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L’électronique va-t-elle pénétrer dans les objectifs des reflex ?

Traiter une image devant son ordinateur après une prise de vue, cela peut être plaisant ; mais pas si l’on a une centaine de photos à…

Traiter une image devant son ordinateur après une prise de vue, cela peut être plaisant ; mais pas si l’on a une centaine de photos à corriger. L’idéal serait de pouvoir disposer de photos techniquement pré-corrigées dès la prise de vue et de n’avoir à soigner en post-traitement que des défauts de type esthétique, uniquement lorsque cela est nécessaire.Avec les compacts et les bridges, ce principe est déjà mis en ?”uvre : certains de ces appareils intègrent des logiciels, invisibles pour l’utilisateur, capables de corriger les défauts de l’optique (netteté, déformation en barillet, vignettage, etc. ). Mais, sur les reflex, pas question pour l’instant de profiter pleinement de ce type de correction : chaque objectif ayant des défauts spécifiques, il faudrait modifier le logiciel interne de l’appareil chaque fois que l’on change d’objectif ! Les seules corrections qu’un logiciel intégré puisse apporter aujourd’hui dans un reflex sont des corrections génériques dues à des défauts qui se retrouvent sur tous les objectifs, en matière de netteté par exemple. Pourtant, la partie n’est pas perdue : pourquoi ne pas intégrer ce logiciel spécifique dans l’objectif même, au sein d’une mémoire Flash (la même que celle des cartes mémoire) ? Lors du test de l’optique, tous les défauts de cette dernière seraient ainsi relevés et la mémoire recevrait alors les corrections logicielles à apporter ultérieurement aux informations fournies par les capteurs de prise de vue. Idée lumineuse ! Dès lors, pourquoi attendre ? D’abord parce que ces techniques de correction des défauts d’optiques sont relativement récentes ; ensuite, le processeur de traitement d’image intégré dans les boîtiers doit être très puissant pour que tous les temps de réponse de l’appareil soient courts. Et surtout, il va falloir des plots de contacts électriques supplémentaires sur les optiques si l’on veut qu’une communication puisse s’établir avec le boîtier… tout en gardant la compatibilité avec les anciens objectifs. Or, tous les sous-traitants de l’industrie de l’optique ne savent pas encore bien intégrer de l’électronique dans leurs objectifs. Les grandes marques, enfin, donneront-elles aux marques indépendantes, telles Sigma ou Tamron, les secrets de leur processeur pour que leurs objectifs puissent dialoguer avec eux ? Cest, une fois encore, une question de temps…

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Jean-Pierre Della Mussia