instantané numérique de Fujifilm tape dans le mille !

Après le format mini vertical et wide horizontal, Fujifilm fait coup double avec son SQ10. Cet appareil est son premier instantané numérique et il introduit le nouveau format carré, ratio si cher aux amateurs de Polaroid.

L'avis de 01net.com

Fujifilm Instax Square SQ10

Les plus

  • + format carré
  • + copie numérique de l'image
  • + filtres artistiques
  • + l'image n'est plus unique

Les moins

  • - prix élevé
  • - fichiers numériques médiocres

Note de la rédaction

Note publiée le 19/05/2017

Voir le verdict

Fiche technique

Fujifilm Instax Square SQ10

Autonome Oui
Alimentation Lithium Ion
Indicateur d'autonomie Oui
Câbles fournis Micro USB
Chargeur secteur Oui
Voir la fiche complète

L’Instax Square SQ10 marque deux « premières » pour Fujifilm : c’est le premier appareil photo instantané numérique du constructeur japonais mais aussi le premier à inaugurer le nouveau film Instax Square au format carré. N’allez pas croire que le SQ10 est un simple jouet. Pour Fujifilm, il a de l’importance : ce ne sont pas les hybrides numériques comme le X-T2 qui poussent la croissance de la firme, mais bien les ventes de films (et d’appareils) instantanés qui atteignent aujourd’hui des niveaux records – l’effondrement du marché numérique ne permettant aux marques de ne dégager que de petites marges. Sous son apparence de jouet high-tech pour photographe du dimanche, le SQ10 est donc un appareil d’enjeu pour la marque.

Moitié compact, moitié imprimante, 100% instantané numérique

Adrian BRANCO / 01net.com

Jusqu’ici tous les appareils photo instantanés de Fujifilm étaient basés sur une technologie 100% argentique : un déclenchement, une photo, unique et donc précieuse. Le SQ10 marque un tournant puisque le film n’enregistre plus directement l’image, c’est un capteur numérique qui enregistre la photo au format Jpeg, soit sur la mémoire interne, soit sur une carte Micro SD. Comme tout compact qui se respecte, le SQ10 intègre boutons et écran LCD, là encore une rupture avec les Instax « classiques »

A.B. / 01net.com
À lire : Test : Fujifilm Instax Share SP-2 : l’imprimante instantanée vraiment nomade

S’il reste bien un appareil instantané, c’est que le SQ10 intègre la même technologie d’impression que les imprimantes Instax de Fujfilm (SP-1 et SP-2 récemment testée). L’appareil peut ainsi imprimer les photos à la demande et, luxe du numérique, reproduire à l’infini n’importe quels clichés (si vous avez le budget).

Ainsi avec cet Instax numérique, la photo unique n’est plus : si la magie disparaît, la technologie permet d’éviter les clichés ratés et permet une reproduction jadis impossible. La technique a gagné, mais les poètes peuvent toujours acheter un Instax « normal ».

Carré comme Polaroid (mais plus petit)

A.B. / 01net.com
A.B. / 01net.com

L’Instax Square SQ10 apporte avec lui un nouveau format de film carré, qui s’ajoute aux deux formats existants – Mini et Wide. Si le format carré – on parle de rapport 1:1 – fait évidemment du pied aux amateurs de Polaroid, le film Instax Square est cependant plus petit que son illustre prédécesseur américain. Pourquoi Fujifilm n’a-t-il pas cherché à faire un film aussi grand que son concurrent ? Sans aucun doute à cause des coûts, tant de production que de développement. D’un côté, plus on utilise de papier et de chimie, plus le film coûte cher à l’achat – le handicap des films Polaroid d’Impossible project et, de facto, la force des films Instax actuels. De l’autre, les dimensions verticales proches de l’Instax Mini laissent à penser que Fujifilm n’a pas eu beaucoup d’efforts d’ingénierie pour transformer ses SP-1 et SP-2 en imprimante au format carré.

A.B. / 01net.com

En conservant des dimensions plus modestes, Fujifilm vous saigne moins pour l’achat des films et dépense moins en développement technique. Vu le positionnement très grand public de Fujifilm, le choix est parfaitement rationnel. Mais les amoureux de la photo le déploreront sans doute.

Qualité d’impression

A.B. / 01net.com

La qualité d’image des films imprimés est ni plus ni moins la même que celle de l’imprimante SP-2,  qualité parfaitement équivalente aux Instax Mini. Seul l’œil exercé remarquera que le vignetage, défaut optique classique chez les Instax argentiques qui consiste en un assombrissement marqué des coins de l’image, n’est guère présent – marque d’une bonne correction logicielle. Mais pour les fans du vignetage, Fujifilm permet d’en ajouter si on le souhaite – ouf !

Mais si la qualité des clichés argentiques (principal argument de ce produit) nous a séduit, on ne peut pas en dire de même des fichiers numériques. 

Fichierd numériques décevants

C’est un euphémisme d’affirmer que nous avons été déçus de la qualité des fichiers numériques. En choisissant un tout petit capteur (1/4 de pouce) à la définition plus que médiocre (1920 x 1920 pixels, soit 3,7 Mpix), Fujifilm déçoit ceux qui escomptaient tirer des versions plus grand format de leurs clichés. C’est d’autant plus dommage qu’à l’époque où la profusion de smartphones a permis l’effondrement des coûts de production des modules caméras, l’investissement pour profiter d’un bon petit capteur de 8 Mpix ne semblait pas délirant.

A.B. / 01net.com

Qui dit petit capteur dit montée en ISO limitée. Fort heureusement pour le SQ10, ce capteur est servi par une optique bien plus lumineuse que celle des boîtiers argentiques : f/2.4 contre f/12.7 (Mini) et f/14 (Wide).

Contrôles manuels, filtres à la Instagram

A.B. / 01net.com

Equipés de boutons de commandes, le SQ10 permet – Ô joie artistique, Ô souffle créateur ! – de faire varier l’exposition de manière fine et de contrôle le fameux effet de vignetage évoqué plus haut. De quoi maîtriser un peu plus ses clichés qu’avec les Instax argentiques où on shoote à l’aveugle – avec quelques ratés.

A.B. / 01net.com

A ces paramétrages manuels s’ajoutent des filtres artistiques : Fujifilm a bien compris qu’à l’heure des filtres Instagram, la simple reproduction du réel ne suffisait plus. Une très bonne initiative et ce d’autant plus que les filtres sont très réussis.

Batterie rechargeable par Micro USB

A.B. / 01net.com
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Autre bonne nouvelle apportée par le SQ10 : la présence d’une batterie rechargeable – un modèle fréquemment utilisé par les petits compacts de la marque, ce qui permettra de se procurer des batteries compatibles à moindre coût. Cette batterie évite ainsi d’utiliser des piles AA, au cœur de tous les précédents modèles. Et comme un bonheur peut en cacher un autre, l’appareil (et donc sa batterie) se recharge via une simple prise Micro USB et non une horreur de chargeur propriétaire.

A.B. / 01net.com

Ultime bonheur qui plaira aux gauchers, le double déclencheur. En façade, le SQ10 propose un bouton à gauche et un autre à droite, dont un peut être paramétré. Sans être un boîtier de luxe, le SQ10 est un peu mieux construit que certains vieux Instax, sans doute par nécessité de protéger un peu le mécanisme d’éjection du film du système d’impression intégré.

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