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L’âge mûr

Dans le petit monde des reflex numériques, le successeur du 10D arrive à point nommé. Et la barre monte d’un cran… Solide et léger, le gabarit…

Dans le petit monde des reflex numériques, le successeur du 10D arrive à point nommé. Et la barre monte d’un cran… Solide et léger, le gabarit du 20D s’avère à peine plus réduit que celui de son prédécesseur le 10D, la différence de poids provenant surtout de la construction en alliage de magnésium. Au jeu des différences, on pourra reprocher au boîtier une tenue plus amateur, impression renforcée par une poignée moins galbée ; mais la prise en main reste satisfaisante. L’interface respecte les habitudes de la maison : sur le dessus, molette de sélection principale à gauche, accès directs aux fonctions de base (cadence, sensibilité, balance des blancs…) et écran de contrôle à droite. À l’arrière, l’écran de visualisation raisonnablement large (1,8”, soit 3,8 cm) est accompagné d’une nouveauté, le multisélecteur, sorte de mini-joypad qui facilite la navigation. Enfin, le viseur est encore plus confortable car mieux dégagé. Mais les vraies améliorations sont à l’intérieur, avec tout d’abord le capteur CMOS qui passe de 6 à 8 millions de pixels. Le chiffre, marquant sur le papier (on rejoint en définition l’Eos ID Mark II), doit être relativisé : le potentiel d’agrandissement n’atteint en définitive que le 20 x 30 cm à 300 points par pouce. On pouvait en revanche craindre une montée du bruit liée à la diminution de la surface des pixels. Nos images test s’avèrent rassurantes sur ce point : le bruit est presque inexistant à 400 ISO, et c’est à partir de 800 ISO que l’on retrouve son moutonnement caractéristique. On gagne ainsi un niveau de sensibilité par rapport au 10D, ce qui est au moins aussi remarquable que les 2 mégapixels supplémentaires. Autre net progrès, celui de la rapidité : le 20D n’a plus de leçon à recevoir avec des temps de mise en route et de déclenchement quasi immédiats (0,20 et 0 s), et un mode rafale à 5 images/s jusqu’à 23 vues en haute définition JPeg fin. Le nouvel autofocus doté de 9 points en ‘ losange ‘ se montre très rapide (0,34 s) et fiable, tout comme la mesure prédictive sur 35 zones ; mais on attend toujours une véritable mesure spot. Pour finir, la qualité d’image est au rendez-vous et la neutralité colorimétrique comme la douceur des contours pourront déconcerter les habitués des images très contrastées des compacts. Les réglages à la carte permettront une personnalisation du rendu, l’appareil comprenant même un mode noir et blanc inspiré de l’argentique !

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Julien Bolle