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Où en est le WiMax ?

La technologie existe, mais le plus grand flou règne sur l’équipement du réseau. État des lieux sur les plus prometteuses des micro-ondes.

En 2005, le terme WiMax (Worldwide Interoperability for Microwave Access) a suscité les espoirs les plus fous en matière de communications. Derrière cet acronyme, se cache une évolution de la BLR (boucle locale radio) et la promesse d’un réseau sans fil à haut débit utilisant les ondes radio, comme le Wi-Fi. Les caractéristiques annoncées donnent l’eau à la bouche : débit potentiel de 70 Mbit/s et portée de 50 km ! Depuis, plus rien ou presque ! En fait, le WiMax existe depuis 2002 sous la forme du standard 802.16 publié par l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers), mais a traversé quelques zones de turbulence. Le premier problème tient à ses deux déclinaisons, d et e. Le 802.16d correspond à des services fixes et concerne les lieux non desservis par l’ADSL : débit théorique de 75 Mbit/s et portée de 6 à 8 km. C’est l’équivalent de l’ADSL ou du câble ?” avec installation chez le client d’une antenne et d’un récepteur. Bref, pas moyen de se déplacer !D’où l’intérêt du 802.16e qui correspond à des services mobiles avec débit théorique de 30 Mbit/s et portée de 3,5 km. Il représente une vraie alternative aux réseaux de téléphonie haut débit 3G+ (ou HSDPA, dont le débit avoisine pour l’instant les 3 Mbit/s) qui, rappelons-le, restent onéreux pour les particuliers à la recherche d’une offre Internet nomade (voir l’Oi n?’ 202). C’est lui qu’Intel va intégrer dans ses prochaines puces pour ordinateurs portables (incompatibles avec le 802.16d !).L’autre problème du WiMax concerne son déploiement actuel. Contrairement au Wi-Fi, il n’est pas possible de déployer un réseau WiMax sans détenir une licence attribuée par l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). En 2006, des licences ont certes été attribuées, mais région par région ! Seul IFW, la filiale du groupe Iliad qui possède aussi le fournisseur d’accès Free, détient une licence au niveau national. Contacté à ce sujet, le groupe nous a juste déclaré qu’il faisait des tests dans un arrondissement complet de Paris et qu’il développait un certain nombre de partenariats autour du WiMax. Des offres seront prochainement proposées aux abonnés de Free, mais uniquement en service fixe, c’est-à-dire en alternative à l’ADSL.Bref, le déploiement du WiMax en France n’en est qu’à ses balbutiements, comme le confirme Samsung. Cet acteur majeur dans les équipements WiMax nous a indiqué avoir déployé avec succès la technologie WiMax en Corée du Sud, au Japon et aux États-Unis… mais seulement des réseaux pilotes dans plusieurs villes de France. Selon Samsung, qui travaille entre autres avec Free et Bolloré Télécom, le déploiement de la technologie sur le territoire national pourrait s’accélérer dans le cadre de futurs accords entre opérateurs. L’arrivée d’ordinateurs portables dotés de circuits WiMax l’année prochaine sera sans doute un facteur déclenchant.

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François Bedin