Passer au contenu

La longue vue

De prime abord, le TZ1 pourrait passer pour un compact 5 mégapixels somme toute assez banal. Sa coque en aluminium brossé est d’une qualité supérieure. Pendant…

De prime abord, le TZ1 pourrait passer pour un compact 5 mégapixels somme toute assez banal. Sa coque en aluminium brossé est d’une qualité supérieure. Pendant nos tests, elle a parfaitement résisté aux chocs les plus courants comme le frottement de clés ou l’intérieur d’un sac. Dans la main, l’ensemble est cependant assez imposant et le design fait immanquablement penser aux compacts des générations antérieures.Certes, les généreuses dimensions permettent une très bonne prise en main : la partie droite de l’appareil offre un renflement qui permet de placer facilement les doigts. Panasonic nous avait habitués à des boîtiers ultraplats assez réussis (la série FX et notamment le dernier FX01) et cet imposant compact a de quoi dérouter. Pourtant, un petit détour sur la poignée sur laquelle figure trois lettres lève le voile sur une bonne partie du mystère. En effet, le sigle 10x orne bien le Lumix TZ1, une plage focale que nous retrouvions habituellement sur de volumineux bridges, mais jamais sur un compact (à l’exception de l’étonnant Kodak v610). Les ingénieurs japonais ont donc réussi le tour de force d’intégrer un zoom 35-350 mm dans un boîtier qui ne dépasse pas 4 cm d’épaisseur. Encore plus épatant, le déploiement du zoom au maximum ne dépasse pas 1,5 cm !

Un périscope

Pour réaliser cette prouesse, les ingénieurs de Panasonic se sont inspirés de la technologie développée pour la gamme Dimage X de feu Konica Minolta. Le TZ1 reprend donc un système de zoom périscopique à l’intérieur du boîtier dans le sens longitudinal de l’appareil. Un prisme permet de relier ce zoom périscopique aux lentilles frontales. La performance ne s’arrête pas là : le zoom du TZ1 est muni du système de stabilisation optique Mega OIS. Toujours griffé Leica, l’objectif offre donc une confortable plage focale qui s’étend de 35 à 350 mm. Dommage que le grand-angle ne soit pas plus large. Un 28 mm aurait été plus appréciable, surtout en intérieur où l’on manque toujours de recul. Reste qu’en intérieur justement, le TZ1 se débrouille plutôt bien. L’objectif est assez ouvert : F:2,8 en grand-angle et F:4,2 au 350 mm. Le stabilisateur en marche, il est parfaitement possible de réaliser des photos à main levée en faible éclairage et sans flash. Les ambiances sont donc préservées. Dans les pires conditions lumineuses, il est possible de pousser la sensibilité de l’appareil. En théorie, vous pouvez photographier jusqu’à 1 600 ISO.

Trop de bruit

Dans les faits, le mode 1 600 ISO n’est guère exploitable.Le résultat est loin d’être aussi convaincant qu’avec le Fujifilm FinePix F30 testé dans ce numéro. Pratiquement absent à 200 ISO, le bruit numérique est encore acceptable à 400 ISO mais devient franchement gênant à 800 ISO. Au-delà, il s’agit plus d’un sauvetage qu’une prise de photo. Les pixels aberrants sont toujours présents et les détails sont totalement gommés par un lissage très important (ce qui biaise les résultats du labo).Pour ces photos, il faudra se limiter à une impression 10 x 15 cm. L’intégration complexe du système optique dans le boîtier pouvait laisser entrevoir une qualité d’image revue à la baisse. Sans être exceptionnelles, les images produites par le Lumix sont satisfaisantes dans le cadre d’une utilisation familiale. Le photographe exigeant aura sans doute un avis plus mitigé. En effet, si l’optique réduit assez bien les aberrations chromatiques et la distorsion, celle-ci offre une précision un peu en dessous de la moyenne. Résultat : les images manquent de détails et apparaissent finalement assez ‘ molles ‘.Il faudra donc jouer avec un logiciel de retouche pour leur redonner un peu de tonus. Toutefois, les principaux reproches concernent le capteur. De taille réduite, il souffre d’une dynamique peu étendue et produit beaucoup d’artefacts de blooming (liseré pourpre sur les zones de fort contraste). Les hautes lumières sont généralement vite ‘ brûlées ‘. L’ergonomie de l’appareil est plutôt bien pensée. Les menus sont clairs et le nombre de commandes limité. Une seule mollette sur le dessus de l’appareil permet de choisir son mode photo : auto, macro, scènes et film. À noter que ce dernier enregistre en 848 x 480 pixels, offrant une qualité légèrement accrue par rapport au standard 640 x 480. Rappelons que ce Lumix peut également photographier selon trois formats : 4/3 (natif), 3/2 et 16/9. Ces deux derniers ne sont malheureusement que des recadrages.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Renaud Labracherie