Peu encombrants et légers, les caméscopes numériques (DV) supplantent petit à petit les modèles analogiques. Leur prix devient de plus en plus attractif, avec des modèles d’entrée de gamme qui s’affichent
aujourd’hui autour de 500 euros (3 300 francs) chez les revendeurs les plus compétitifs.
Quelles caractéristiques techniques ?
Pour comparer efficacement les modèles entre eux, une lecture attentive de leur fiche technique s’impose. La résolution du capteur CCD, exprimée en nombre de pixels, est une donnée théorique importante pour la qualité, mais pas
toujours primordiale. En règle générale, plus le nombre de pixels est élevé, plus l’image est nette et précise. Certains modèles ?” baptisés Tri-CCD ?” embarquent trois capteurs, un par composante de couleur (rouge, vert et bleu).
La qualité est alors nettement supérieure… et le prix aussi !Côté optique, ne confondez pas zoom numérique et zoom optique. Le premier est un dispositif de calcul qui agrandit l’image de façon artificielle. Inutile de privilégier les modèles affichant des valeurs très élevées (plusieurs
centaines de x), une image fortement agrandie étant nettement dégradée. En revanche, pour le zoom optique, un fort grossissement (20x et plus) est très appréciable.Pour le viseur, la couleur est préférable au noir et blanc, surtout lorsqu’on utilise le caméscope avec l’écran LCD désactivé (dans des conditions de forte luminosité ou pour économiser la batterie). La présence ou non
d’un dispositif de vision nocturne n’est guère importante vu le peu d’efficacité et la piètre qualité des vidéos tournées en luminosité très faible, sans éclairage d’appoint.
Le type de cassette importe-t-il ?
Le format de cassette n’est pas vraiment un critère déterminant dans le choix d’un caméscope : il n’influe ni sur la qualité, ni sur les performances de l’appareil. Toutefois, cela va conditionner son
encombrement. La différence sur le prix d’achat des cassettes elles-mêmes est somme toute assez mineure. La plupart des caméscopes numériques utilisent le format mini-DV, largement diffusé et très compact. On trouve aussi des appareils qui
fonctionnent avec des cassettes Hi-8, moins coûteuses. Quelques modèles ont adopté le standard MicroMV et ses cassettes miniatures. Inconvénient : ce format étant encore peu répandu, les cassettes sont plus difficiles à trouver et plus
chères.
Quand le caméscope devient appareil photo
Certains caméscopes numériques peuvent aussi faire office d’appareil photo numérique d’appoint. La définition est en général peu élevée : sur les modèles les moins chers, elle n’est que de 640 x 480 points ou 768 x
576 points (ce qui correspond à la définition des vidéos). Cela limite l’utilisation des images à l’illustration de pages Web ou à la consultation sur écran. Si vous voulez prendre aussi des photos, tournez-vous vers les modèles plus
perfectionnés, qui affichent une définition de 1 280 x 1 024 points et plus. Pour simplifier le transfert des photos sur le micro, mieux vaut que le caméscope utilise une carte mémoire indépendante pour le stockage plutôt que la cassette
vidéo.
Avec ou sans entrée DV ?
L’interface FireWire, dont sont dotés les caméscopes numériques, permet de transférer les vidéos sur un micro afin d’effectuer le montage des séquences, un doublage sonore ou une création personnelle avec effets spéciaux.
Une fois le montage effectué, la place occupée sur le disque dur du micro est très importante (13 Go pour une heure de vidéo DV). On peut compresser la vidéo au format Mpeg, Mpeg-2 ou DivX, mais la qualité sera alors moindre. Son utilisation sera
limitée au micro, et il faudra disposer d’une sortie TV pour visionner la vidéo sur un téléviseur.L’idéal est donc de transférer de nouveau la vidéo sur la cassette du caméscope. Pour cela, il faut que l’appareil dispose de la fonction Entrée DV. Celle-ci est absente de bon nombre de modèles d’entrée de gamme
pour des raisons de taxation fiscale (le caméscope est alors soumis au même régime qu’un magnétoscope). Vous devrez donc vérifier que cette caractéristique est présente ou qu’il est possible d’activer l’entrée DV
ultérieurement avec un logiciel de débridage. Attention, cette opération se fera à vos risques et périls, aussi bien au niveau de la garantie que de la déclaration alors nécessaire.
Quel format d’appareil ?
L’encombrement du caméscope et sa prise en main sont des caractéristiques importantes souvent négligées. Les modèles au format poche sont plus encombrants que ceux au format paume. Ces derniers sont généralement plus légers et
plus stables que les modèles de poche. Ils offrent donc une meilleure qualité de prise de vue dans un plus grand nombre de situations.En ce qui concerne le poids, un appareil de moins de 500 g est facilement transportable. Au-delà de 800 g, il devient franchement envahissant, surtout en balade. Pour apprécier convenablement le format et l’encombrement, rien ne
vaut une prise en main chez un revendeur. Cela permet aussi, pour les modèles de paume, de vérifier que l’appareil convient à votre main. Notez que le fait qu’il soit miniature n’a aucune incidence sur la qualité des vidéos ou
sur le nombre de fonctions supportées.
Garantie et assurances
Les caméscopes numériques sont généralement garantis un an par le constructeur, durée éventuellement prolongée d’autant par le revendeur. Dans certaines boutiques, vous pourrez souscrire ?” moyennant finance ?” une
extension étendant la couverture à trois ou cinq ans. Cette option est intéressante, car elle vous permet, en cas de panne, de faire réparer votre matériel gratuitement pendant plusieurs années, pour un investissement relativement modeste. Vous
bénéficierez aussi du prêt d’un matériel de rechange pendant la réparation.Quelques revendeurs, comme la Fnac, proposent aussi un contrat d’assurance spécifique aux caméscopes, qui couvre aussi bien les dommages accidentels (même dus à une maladresse) que le vol et les accidents électriques. Là encore,
cette option a du bon, surtout si la territorialité du contrat s’étend à l’étranger. Notez aussi que si vous payez avec une carte bancaire de type Eurocard/Mastercard, vous bénéficiez automatiquement d’une assurance perte-vol
pendant 60 jours. Un petit plus qui permet de partir en vacances l’esprit tranquille.
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