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Les contrats des fournisseurs d’accès à la loupe

Alléchés par les publicités qui défilent sur le petit écran ou qui ornent les pages des magazines, vous croyez enfin avoir trouvé l’offre d’abonnement la plus…

Alléchés par les publicités qui défilent sur le petit écran ou qui ornent les pages des magazines, vous croyez enfin avoir trouvé l’offre d’abonnement la plus intéressante. Mais avez-vous remarqué que nombre d’entre elles sont
assorties d’astérisques, présages d’autant de conditions d’applications restrictives ? De même, avant de vous abonner, avez-vous pris le temps de décortiquer les conditions générales d’utilisation ? Un travail fastidieux mais réellement
indispensable pour vous prémunir contre d’éventuelles désillusions.Pour vous aider, nous avons recensé les pièges les plus courants

Au bout d’un an, les tarifs augmentent

Un mois de surf gratuit ou une réduction les trois premiers mois d’abonnement sont des promotions courantes, dont la limite est claire. Mais certains FAI développent un nouveau type de promotion à effet de longue durée. Citons,
par exemple, les forfaits 512 kbit/s proposés à 19,90 euros par AOL et Neuf Télécom, ou celui à 1 024 kbit/s vendu 24,90 euros par Cégétél, qui sont parmi les moins chers du marché. Ces tarifs alléchants, si vous n’y prenez pas garde,
peuvent vous paraître fermes et définitifs. Mais au bout d’un an, le montant de votre facture grimpera de 5 euros. Une surprise d’autant plus désagréable qu’il y a fort à parier que les prix ont continué à chuter dans le même temps. Averti de cette
contrainte, rien ne vous empêche pourtant d’en profiter car les offres de Cégétél et de Neuf Télécom sont sans engagement. Quand l’augmentation pointe son nez, mettez fin sans remords au contrat pour vous tourner vers une offre plus avantageuse.
Pour AOL, le changement est plus délicat, il vous faudra payer la résiliation

Les tarifs et services ne sont pas ceux qu’on vous propose

Certains FAI mettent clairement en avant leur double tarification, l’une valable dans les zones dégroupées, l’autre réservée aux zones non dégroupées. D’autres font preuve de moins de franchise. Par exemple, sur le site de
Club-Internet, on peut croire qu’un accès à Internet à 512 kbit/s coûtera 14,90 euros et celui à 1 024 kbit/s, 19,90 euros. Pourtant, après avoir saisi son numéro de téléphone dans l’outil destiné à tester son éligibilité, on peut
trouver qu’une inflation galopante a frappé les offres : 15 euros de plus ! Interrogé sur le sujet, le fournisseur d’accès se défend de vouloir faire des cachotteries : il affirme que les tarifs mis en avant sont accessibles à
80 % de la population ayant accès à l’ADSL. Quant aux 20 % restant, sans doute doivent-ils s’estimer heureux que Club-Internet continue à leur proposer des offres ? Mais il y a plus insidieux encore. Alice, le fournisseur d’accès de
Télécom Italia, avertit ses futurs clients que, pour un même prix, les débits varient du simple au double en fonction du lieu de résidence. Mais à l’inscription en ligne, à aucun moment vous ne savez si, à 15,95 euros, vous avez droit à un débit de
512 kbit/s ou bien à du 1 024 kbit/s. L’entête du formulaire ne mentionnant que ‘ Alice libre illimité 512-1024 ‘. C’est d’autant plus désobligeant qu’avec le paiement par carte bancaire,
la prise en compte de l’abonnement est immédiate. Alors pour ne pas vous engager sans savoir lequel de ces deux débits vous concerne, appelez le 10-33, numéro gratuit. Cela vous évitera d’avoir à utiliser le droit de rétractation de sept jours, qui
est valable dans tous les cas de vente à distance

