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Test : Ce Nikon Coolpix P100 est une véritable boîte à outils pour la photo

N’enterrez pas les bridges ! A l’image du dernier Nikon, ces compacts à gros barillet offrent des fonctions complètes.

L'avis de 01net.com

Nikon Coolpix P100

Les plus

  • + Ecran orientable
  • + Capteur rétroéclairé
  • + Zoom 26x
  • + Vidéo Full HD
  • + Réglages semi-manuels

Les moins

  • - Pas de module GPS
  • - Encombrant

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 12/03/2010

Voir le verdict

Fiche technique

Nikon Coolpix P100

Définition du capteur 10.3 Mpx
Zoom optique 26 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Nikon Coolpix P100 : la promesse

Le Coolpix P100 est le successeur du P90. Il en reprend la principale caractéristique, l’écran orientable. Par ailleurs, en baissant la définition (de 14 à 10 Mpix), Nikon a introduit dans son boîtier un zoom x26 plus lumineux et la vidéo en Full HD (1080p) avec son stéréo et mise au point continue. Une fonction de redressement des contrastes (ou HDR), ainsi qu’un mode rafale de dix vues par seconde complètent cet alléchant tableau.

Nikon Coolpix P100 : la réalité

On peut bien l’avouer : il nous plaît, le Coolpix P100. Non pas qu’il soit parfait, loin s’en faut ! Ses photos manquent considérablement de piqué. Si vous cherchez absolument un appareil avec lequel obtenir des clichés très propres, il ne fera guère mieux, voire moins bien qu’un compact moyen ou haut de gamme. La faute à sa plage focale impressionnante, 26-378, qui se traduit par des images au grain grossier, en grand-angle comme à plein zoom.

Pourtant, le P100 marque une vraie évolution par rapport au P90, qui souffrait du même problème, mais en plus marqué. Le nouveau capteur permet d’obtenir des images plus présentables, mais restent trop sales en basse lumière pour un agrandissement ou pour un recadrage serré. En outre, l’appareil n’est pas exempt d’aberrations chromatiques, ces bandes violettes qui altèrent le contour de certains sujets pris en forte lumière, comme des branches sur fond de ciel.

La polyvalence avant tout

Mais alors, quel intérêt ? Eh bien, même s’il n’est pas d’une finesse époustouflante, le P100 de Nikon s’impose comme un excellent utilitaire, complet, ludique et polyvalent. La liste de ses fonctions laisse rêveur : de la vidéo Full HD en stéréo à l’ultra grand-angle 26 mm, en passant par la retouche d’image à même le boîtier, les différentes fonctions de rafale, le panorama assisté, l’autofocus avec suivi du sujet, la gestion des priorités vitesse et ouverture pour les utilisateurs aguerris comme les modes scène pour les débutants, le mode rafale convaincant et le viseur électronique bienvenu, la prise de vues à exposition multiple… plus qu’un appareil photo, c’est un vrai couteau suisse !

Quelques défauts pratiques

Dans les faits, les modes rafale ne sont utilisables qu’en plein soleil, l’ultra grand-angle déforme fatalement les bâtiments, tandis que le zoom x26 n’est exploitable qu’en posant l’appareil sur une surface stable. Mais pour sa portée ambitieuse, le rendu reste satisfaisant, et peu d’appareils offrent une telle plage focale, en attendant le HS10 de Fujifilm. On peut s’interroger sur l’utilité réelle de vidéos en Full HD, mais qui peut le plus peut le moins : rien ne vous empêche de repasser à des définitions plus faibles pour faciliter le traitement des fichiers. La qualité de l’enregistrement est plutôt correcte. Il faudra tout de même utiliser le zoom avec parcimonie : il fait trembler le boîtier, et donc, l’image. Il est probable que les photographes expérimentés trouveront des raisons à leur frustration. Outre le manque de piqué des photos, l’appareil ne « shoote » qu’en Jpeg, et vu la balance des blancs un peu curieuse, on regrette de ne pas disposer des fichiers RAW, l’équivalent des négatifs numériques.

Un grand jouet multifonction

Un mot sur la qualité de fabrication : elle n’est pas exceptionnelle. La prise en main ne conviendra pas aux grandes paluches, et le barillet en plastique légèrement bringuebalant lorsqu’on agite le boîtier n’est pas du meilleur effet. En revanche, on apprécie la connectique avec notamment une prise HDMI et une sortie USB. Un bouton est directement dédié à la vidéo, les deux molettes de réglage du mode et des priorités permettent de rester maître de son image, même si on aurait également aimé un accès rapide à la sensibilité ISO (il faut passer par les sous-menus).

Toutefois, il est difficile de ne pas adhérer aux deux visées très complémentaires. D’un côté, un viseur électronique à la définition sommaire, mais très pratique pour cadrer en plein soleil ; de l’autre, un confortable écran de 3 pouces à la jolie résolution, lisible en pleine lumière, et surtout orientable de bas en haut. Particulièrement pratique pour réaliser des cadrages inattendus, comme une contre-plongée avec l’appareil posé au sol, l’écran orienté vers le haut ; ou au contraire une vue plongeante en plein bain de foule, l’appareil tenu bras tendus, écran orienté vers le bas pour viser et cadrer. Aussi utile que ludique ! Un seul regret : l’articulation ne permet pas d’aller jusqu’à renverser complètement l’écran au point de faire face au sujet. Pour les autoportraits, il faudra y aller à l’aveugle.

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