Passer au contenu

Test : GoPro Hero5 Black, la meilleure action-cam du moment

La GoPro Hero 5 Black se distingue surtout de la génération précédente par des raffinements techniques et une ergonomie totalement repensée. Une avalanche de détails qui changent tout.

L'avis de 01net.com

GoPro Hero5 Black

Les plus

  • + qualité d'image
  • + ergonomie
  • + contrôle vocal
  • + paramétrages

Les moins

  • - Pas de 4K60p

Qualité vidéo

4 / 5

Qualité photo

3.5 / 5

Ergonomie et fonctionnalités

4.5 / 5

Autonomie

5 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 10/10/2016

Voir le verdict

Fiche technique

GoPro Hero5 Black

Type de capteur CMOS
Définition native du capteur 12 Mpx
Mémoire interne Non
Support cartes mémoire microSD, microSDHC, microSDXC
Voir la fiche complète

La GoPro Hero 5 Black succède à la GoPro Hero 4 Black, devenue au fil des mois LA caméra de référence, que ce soit pour sa qualité d’image, ses nombreuses fonctionnalités ou encore le parc d’accessoires qui va des supports pour VTT au plastron pour chien. Cet ancien modèle était une bonne caméra du point de vue de la qualité vidéo, sans atteindre des sommets pour ce qui concerne l’ergonomie et les finitions. Des défauts que la nouvelle génération veut gommer afin de permettre à GoPro de garder son leadership.

Une conception entièrement renouvelée

Adrian BRANCO, 01net.com

Reprenant la base électronique de la Hero4 Black, la Hero5 Black reprend l’ergonomie de ses petites soeurs les Hero 4 Session et Hero +LCD : réduction de la taille, simplification des commandes, design plus abouti, etc. La plus évidente des améliorations étant l’étanchéité de la caméra sans l’ajout d’un caisson : comme la Session, la Hero5 Black nage en effet jusqu’à 10 m de profondeur, le caisson optionnel aurorisant, lui, la plongée jusqu’à 60 m.

A.B., 01net.com

Modèle professionnel oblige, les équipes de GoPro l’ont doté d’une batterie amovible afin de coller aux exigences des longs tournages. S’il ne s’agit pas d’une première – Kodak et d’autres l’ont déjà fait – on ne peut que s’en réjouir. On apprécie tout autant la disparition du cache prise amovible des modèles précédents que l’on perdait sans cesse.

A.B., 01net.com
A.B., 01net.com
A.B., 01net.com

A l’étanchéité de la Hero4 Session, la Hero5 Black ajoute, comme sur la GoPro +LCD, une fonction d’écran tactile. La comparaison entre les deux modèles s’arrête là puisque l’écran de la Hero5 est de bien meilleure qualité et la partie tactile bien plus réactive. GoPro a bien travaillé sa partition car l’écran s’est avéré lisible même en montagne, en plein soleil.

Contrôle vocal

A.B., 01net.com

Voici l’une des améliorations ergonomiques majeures de la Hero5 : le contrôle vocal. Une fonction évite d’avoir à manipuler la caméra notamment lorsqu’elle est placée dans des endroits peu pratiques – à l’arrière d’une selle, dans le dos ou sur la tête, sur le côté d’un véhicule, etc. L’autre avantage est que cela permet, si votre voix porte et qu’il n’y a pas trop de bruits ambiants, de lancer l’enregistrement sur plusieurs caméras de manière simultanée.

A.B., 01net.com
A.B., 01net.com

Attention cependant : la Hero5 est une simple caméra et n’est pas “intelligente”, contrairement à l’assistant vocal Siri d’Apple qui profite d’un processeur puissant et d’une liaison internet. En clair : elle ne comprendra vos commandes que si vous lui communiquez la phrase exacte de la fonction. Il faut donc dans un premier temps jeter un coup d’œil à la liste consultable dans les menus et apprendre celles dont vous avez besoin. Notez aussi que si la caméra parle bien 7 langues, elle ne les pratique pas en même temps : paramétrée en français elle ne comprendra pas l’anglais et vice-versa. 

USB Type-C, le choix de l’avenir

A.B., 01net.com

Hero4 Session et Hero +LCD mises à part qui furent les seuls modèles à passer par du Micro USB, les différentes générations de GoPro ont toujours fonctionné avec des câbles Mini USB, même le modèle haut de gamme Hero4 Black. La Hero5 Black et sa sœur la Hero5 Session sont les premiers modèles à être équipés en USB Type-C, une prise qui offre de nombreux avantages. Aux vitesses de transferts améliorées – mais hautement limitées par les vitesses de lecture des cartes micro SD – s’ajoute le côté pratique du câble réversible et les capacités énergétiques améliorées du standard USB C qui permet une recharge bien plus rapide.

Même définition d’image

A.B., 01net.com

Des informations dont nous disposons, la partie électronique est, capteur excepté, assez similaire à celle de la Hero4, ce qui explique que les modes vidéo disponibles soient peu ou prou les mêmes. GoPro n’a donc pas sauté le pas de la 4K à 60 i/s, encore moins de la 6K ou de la 8K. Il faut donc voir la Hero5 Black comme une Hero4 Black plus aboutie. Ce n’est pas forcément un mal : la 4K est encore loin d’être démocratisée et les usages de la 6K et de la 8K sont réservés, pour l’heure, au cinéma et aux productions audiovisuelles haut de gamme.

