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Une vitrine technologique

Dire que le lancement de Crysis était attendu tient de l’euphémisme. Il faut avouer que les développeurs ont tout fait pour nous mettre l’eau à la…

Dire que le lancement de Crysis était attendu tient de l’euphémisme. Il faut avouer que les développeurs ont tout fait pour nous mettre l’eau à la bouche en présentant au compte-gouttes des vidéos du jeu. Histoire de faire saliver les amateurs. Que l’on se rassure, le résultat est à la hauteur des attentes. Tout au moins, sur le plan de la réalisation graphique. Les environnements extérieurs sont époustouflants. La moindre herbe est détaillée avec le plus grand soin ; les rais de lumière entre les branches éclairent les feuilles qui tombent des arbres, mais aussi les particules de poussière. Saisissant ! L’île tropicale dans laquelle vous évoluez regorge de vie ; papillons, oiseaux, grenouilles s’enfuient à votre approche, tandis que l’eau, évidemment hyperréaliste, grouille de poissons multicolores. Vous pourriez presque vous arrêter pour contempler les paysages si les lieux n’étaient pas aussi dangereux… En effet, le jeu débute alors que, dans un futur proche, la Corée du Nord tente de s’emparer d’un artefact d’origine inconnue, découvert par un groupe de scientifiques. Les Américains envoient sur place leur unité d’élite, composée de soldats équipés d’une armure high-tech. Cet exosquelette confère à son porteur des pouvoirs hors du commun. Par exemple, la possibilité de se rendre invisible, et d’acquérir une force ou une rapidité exceptionnelles. Ces facultés ne fonctionnent que durant quelques secondes (l’invisibilité s’annule dès que l’on utilise une arme ), et ne redeviennent disponibles qu’après quelques secondes de repos.

Un décor spectaculaire

Autre intérêt, la combinaison guérit les pires blessures en quelques secondes, dès que l’on cesse d’être agressé. La mise en ?”uvre des différents pouvoirs est très intuitive, et s’effectue d’un clic sur la molette de la souris. Du coup, bien que les Coréens soient très largement supérieurs en nombre, le degré de difficulté en niveau normal s’avère assez faible. D’autant que le comportement des ennemis est assez chaotique. Certains se révèlent très futés, alors que d’autres font montre d’une rare stupidité. Néanmoins, on prend un réel plaisir à progresser dans l’aventure. Ne serait-ce que pour découvrir de nouveaux décors.En revanche, si le début de l’aventure est vraiment prenant, avec une intrigue rappelant le film Predator de John Mc Tiernan, la suite s’avère un peu trop classique. Pour varier l’action, les développeurs ont intégré des phases de progression à bord d’une jeep, d’un hors-bord, ou d’un char. Le but reste cependant le même : progresser de camps militaires en villages déserts, et éliminer toute résistance. Assez basique, mais on ne s’ennuie pas, et c’est l’essentiel. Le gros reproche que l’on peut adresser à Crysis tient à la configuration nécessaire pour jouer dans de bonnes conditions. Nous avons testé le jeu sur un PC équipé d’un Core2 Duo 6700 Intel avec 2 Go de mémoire vive et une carte graphique nVidia 8800 GTS. Nous n’avons pas pu pousser la définition au-delà de 1 280 points par 1 024. Et encore… Des bogues de texture survenaient régulièrement après une cinquantaine de minutes de jeu, obligeant à relancer le programme, la mémoire de la carte graphique étant sans doute saturée. Bref, tout cela traduit un cruel manque de finition. Et, une fois de plus, ce sont les joueurs qui en font les frais.

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Philippe Fontaine