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On a frôlé le bug d’Etat

Sans tomber dans l’antiparlementarisme primaire, il faut bien considérer les bourdes de certains députés comme un aveu de méconnaissance des règles et usages d’Internet.

Un simple citoyen internaute un peu averti aurait été moins imprudent s’il avait eu à débattre certains points de cette fameuse loi pour la confiance dans l’économie numérique.Entre autres cafouillages, la suppression de la notion de correspondance privée dans la définition du courrier électronique laisse sans voix : pourquoi ne pas rétablir les écoutes téléphoniques sauvages, interdire la mise sous pli
de nos lettres et supprimer le vote à bulletin secret ?Si je m’autorise cette dernière comparaison un peu forte, c’est pour mettre l’accent sur le fait que la confidentialité des écrits et des propos fait partie des fondements de la démocratie.Mais il n’en sera rien, heureusement ! La levée de boucliers des acteurs français de l’Internet (FAI, associations, etc.) a fait promptement réagir Nicole Fontaine, ministre déléguée à l’Industrie. Au
moins sur un point : le courrier électronique restera privé.Et espérons que les hommes politiques se ‘ mettront à Internet ‘ avec moins de préjugés et de désinvolture.(*) Rédacteur en chef de Micro hebdo

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Ivan Roux*