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Test : GoPro Hero7 Black, la caméra qui ne tremble jamais

Grâce à son processeur GP1, des algorithmes encore améliorés et un peu plus de mémoire vive, la Hero7 Black fait des merveilles dans les scènes qui remuent. Et produit des vidéos d’une stabilité telle que l’avenir des gimbal semble compromis !

L'avis de 01net.com

GoPro Hero7 Black

Les plus

  • + Stabilisation électronique impressionnante
  • + Full HD et 4K stabilisées !
  • + Mode Timewarp
  • + Conception éprouvée (étanche, accessoires, etc.)

Les moins

  • - Performances en basses lumières

Note de la rédaction

Note publiée le 19/10/2018

Voir le verdict

Fiche technique

GoPro Hero7 Black

Type de capteur CMOS
Définition native du capteur 12 Mpx
Mémoire interne Non
Support cartes mémoire Micro SD/SDHC/SDXC
Voir la fiche complète

Nouveau fleuron de GoPro, la Hero7 Black remplace la Hero6 Black avec deux beaux avantages au lancement : elle propose des fonctions avancées vraiment utiles et elle est moins chère. Lancée à 429 euros quand la précédente s’affichait à 569 € à la même période l’an dernier, la Hero7 Black fait donc baisser le tarif du haut de gamme chez GoPro. La raison de cette baisse ? Il ne s’agit pas d’une caméra totalement nouvelle mais d’une évolution essentiellement logicielle du modèle de l’an dernier, à quelques ajustements électroniques près. Mais ne vous y trompez pas : l’ajout de mémoire vive et le nouveau logiciel interne améliorent sérieusement la donne…

Clone de la Hero6… et de la Hero5 !

Adrian BRANCO / 01net.com
A.B. / 01net.com

A.B. / 01net.com

Il y a une équipe d’ingénieurs qui s’ennuie chez GoPro : celle qui s’occupe du design et de la mécanique de la caméra. La Hero7 Black est la copie jurée de la Hero6 Black, qui elle-même était un clone… de la Hero5 Black. Mis à part le revêtement rainuré sur le côté, la couleur de la carlingue qui passe du gris sombre au noir et le logo GoPro qui vire au noir et blanc, la GoPro Hero 7 Black ne bouge pas d’un iota par rapport à ses aïeules. Elle a le bon goût de conserver les trappes prises et la même batterie et s’avère ainsi 100% compatible avec non seulement les accessoires mais aussi les pièces détachées (bloc optique, trappe amovible, etc.). La Hero7 s’installe donc incognito dans un flux de production qui fait déjà appel aux modèles précédents, les qualités de stabilisation en plus (lire plus loin).

A.B. / 01net.com

La disposition des menus, elle, évolue avec une conception des commandes qui passe d’un mode « ruban » à un mode « boutons » : quand les paramètres fondamentaux étaient réunis sous la forme d’une barre (ruban) inférieure sur la génération Hero6, ce sont désormais des boutons aux formes arrondies qui prennent le relais. En bas au milieu, on retrouve un cartouche qui peut réunir plusieurs fonctions (notamment en vidéo), lequel est accompagné de 3 « pastilles » réparties autour de lui. L’avantage de cette disposition est que l’image captée par la caméra, qui s’affiche à l’arrière, est plus visible qu’avec la grosse barre de la disposition précédente. Un point pour la visibilité, fruit d’un simple remaniement logiciel. Et côté logiciel, la Hero7 Black dispose d’une autre évolution encore plus significative…

HyperSmooth, la stabilisation électronique qui impressionne

La promesse de cette Hero7 Black tient en un mot « marketing » : HyperSmooth. Cette appellation est une promesse de ne pas avoir recours à un bras articulé type « gimbal » pour obtenir des séquences d’actions sans tous les sauts et autres flous inhérents à un usage « remuant ».

Parlons d’abord de la limite de cette technologie : elle implique une légère perte de couverture angulaire puisque le processeur a besoin de « gras » sur les quatre côtés de l’image pour tailler une image nette au milieu. Profitant de la puissance de sa puce maison, la GP1, GoPro a encore amélioré les algorithmes pour arriver à un niveau de stabilisation tout bonnement bluffant.

Lire sur le site de GoPro : Quelles résolutions le mode HyperSmooth utilise-t-il ?

Mise à l’épreuve face à son aïeule la Hero6 Black, première à intégrer la puce et déjà pourvue d’une stabilisation électronique efficace, le progrès est impressionnant : à vélo, si les trajectoires sont douces sur la Hero6 Black, sur la Hero7 Black les séquences sont non seulement très fluides, mais surtout la caméra absorbe les « chocs » de manière saisissante.

La séquence ci-dessus, démontrent la qualité de l’HyperSmooth: alors que l’on passe, à vélo, sur un imposant dos d’âne à plus de 30 km/h, on ne perçoit quasiment aucun saut d’image.

A titre de comparaison, la séquence ci-dessous est filmée avec une Hero6 Black. Quoi que fluide et stabilisée dans la descente, le saut est alors bien perceptible.

Appairage Wi-Fi : attention au 5GHz !

