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Un programme attirant mais décevant

Graver ses films de vacances sur CD ou DVD devrait être simple, amusant et efficace. Chez Cyberlink, on s’est arrêté à simple…

L’anniversaire du petit dernier est dans la boîte. Il s’agit de transférer ces instants touchants du caméscope numérique vers des CD ou des DVD, à distribuer à toute la famille. C’est le rôle de Power Producer 2, un logiciel de
création vidéo capable de graver des disques lisibles sur un lecteur de DVD de salon. Le maître mot de cet outil, vendu environ 40 euros (262 F), est la simplicité. Pas de milliers d’options, pas de termes compliqués : tout le monde peut
produire un DVD en trois étapes, avec ses menus et ses chapitres. Malheureusement, cette sobriété tombe vite dans l’indigence. Impossible de réaliser des menus animés ou de gérer le 16/9 !

Il monopolise le graveur du PC

De graves problèmes de compatibilité avec les autres programmes de gravure viennent noircir le tableau. Cyberlink a beaucoup à apprendre d’Apple, qui a su allier simplicité, richesse et robustesse avec son logiciel iDVD…
compatible Mac uniquement. Première défaillance lors de nos tests : Power Producer 2, bien peu prêteur, s’est accaparé l’utilisation du graveur. Impossible, après son installation, d’exploiter le logiciel Nero pour graver une compilation de
musique ! Il a fallu revenir à une date antérieure à l’installation du logiciel de Cyberlink grâce au système de sauvegarde de Windows XP. Inacceptable pour un produit commercial ! La présentation des fenêtres de création est agréable et
plutôt bien faite. On explique les différences entre les types de disques compatibles : DVD-RW, VCD, SVCD et miniDVD. Si l’on possède un graveur de DVD, il est possible de copier à la volée le film depuis le caméscope afin d’économiser de
l’espace disque. Attention, cette fonction réclame une machine puissante, à base de Pentium 4 (ou équivalent) cadencé à au moins 2 GHz, avec 512 Mode mémoire vive. Dommage qu’il soit impossible de graver à la volée sur un SVCD avec un simple
graveur de CD, alors que ce format utilise aussi du MPeg2…Si la capture vidéo s’effectue sans problème, le logiciel ne reconnaît pas automatiquement les séquences. On récupère un fichier d’un seul tenant, sans aucun repère. Pas pratique pour le montage ! Comble de l’agacement, la
détection automatique de séquences se retrouve lors de la construction du chapitrage. Et le logiciel trouve des séquences là où il n’y en a pas… Résultat : une trentaine de vignettes pour un film de dix minutes ! Côté menu, les
concepteurs ne se sont pas foulés. On trouve sept thèmes de fonds d’écran avec quatre à six photos chacun. Au rayon sport, l’utilisateur français a droit au base-ball et au football américain… La question de l’exception culturelle ne se pose
pas chez Cyberlink ! Alors qu’Apple fournit des thèmes originaux avec menus animés, ici on se contente des photos mille fois vues. Vraiment indigne d’un logiciel vendu en 2003 !

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Antoine Besse