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Nos ingénieurs dévoilent leurs secrets

Comment sont menés les bancs d’essai de matériels qui paraissent dans Micro Hebdo ? C’est pour avoir la réponse à cette question qu’une quinzaine de lecteurs…

Comment sont menés les bancs d’essai de matériels qui paraissent dans Micro Hebdo ? C’est pour avoir la réponse à cette question qu’une quinzaine de lecteurs sont venus visiter notre laboratoire, le jeudi 17 novembre. Pour pouvoir être testés, il faut bien sûr que les produits arrivent entre les mains des ingénieurs. Jacques Eltabet, directeur du laboratoire, explique leur cheminement : ‘ Nous prenons contact avec les constructeurs pour qu’ils nous envoient les produits que les journalistes ont sélectionnés. ‘Mais, parfois, certains fabricants sont tentés de livrer des produits trafiqués. Pour que le produit testé soit identique à celui que nos lecteurs trouveront dans les magasins, les ingénieurs endossent parfois la peau d’un consommateur lambda et vont eux-mêmes acheter le produit.

Un piège à capteur

Une pièce du laboratoire est dédiée aux tests des appareils photo numériques. On peut y trouver une mire, spécialement conçue pour détecter les faiblesses des capteurs. Par exemple, cet anodin vêtement de poupée est un véritable casse-tête pour les appareils photos : aucun n’est en mesure de rendre la couleur pourpre telle que sur l’original, ni la texture particulière du velours.

De la couleur chez les LCD

Même si ces écrans plats 19 pouces sont supposés afficher 16 millions de couleurs, ils sont loin de pouvoir reproduire tous les coloris présents dans la nature. Certains s’en sortent mieux que d’autres. Pour les identifier, le laboratoire utilise des sondes. Placées sur l’écran, elles mesurent la luminosité et l’éventail des couleurs affichées. Ces mesures sont complétées par les évaluations d’un jury. Pour qu’il puisse comparer les qualités d’affichage dans des conditions optimales, les écrans sont placés côte à côte et diffusent la même image. Le jury peut alors percevoir au premier coup d’?”il les écarts de qualité !

Caisson d’isolement

Nos lecteurs ont eu le privilège de découvrir la nouvelle salle du laboratoire dédiée aux équipements hi-fi, inaugurée à la rentrée. Sa particularité : elle a subi de lourds travaux d’isolation, à la fois intérieurs et extérieurs. Les ingénieurs pourront ainsi pousser les équipements sonores jusqu’à 120-130 décibels, sans que les bureaux environnants n’aient à subir de désagréments. Et pour éviter qu’ils n’aient eux-mêmes à rester dans la pièce lors des tests, des prises réseaux permettent de surveiller à distance leur bon déroulement. Autre subtilité : les murs ne sont pas parallèles, pour éviter les effets de résonances. Divers équipements ont été placés dans cette salle, comme ce mannequin dont les oreilles sont équipées de micros et dont la densité est identique à celle de l’humain.

Lumière sur les tirages photo

La meilleure des prises de vue peut être gâchée par un tirage de piètre qualité. Aussi, les ingénieurs du laboratoire ne se contentent-ils pas de tester les appareils photo, ils se penchent aussi sur les imprimantes photo. Les tirages sont soumis à un test redoutable : la cabine de visualisation. Celle-ci possède différents types d’éclairages reproduisant la lumière des lampes à incandescence, des néons, les ultraviolets ou bien la lumière naturelle. Exposés tour à tour à ces sources lumineuses, les tirages photos révèlent leurs différences de qualité. Les lecteurs peuvent notamment constater que le papier photo qu’ils croyaient être blanc tire en réalité sur le jaune !

Allô, tu m’entends ?

Qui n’a jamais fait la désagréable expérience de voir sa conversation coupée en entrant dans un parking ? Le plus rageant, c’est lorsqu’on s’aperçoit que son voisin téléphone sans problème ! Une inégalité qui provient de la sensibilité des mobiles. Ce critère peut être testé avec précision par les ingénieurs du laboratoire, qui disposent à cet effet d’une boîte isolante : le téléphone placé à l’intérieur ne peut recevoir les signaux des bornes réseaux. Son antenne est raccordée par un câble blindé à un banc de test GSM qui simule un appel. Des tests sont menés en émettant un signal de plus en plus faible. Ils sont arrêtés quand le taux d’erreur est trop grand, preuve qu’on a atteint les limites de sensibilité du téléphone.

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Coralie Cathelinais et Valérie Quélier