La téléphonie illimitée… sous conditions

Quelle aubaine de téléphoner sans voir le montant de sa facture exploser ! Mais attention tout de même, la gratuité n’est pas totale. Les appels passés vers l’étranger, les mobiles et les numéros spéciaux font l’objet d’une
facturation. Les opérateurs ne sont pas encore prêts à se passer de ce marché très juteux ! Free et Tiscali imposent aussi des limites sur les appels vers les numéros fixes. Leur crainte : voir des abonnés monopoliser des heures de
téléphonie. Ainsi, les conditions d’utilisation de Free précisent que l’usage du service de téléphonie doit se faire ‘ en bon père de famille ‘. En cas d’abus, la minute de communication est facturée
0,3 euro et l’accès peut être suspendu ou fermé. Mais Free se refuse à quantifier le seuil au-delà duquel s’exerceront ces représailles. De son côté, Tiscali exige que la ligne raccordée au modem serve pour émettre des appels, mais aussi pour en
recevoir. La proportion est clairement fixée. En moyenne, la durée d’appels reçus devra être au minimum d’un quart de la durée d’émission. Un vrai casse-tête en perspective pour l’abonné !

Les frais de résiliation, un cadeau empoisonné

Au vu de l’évolution rapide des tarifs, souscrire un abonnement vous liant pour un an vous semble inenvisageable ? Tournez-vous alors vers les offres sans engagement. Aucun des câblo-opérateurs ne le propose, mais près de
la moitié des fournisseurs d’accès à l’ADSL s’y est mis. Une liberté qui reste relative chez certains. Des frais de résiliation vous seront demandés en guise de cadeau (empoisonné) de départ. Ils sont assez importants pour dissuader de changer de
FAI d’un jour à l’autre (96 euros chez Free et Télé2). Pour adoucir la facture, trois euros sont déduits par mois de fidélité mais les comptes sont vite faits : il vous faut près de trois ans pour que les compteurs soient mis à zéro. Un peu
long pour une offre sans engagement ! Chez AOL, ex-adepte lui aussi des 96 euros dégressifs, les frais de résiliation ont été revus à la baisse, 49 euros. Mais ils sont immuables : ils seront exigés, quelle que soit la durée réelle de
l’abonnement. Si vous êtes du genre volage, mieux vaut alors se tourner vers Cégétél ou Neuf Télécom dont les offres sont sans engagement, ni frais de résiliation

Pour le dégroupage total, il faut payer aussi à France Télécom

La déception est rude pour tous ceux qui, à la suite d’un déménagement ou pour des motifs économiques, ont renoncé à l’abonnement de téléphonie fixe auprès de France Télécom. Le dégroupage total, qui permet à un opérateur autre
que France Télécom de commercialiser des offres couplées téléphone et accès ADSL, ne leur est pas accessible. Ou plutôt, le coût est prohibitif. Car pour se passer des services de France Télécom… il faut d’abord en être client. En effet, il
est le seul à pouvoir installer une ligne téléphonique chez un particulier. Ce n’est pas la conséquence d’un quelconque monopole mais pour des raisons économiques : aucun autre opérateur n’étant en mesure de déployer un réseau qui desservirait
le domicile de tous ses abonnés, il leur faut louer la ligne installée par France Télécom.Aussi, pour souscrire à l’une des offres de dégroupage total de Free, Neuf Télécom ou Tiscali, si vous ne possédez pas de ligne fixe il faut en passer par France Télécom et débourser 46 euros pour l’installation et souscrire à
un abonnement pour 13 euros par mois. Malheureusement, le contrat est soumis à une durée minimale d’engagement de 12 mois. Aussi, avant de vous laisser partir à la concurrence, France Télécom demandera le versement des mensualités restantes, soit
202 euros !A l’opposé, si vous disposez d’une ligne téléphonique depuis plus d’un an, optez pour le dégroupage total chez Free ou Neuf Télécom, c’est tout bénéfice : vous économiserez les 13 euros versés chaque mois à France Télécom,
ces deux fournisseurs daccès les prenant en charge

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Coralie Cathelinais