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Un génial visionnaire du XIXe siècle

A partir des découvertes de son époque, cet auteur-dessinateur contemporain de Jules Verne a imaginé, dessiné et mis en scène un appareil surprenant : le téléphonoscope.

Quel est le point commun entre la pile électrique, le télégraphe, le téléphone, l’ampoule, le phonographe et le cinématographe ? Toutes ces inventions révolutionnaires ont vu le jour au XIXe siècle. Des écrivains de l’époque comme Jules Verne les mettent en scène, voire anticipent leurs évolutions. Parmi eux, Albert Robida. L’homme, injustement méconnu aujourd’hui, a la particularité d’être à la fois auteur et dessinateur.

Plume ou crayon, les deux lui vont

Livres pour la jeunesse, dessins de presse, caricatures, reportages de guerre, carnets de voyages, romans d’anticipation… Robida est aussi à l’aise avec une plume qu’avec un crayon. Il est notamment l’auteur de trois ouvrages visionnaires : Le Vingtième Siècle (1883), La Guerre au vingtième siècle (1883) et La Vie électrique (1892). Leur action se déroule dans les années cinquante et soixante. Textes et illustrations dépeignent les incidences des apports scientifiques dans le quotidien des gens. Robida y aborde l’art de la guerre et de nombreux thèmes de société comme les transports, l’alimentation, la place des femmes…Il imagine aussi de multiples objets et techniques, et décline leurs usages. Dans le domaine des communications, il conçoit le ‘ téléphonoscope ‘ inspiré du téléphone de Graham Bell. En 1876, le chercheur d’origine écossaise brevète son invention capable de transporter et de restituer le son sur de longues distances. Albert Robida voit plus loin : après la diffusion du son viendra forcément celle de l’image. ‘ Perfectionnement suprême du téléphone ‘, le téléphonoscope est une ‘ plaque de cristal ‘ de forme ovale rappelant les miroirs de salon. L’appareil est mis en scène dans le roman La Vie électrique, paru en 1892, et dont l’intrigue débute en 1955. Le Télé, ‘ abréviation habituelle du nom de l’instrument ‘ précise l’auteur, sert à la fois à dialoguer entre deux interlocuteurs et à diffuser des contenus. Robida en décline les usages. Au fil du roman, l’appareil fait office tour à tour de visiophone, de téléviseur, et même de poste Internet pour qui s’amuse à trouver une correspondance moderneRemerciements à Dominique Lacaze, président de l’association des amis d’Albert Robida, et à Claude Rebeyrat qui nous a donné accès à sa collection.www.robida.info : le site de l’association des amis d’Albert Robida.
http://gallica.bnf.fr : la bibliothèque numérique Gallica propose des ouvrages de Robida, notamment La Vie électrique.

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Olivier Lapirot