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Maîtrisez les réglages de votre scanner

Même si l’on peut trouver des petites différences entre les marques et les modèles, les pilotes des scanners proposent toujours les mêmes réglages de base.Débrayez le…

Même si l’on peut trouver des petites différences entre les marques et les modèles, les pilotes des scanners proposent toujours les mêmes réglages de base.Débrayez le mode automatique parfois présent par défaut pour accéder aux réglages manuels, ou mode ‘ professionnel ‘. L’ensemble des paramètres de numérisation devient accessible. Une fois les originaux en place, sélectionnez le type de document, opaque ou transparent. Indiquez ensuite la polarité du document (négatif ou positif), puis la profondeur de codage des couleurs, exprimée en bits. En général, vous avez le choix entre 8 et 16 bits par couleur (donc 8 ou 16 bits en noir et blanc, 24 ou 48 bits en couleurs RVB). En 8 bits/couleur, chaque couleur sera décrite sur 256 niveaux, du plus sombre au plus clair, tandis qu’en 16 bits/couleur, ce seront 1 024 nuances de chaque primaire qui seront enregistrées. Revers de la médaille, le fichier ‘ pèsera ‘ deux fois plus lourd. Vous l’aurez compris, plus la valeur est élevée, plus l’analyse des couleurs sera fine. Cela dit, une valeur de 8 bits/couleur suffira dans la plupart des cas, d’autant plus qu’une profondeur de 16 bits/couche n’est prise en charge que par les fichiers Tiff, ce qui amène à gérer des fichiers très volumineux, qui ne sont pas forcément lus par tous les logiciels. Une exception, la retouche de documents difficiles. Il vaut mieux effectuer des retouches de contraste et de couleur sur une image 16 bits/couche, qui contient plus d’informations qu’un JPeg 8 bits/couche. Avec ce dernier, rendu plus sensible aux modifications par sa compression, l’image risque d’être rapidement détériorée par une intervention trop brutale. Le fichier Tiff sera donc à considérer comme un ‘ boriginal numérique ‘, plus souple à travailler qu’un JPeg, à partir duquel vous pourrez tirer des fichiers JPeg exploitables. Bref, optez pour du JPeg (forcément 8 bits/ couche) pour une numérisation rapide et classique, mais choisissez du Tiff 16 bits/couche pour un travail de qualité optimale.

Noir et blanc ou couleur ?

Si vous disposez d’une photo noir et blanc (tirage ou négatif), n’utilisez jamais le réglage ‘ noir et blanc ‘ de votre scanner : celui-ci correspond en fait à une image deux tons, adapté aux textes noir et blanc, qui ne restitue en rien les niveaux de gris de votre image. C’est donc le mode Niveaux de gris qui sera a priori le plus approprié à une photo noir et blanc. Les fichiers obtenus, constitués d’une seule ‘ couche ‘ couleur, pèseront trois fois moins que les fichiers à trois couleurs R, V, B. Ces fichiers en niveaux de gris peuvent poser des problèmes de compatibilité avec vos logiciels et être refusés par certains labos. C’est pourquoi il vaut mieux rester fidèle aux fichiers RVB en indiquant au scanner que l’on numérise une image en couleurs. Vous pourrez toujours désaturer l’image a posteriori.

Une bonne résolution

La seconde étape importante est le choix de la résolution, qui indique la finesse d’analyse des détails. Pour une numérisation ‘ totale ‘ de votre document, il est tentant d’opter pour la résolution maximum de votre scanner. En pratique, on n’opère jamais ainsi : scanner un document A4 à 4 800 dpi n’a aucun sens et demanderait plusieurs jours de travail à votre scanner, pour un fichier de plusieurs Go ! Il faut donc adapter la résolution d’entrée (celle de votre scanner) à la résolution de sortie (celle de votre photo une fois imprimée). Aucun souci lorsqu’il s’agit d’une reproduction à taille identique : si vous voulez scanner une photo 10 x 15 pour la dupliquer, vous choisirez comme résolution d’entrée la résolution souhaitée en sortie. En l’occurrence 300 dpi, puisque c’est la résolution couramment utilisée pour imprimer des photos. Dans le cas des originaux ‘ films ‘, cela devient un peu plus complexe car les négatifs et les diapositives sont presque toujours agrandis. C’est cette bonne vieille règle de trois qui intervient alors, quoiqu’un peu inversée : ainsi, pour connaître la résolution d’entrée, il vous faut multiplier la taille finale (un côté en cm de votre agrandissement) par la résolution finale (300 dpi), le tout divisé par la taille initiale (le même côté sur votre négatif). Exemple très simple : vous disposez d’un négatif 6 x 6 cm, que vous désirez agrandir en une photo de 24 x 24 cm à 300 dpi. La résolution à choisir pour cela est donc : 24 x 300 / 6 = 1 200 dpi. Ce n’est pas si compliqué ! Si l’arithmétique n’est pas votre tasse de thé, rassurez-vous, la plupart des scanners font le calcul à votre place : il suffit d’indiquer la taille et la résolution souhaitées pour votre document final, le scanner s’occupe du reste.

Derniers ajustements

Après avoir fixé les deux paramètres essentiels que sont la profondeur d’analyse des couleurs et la résolution, il reste quelques ajustements à effectuer : il s’agit de l’exposition, de la balance couleur et des ‘ corrections ‘ logicielles telles que la correction du grain et des poussières. Des réglages qui font penser à ceux d’un appareil photo… et c’est normal, le scanner étant, au final, un appareil à photographier en deux dimensions. Les scanners peuvent appliquer un réglage automatique des paramètres d’exposition et de balance couleur, ou vous laisser les ajuster avec des outils plus ou moins élaborés : courbes, histogrammes, réglages des couleurs. La plupart des scanners donnent des résultats corrects en mode automatique sur les photos papier et les diapositives, le problème provenant souvent des négatifs, plus difficiles à caler. Une intervention sur les courbes peut s’avérer nécessaire.Cela dit, les aperçus générés par les pilotes ne sont pas toujours fidèles, et il vaut mieux en général laisser les réglages par défaut, quitte à retoucher ensuite l’image sur un logiciel de correction plus fiable. Attention de bien définir la zone de numérisation de chaque vue, l’acuité du réglage du scanner en dépend. Les différents ‘ filtres ‘ proposés par le pilote de votre scanner sont à utiliser avec parcimonie : les fonctions de correction automatique du grain, des couleurs et des poussières donnent des résultats très variables en fonction des modèles et des vues à numériser. Quelques tests préalables sont parfois nécessaires. Il est souvent préférable d’appliquer ces corrections à l’aide d’un logiciel de retouche, plus performant dans ce domaine.

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Julien Bolle