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Le peer to peer de pire en pire

L’offensive sur le peer to peer (P2P) est suspendue. Après la reconnaissance par la Cour suprême des Etats-Unis de la responsabilité des distributeurs de logiciels de…

L’offensive sur le peer to peer (P2P) est suspendue. Après la reconnaissance par la Cour suprême des Etats-Unis de la responsabilité des distributeurs de logiciels de peer to peer Grokster et Morpheus, convaincus d’incitation à la contrefaçon, suivie de la condamnation par une juridiction australienne de Kazaa, les majors américaines, représentées par la RIAA, semblent réussir, si ce n’est à stopper, du moins à ralentir le P2P. Les responsables de plusieurs réseaux viennent de recevoir un courrier les enjoignant à faire cesser les téléchargements de fichiers soumis au copyright. Résultat ? Craignant la jurisprudence Grokster, qui pourrait permettre de les poursuivre avec succès, plusieurs réseaux ont obtempéré. WinMx, crédité jusqu’ici de 10 % du trafic P2P, ne donne plus signe de vie : la pageWeb où le logiciel était téléchargeable et le réseau par lequel transitaient les fichiers ne sont plus disponibles. Du côté de Limewire, le logiciel a rapidement été corrigé et demande désormais aux internautes lors de son installation s’ils comptent l’utiliser pour partager des fichiers protégés par le droit d’auteur : toute réponse positive entraîne l’arrêt immédiat de la procédure d’installation ! Quant au réseau Bit-Torrent, il vient d’être victime d’une invasion de faux liens menant vers des fichiers corrompus ou soumis au droit d’auteur, n’ayant rien à voir avec leur description.Mais la pression sur les éditeurs de logiciels n’est pas le seul recours des majors. L’IFPI, la Fédération internationale de l’industrie phonographique, propose désormais, sur son site Web www.ifpi.org, un logiciel en téléchargement, Digital File Check (DFC). Il est présenté comme un outil éducatif destiné aux parents soucieux que leurs enfants ne commettent pas d’actes illégaux sur leurs micros. Simplissime à installer et à utiliser (mais non disponible en français), DFC se charge de trois tâches : il repère tous les logiciels peer to peer installés sur un micro ; il affiche la liste des fichiers contenus dans les dossiers partagés de ces programmes ; il crée la liste complète des images, musiques et vidéos contenues sur le disque dur. Avec, pour chaque volet, un mode d’action simple, voire simpliste : DFC se charge de désinstaller les logiciels, de désactiver le partage des fichiers et de supprimer les fichiers multimédias. Et qu’importe si ces derniers sont légaux, puisque DFC nest pas capable de les reconnaître

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Stéphane Viossat