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Le grand jeu du big bang

Spore invite le joueur à remodeler l’Histoire de l’univers.

Charles Darwin, ce naturaliste anglais du XIXe siècle, qui a mis en lumière la théorie de l’évolution, n’aurait sans doute pas renié Spore, le dernier jeu de Will Wright, créateur de Sim City et des non moins célèbres Sims. Ce concepteur génial propose son jeu de l’évolution : partir de presque rien, une simple cellule, et évoluer assez pour aller à la conquête de la galaxie.Au commencement, la phase cellule nous plonge dans le bouillon originel. Pour votre microbe, les règles, qui régissent ce petit monde, s’imposent très vite : attaquer tout ce qui est plus petit, fuir tout ce qui est plus grand et manger tout ce qu’on trouve. Le but : grossir et gagner des points d’ADN. A l’issue de votre évolution cellulaire, vous gagnerez des pattes et sortirez de l’eau. Sur la terre ferme débute la phase créature. Dans cette phase, vous êtes confronté à d’autres espèces à combattre ou séduire, au choix, en utilisant les talents conférés à votre création (charge, frappe, morsure ou chant et danse). Obtenir la confiance de certaines espèces permet de gagner leur soutien pour en exterminer d’autres. A force de victoires, vous aurez un peu de cervelle…Vient ensuite la phase tribu. Vous ne dirigez plus une, mais plusieurs créatures améliorées à force de gain d’ADN, et vous construisez votre village au c?”ur duquel se dresse votre hutte tribale.

Combat ou séduction

Là aussi, les rapports avec les voisins sont décisifs et le même choix cornélien, combat ou séduction, s’impose. La construction de bâtiments, d’accessoires et d’outils permet d’aller dans un sens ou dans l’autre : des huttes de didgeridoo ou maracas pour séduire en musique, des huttes de haches ou de lances pour exterminer… En parallèle, le stock de nourriture doit être surveillé tout comme la sécurité du village, celui-ci pouvant être attaqué en l’absence de la tribu. En cas de succès, vous bondissez dans la phase civilisation. Votre espace de jeu s’élargit alors aux dimensions d’une planète. Vos créatures se sont divisées pour créer leurs propres communautés, désormais rivales. A vous de les unifier sous votre bannière.Les notions de villes et de véhicules (militaires) font leur apparition. Et avec elles, l’épice, l’élément de production (notez le clin d’?”il à l’?”uvre de SF Dune), qui génère des revenus indispensables à la construction de bâtiments et de matériels militaires. Et qui est évidemment source de toutes les convoitises. Une fois toutes les villes prises, la conquête spatiale s’ouvre à vous.Cette dernière phase est de loin la plus longue. Vous dirigez la planète conquise dans la phase précédente et partez à la conquête des autres. Les notions d’exploration, d’analyse, de commerce et de diplomatie font leur apparition : vous allez croiser d’autres planètes habitées. Vous réalisez des missions telles qu’exterminer des créatures contaminées, en enlever d’autres pour les étudier, découvrir un minerai précieux, etc., en circulant en vaisseau spatial dans les différents systèmes solaires ?” on passe des uns aux autres en zoomant et dézoomant. Jusqu’à devenir maître du monde…

L’atelier, un lieu de création

Au c?”ur du système Spore se situent les ateliers où toutes les audaces sont permises. Ils donnent l’occasion au joueur de tester sa créativité. Pour modeler sa créature d’abord en jouant sur la taille, la forme et même l’angle de la colonne vertébrale. Pour l’améliorer ensuite via les points d’ADN gagnés au fil du jeu : défenses pour charger l’ennemi, pointes hérissées pour parer une attaque, pieds pour améliorer son aptitude à la danse… Il est d’ailleurs bluffant de créer une bébête délirante puis, de la voir s’animer comme par magie en sortant de l’atelier. A partir de la phase civilisation, l’atelier permet de dessiner ses propres bâtiments et véhicules. Et les possibilités sont tout autant ouvertes que pour les créatures.Cela vous paraît compliqué ? Rassurez-vous ! Spore est un modèle de prise en main et d’ergonomie, y compris pour la dernière phase, bien plus complexe. Une réussite à tout point de vueL’avis de la rédaction
On aime

Le principe très rigolo, le graphisme, la prise en main simplissime, les bruitages, la place donnée à la création.
On n’aime pas
Les phases de jeu très inégales (la dernière représente plus de 50 % de la totalité du jeu, la première est jouée en 30 minutes).
Mention Très bien
A partir de 12 ans

Testé sur PC
Bientôt disponible sur Wii
Ce quil vous faut

PC ou Mac 2 GHz
1 Go de mémoire vive
6 Go sur le disque dur
Windows XP, Vista ou Mac OS 10.5.3
Carte 3D 128 Mo

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Hervé Cabibbo