Quant à la 4K à 60 i/s (4K60p), seule amélioration qui nous semblait valable, il semblerait que les processeurs d’images – non développés par GoPro – ne soient pas encore prêts. En témoigne l’absence de ce mode dans la totalité des produits que nous testons (appareils photo, smartphones, etc.). GoPro n’est donc pas en retard sur ce plan (mais on aurait bien aimé qu’en tant que leader, la marque soit en avance).

Si la partie électronique est donc assez similaire, le capteur est en revanche nouveau (a priori un Sony IMX377). Les gains en plein jour sont imperceptibles mais la tenue en basses lumière est un poil améliorée, ce qui ne gâche rien et permet de limiter un peu le temps de pose lors des timelapse de nuit.

Vidéo : stabilisation électronique et correction optique

La qualité d’image vidéo est globalement la même que celle de la génération précédente, avec deux améliorations notables : la stabilisation électronique et un mode rectilinéaire. Longtemps attendue par les utilisateurs, la stabilisation permet (enfin!) de produire des séquences d’action Full HD et 2,7K, sans le désagréable effet de sauts d’images. Si les sports les plus remuants comme le VTT nécessitent toujours une fixation de qualité, les snowboardeurs et skieurs apprécieront. Dommage que la stabilisation ne soit pas disponible en 4K. Il faudrait pour cela un capteur plus dense en pixels pour avoir du “gras” sur les bords afin de corriger les mouvements.

La correction des déformations optiques (“champ de vision linéaire” dans les menus en français) permet, quant à elle, de prendre des photos et des vidéos où les lignes sont bien droites, contrairement au fisheye traditionnel. Disponible en photo et en vidéo – mais uniquement dans les modes 2,7K et 1080p en aspect 16/9e et jusqu’à 60 i/s maximum – cette correction offre un cadre bien plus naturel que l’aspect très déformé du fisheye.

Pour le commun des mortels, la Hero5 offre toujours une excellente qualité d’image en rendu par défaut, même si le précédent modèle haut de gamme de Sony, la FDR-X1000 reste un poil supérieure de par ses meilleurs taux de compression.

Dans un autre contexte, le fameux mode ProTune, un rendu à la large plage dynamique et aux tons très neutres qui facilitent la post-production colorimétrique, permet à la Hero5 Black de rester le modèle de choix des professionnels pour son potentiel de développement. La nouvelle caméra FDR-X3000 de Sony qui vient juste d’arriver à la rédaction changera peut-être la donne, mais dans l’état actuel des choses, la GoPro a toujours l’avantage en termes de qualité d’image

Photo RAW et large plage dynamique

Comme en vidéo, la photo ne profite pas d’un gain de définition, mais d’améliorations de traitement du signal. A la correction des déformations s’ajoute deux modes photo notables : un mode Jpeg à large plage dynamique et surtout un mode RAW. Bien connu des photographes, le format de fichier RAW est le négatif numérique, quand le Jpeg n’est qu’un fichier déjà développé (RAW signifie “brut, “cru”). Si les fichiers RAW occupent bien plus de place sur la carte mémoire et ne peuvent être lus qu’avec des logiciels spécifiques, ils offrent en contrepartie beaucoup plus d’informations, notamment dans les hautes et basses lumières. De quoi récupérer les nuages des ciels surexposés par exemple.

Attention cependant : le fichier RAW est un fichier brut de capteur et à ce titre ne peut donc pas profiter de la correction des perspectives qui est un travail logiciel que la caméra effectue a posteriori. De plus il vous faudra pour l’heure utiliser la toute dernière version de Lightroom CC (mise à jour (2015.7)/6.7) pour pouvoir éditer les fichiers RAW.

Gestion sonore améliorée

La Session première génération a aussi inspiré la Hero5 Black en termes de restitution sonore puisqu’elle reçoit de sa petite sœur le même système de réduction du souffle, du vent et de l’eau. A ces nouveaux microphones (3 pour cette version Black) et nouveaux algorithmes s’ajoute la possibilité de récupérer un son non compressé sous la forme d’une piste audio WAV séparée (mode ProTune Audio Track). Du pain béni pour les monteurs qui veulent utiliser le son capté lors de l’action, sans travailler sur un fichier déjà compressé en AAC.

Mieux encore : l’arrivée de la prise USB Type-C (lire plus bas) permet de relier un microphone stéréo jack 3,5 mm via un adaptateur optionnel (le Pro 3,5 Mic Adapter, 55 €). Un accessoire qui dispose lui aussi d’une prise USB Type-C, ce qui permet de continuer à alimenter la caméra pendant que celle-ci alimente à son tour le micro dont elle reçoit le son. Le taux d’échantillonnage est de 48.000 Hz et la qualité sonore dépendra bien évidemment de celle du microphone. Cet adaptateur peut aussi, à l’inverse, envoyer le son des microphones internes pour récupérer un signal non compressé sur un enregistreur externe. Dans tous les cas, ce montage implique un usage plutôt statique, les fils pouvant gêner l’action et la trappe étant ouverte (la caméra n’est alors plus étanche).

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.