Problème de connexion avec le Huawei P20 Pro. Le problème ? Certains soucis de compatibilité sur la bande Wi-Fi à 5GHz sur laquelle est réglée la caméra par défaut. La solution est simple : basculer la caméra sur la bande « normale » à 2,4 GHz, retirer la caméra de vos périphérique Bluetooth reconnus, recommencer l’opération d’appairage des deux appareils et « hop » cela fonctionne comme un charme. Notez que nous n’avons eu aucun problème d’appairage avec un OnePlus 6 et un iPhone 6S Plus.

Lire l’aide en ligne sur : https://gopro.com/help/articles/solutions_troubleshooting/GoPro-App-Camera-Connection-Troubleshooting

Time Warp : vidéo accélérée stabilisée

A.B. / 01net.com

Mieux que les time lapses (caméra statique) et les hyperlapses classiques (caméra embarquée), la fonction Time Warp produit des séquences appelées… Time Warp. Un nom marketing qui définit un hyperlapse – une vidéo accélérée – mais traité et assemblé en interne de manière logicielle : la séquence est automatiquement alignée sur l’horizon et totalement stabilisée. Et offre un résultat, là encore, impressionnant, ce d’autant plus que cela ne nécessite aucune opération de la part de l’utilisateur.

Dans notre cas, la caméra a été placée sur le casque du bipède cycliste (votre serviteur), avec le mode Time Warp préalablement paramétré sur une vitesse d’accélération x30 comme recommandé sur le site de GoPro pour les séquences vélocipédiques. Un petit coup de commande vocale « GoPro-Démarrer-Accéléré » et hop, la caméra s’est exécutée. Et le logiciel interne a compilé la séquence tout seul. Bluffant.

Bonne amélioration photo

A.B. / 01net.com

Le capteur ne bouge par d’un iota en termes de dimensions et de définition – il y a fort à parier que cela soit le même composant que celui des générations précédentes. On a encore droit au mode RAW – le négatif numérique qu’il convient de développer dans un logiciel type Lightroom – et au rendu Protune, un rendu Jpeg à large plage dynamique.

Mais, là encore, le logiciel a profité d’une belle amélioration avec l’introduction du mode Superphoto. Un énième nom marketing – GoPro est le champion dans ce domaine ! – pour parler d’un mode photo « intelligent » capable d’interpréter les photos pour leur appliquer des filtres adaptés. En basses lumières et sans mouvement, le mode Photopro prend plusieurs images pour éliminer le (maximum de) bruit numérique, dans les situations de sous/surexposition la caméra applique une technique de mappage de ton local pour relever des ombres (ou récupérer un ciel) et dans les situations de forts contrastes sur toute la scène, on a droit à un HDR plutôt bien rendu.

Si la GoPro ne saurait se substituer pleinement à un appareil photo – ne serait-ce qu’en termes de focale, très grand-angle voire ultra grand-angle – cette version 7 s’avère plus que douée en plein jour. De nuit, si la réduction du bruit aide, la caméra souffre comme ses aïeules du petit capteur.  

Le même processeur que la Hero6 Black… avec de la RAM en plus

Quand on regarde les fiches techniques des Hero6 et 7 (Black), l’électronique semble similaire. Même capteur d’image, même processeur made by GoPro (le GP1), même optique, etc. tout semblait indiquer une simple mise à jour du logiciel – on sait que les Hero « tout court » de 2017 sont en fait des Hero7 Black avec un logiciel interne bridé. En regardant un peu plus en détails, la Hero7 Black embarque en fait deux fois plus de mémoire vive que la Hero6 Black : on passe désormais à 2 Go de RAM, ce qui permet d’intégrer les applications gourmandes en mémoire telles que la stabilisation en 4K ou le Time Warp. Il est impossible de savoir si, oui ou non, GoPro peut ajouter une ou plusieurs de ces fonctions dans le modèle précédent par le biais d’une mise à jour du logiciel. Mais si cela était en son pouvoir, ce serait une bonne chose qu’il le fasse : il s’agirait d’un bon message en faveur de la lutte contre l’obsolescence des objets – si cela semble difficile pour la stabilisation, les fonctions de diffusions live nous semblent, sur le papier, facilement implémentables. 

Les fondamentaux techniques assurés

A.B. / 01net.com

Le nouveau, on l’a vu. Parlons des fondamentaux qui sont toujours valables depuis la Hero5 Black qui a introduit la conception mécanique actuelle. Le boîtier est toujours étanche à -10m de profondeur sans caisson ce qui est une de ces grandes forces : si les coups peuvent lui faire mal, on part sans craintes en snorkeling ou au fond des piscines. La reconnaissance vocale est toujours de la partie et elle est toujours aussi efficace quand la caméra vous entend. En ville sur mon destrier – un vélo quoi – alors que rugissent les 33 tonnes à 100 km/h en marche arrière sur le trottoir, il faut parfois donner de la voix pour que la caméra s’exécute. Dans les environnements bruyants nous vous recommandons l’usage de Remo, la petite télécommande optionnelle que GoPro produisait entre 2015 et 2017. Un accessoire de la taille d’une grosse pile, qui comporte un bouton et un microphone pour la reconnaissance vocale à distance et qui pilote la caméra en Bluetooth. Un accessoire malheureusement vendu trop cher à l’époque (99 euros !) mais qui se dégote aujourd’hui à 40-50 euros d’occasion.

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