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Presque parfait

Apple corrige les défauts de jeunesse de son mobile et baisse considérablement son prix de vente. Un succès en perspective ?

Bien qu’exceptionnel au niveau de l’interface et de l’ergonomie, le premier iPhone nous avait laissé un léger goût d’inachevé, avec des capacités techniques inversement proportionnelles à son prix de vente ! Conçu pour les États-Unis, il ne pouvait pas se connecter aux réseaux téléphoniques haut débit 3G ni servir de GPS, ce qui explique en partie son échec commercial en France. Mais Apple a de la suite dans les idées et a travaillé ses points faibles… d’où ce modèle franchement réussi. Si l’écran tactile garde les mêmes dimensions (et la fâcheuse tendance à laisser des traces de doigts !) que son prédécesseur, la coque diffère un peu : légèrement bombée et en plastique, elle cache une anecdotique prise d’embonpoint… Pourtant, une fois allumé, il est difficile de faire la différence entre les deux générations.

Surfer à toute vitesse en 3G

Le téléphone est toujours aussi agréable à utiliser, mais le passage à la 3G est un vrai plus. La navigation sur Internet est deux à trois fois plus rapide et le téléchargement de pièces jointes rattrape l’ADSL. Quant à la messagerie, elle est dorénavant compatible avec les messageries professionnelles Exchange. La configuration d’un compte prend une poignée de secondes et l’accès instantané aux messages, contacts et agendas des collègues est bluffant de simplicité. Toutes ces informations sont poussées automatiquement par le serveur de l’entreprise. En plus d’être récréatif, l’iPhone gagne donc le statut d’instrument de travail. Il se met enfin au niveau des BlackBerry, Nokia et autres portables sous Windows Mobile. Seul gros défaut pour la messagerie : l’impossibilité de gérer simultanément deux carnets d’adresses. Pro ou perso, il faudra choisir… ou tout fusionner !Autre nouveauté, l’icône App Store : un clic du doigt suffit pour accéder à l’espace de téléchargement de logiciels. La présence d’un GPS est aussi une belle surprise. L’iPhone vous repère en moins de cinq secondes dans Google Maps et peut vous élaborer des trajets. Mais l’absence de guidage vocal est rédhibitoire. Espérons qu’une application sera vite développée, et si possible gratuite.Notons aussi que l’iPhone ne sait toujours pas afficher correctement des pages Web en Flash, que son capteur photo demeure médiocre et incapable de prendre des vidéos, qu’il n’a pas de webcam pour faire de la visiophonie et que les MMS ont encore été ‘ oubliés ‘. Enfin, son autonomie est en baisse. Difficile de tenir plus d’une journée en surfant à fond sur le Web et en recevant tous ses e-mails en temps réel.Mais vous ferez rapidement abstraction de ces petits défauts en apprenant le prix de vente de l’iPhone 3G. En vous engageant chez Orange, vous aurez droit à la version 8 Go pour 149 euros et à la version 16 Go pour 199 euros (forfait à partir de 47 euros/mois avec Internet ‘ illimité ‘. Et si vous êtes de ceux qui se sentent floués de s’être engagés trop tôt, Orange vous propose la version 8 Go à 99 euros, sous réserve d’un réengagement de 24 mois.L’iPhone 3G est donc enfin devenu le smartphone qu’il aurait dû être à son lancement en Europe. Un mobile avec lequel il est facile d’oublier d’allumer le PC. Mais est-il pour autant le meilleur modèle du marché ? La réponse est oui, sans hésiter. Apple a une telle avance au niveau de l’interface tactile et du système d’exploitation que ses concurrents directs ont du souci à se faire.

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Nicolas Guyot