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La ligne de cuivre fait de la résistance

Tandis que la fibre optique promet pour l’utilisateur un débit symétrique allant jusqu’à 100 Mbit/s, plusieurs laboratoires et sociétés essaient d’améliorer les technologies DSL pour augmenter la bande passante des lignes de cuivre chez les particuliers.

Des applications de plus en plus gourmandes en bande passante se croisent sur le réseau Internet. Les chaînes de télévision haute définition, les échanges en peer-to-peer, les jeux en ligne et les conversations téléphoniques se mêlent désormais aux flux de messageries, de pages Web et de transferts de fichiers. Chaque seconde, des milliers de paquets de données tentent ainsi d’emprunter la même bretelle d’accès menant aux écrans du foyer. L’engorgement menace !Heureusement, les technologies du très haut débit viennent à la rescousse des internautes, sous plusieurs formes : fibre optique, câble TV, liens satellite, réseaux sans fil Wi-Fi 802.11n, Wimax, Blu-Wan… Mais d’ici à la fin 2010, c’est bien la paire de fils de cuivre traditionnelle et les technologies DSL (Digital Subscriber Line), dont l’ADSL est la déclinaison la plus populaire, qui devraient mener le bal du très haut débit dans les foyers. Car le mode de transport du bon vieux téléphone filaire entend jouer les prolongations bien au-delà de 2010 !

Moins contraignante et moins coûteuse

La technologie DSM (Dynamic Spectrum Management), autour de laquelle s’est formé un consortium d’entreprises et de chercheurs en octobre dernier, essaie de limiter les interférences provoquées par la cohabitation de plusieurs technologies DSL sur notre câblage de quartier, pour au moins doubler le débit des abonnés DSL. Si le consortium DSM parvient à ses fins, les investissements des opérateurs télécoms pourraient s’en trouver bien allégés. En effet, France Télécom, Iliad (la maison mère de Free) et Numéricable-Noos déploient déjà la fibre optique en ville. Mais la paire de cuivre, moins contraignante et surtout moins coûteuse pour l’opérateur, devrait l’être également pour l’abonné.En France, la réalité est un peu plus complexe. Car des perspectives techniques, économiques, juridiques et politiques entrent en jeu, France Télécom étant toujours propriétaire des paires de cuivre menant aux foyers (la fameuse ‘ boucle locale ‘). En outre, d’un point de vue technique, le cuivre n’a pas encore résolu son problème d’atténuation du signal sur de longues distances. Et on est toujours loin de la standardisation du DSM, les premiers tests grandeur nature de cette technologie étant prévus pour la fin 2008. D’ici là, la fibre optique aura sans doute gagné du terrain…

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Olivier Bouzereau, avec Jean-Marie Portal