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Faisons le point sur le matériel

Si vous ajoutez les possibilités créatives en vidéo dans les critères d’achat d’un appareil, nous détaillerons dans les prochains paragraphes les éléments à prendre en compte….

Si vous ajoutez les possibilités créatives en vidéo dans les critères d’achat d’un appareil, nous détaillerons dans les prochains paragraphes les éléments à prendre en compte. La question se pose différemment selon le type d’appareil car, pour prendre deux extrêmes, un téléphone est assez loin d’avoir les capacités de réglages et d’options d’un caméscope.À chaque type d’appareil correspond donc un ensemble de critères qui lui sont relativement spécifiques et que nous allons voir séparément.

Caméscopes, l’importance du son et du format

Deux caractéristiques sont fondamentales pour la sélection d’un caméscope : ses capacités en matière de son et le format d’enregistrement.L’importance du son est facile à expérimenter : montrez une vidéo dont les images sont de qualité moyenne, mais le son d’une qualité excellente, il est peu probable que votre public réagisse. À l’inverse, faites visionner une vidéo avec des images de bonne qualité, mais avec un son exécrable, la réaction de votre public sera presque immanquablement un rejet immédiat.

Laissez entrer le son

Pour cette raison, si vous devez opter pour un nouveau caméscope, la présence d’une entrée son est précieuse. Le micro intégré est appréciable pour des sons d’ambiance, mais un micro externe donne des résultats d’une qualité incomparable dès que vous aurez à filmer une situation qui relève de l’interview.Si votre caméscope ne possède pas d’entrée son, mais que vous possédiez par ailleurs un enregistreur numérique (minidisc, baladeur numérique avec des fonctions d’enregistrement, etc.), vous pourrez contourner cette carence, au prix d’un petit effort supplémentaire au montage, en réintégrant dans votre film des sons enregistrés séparément.

Tous les formats ne sont pas égaux devant le montage

L’autre critère important est celui du format d’enregistrement et du support. Traditionnellement, les caméscopes utilisaient tous la cassette miniDV. Un support et un format qui se prête remarquablement bien au montage et donc à la créativité sur ordinateur.Attention, cependant, le miniDV exige que votre ordinateur soit équipé d’une prise FireWire. Depuis peu, deux autres supports sont apparus : le disque dur et le DVD. Si vous avez des velléités créatives, oubliez le DVD. Il est infiniment plus pratique en usage familial mais, en revanche, il se prête vraiment très mal au montage, et l’autonomie des disques est assez courte (vingt minutes contre une heure pour la cassette). Le disque dur, en revanche, est une alternative séduisante. Les fichiers sont enregistrés au format MPeg, le résultat est montrable (au prix parfois d’une conversion du format d’enregistrement, généralement du MPeg, dans un format que votre logiciel de montage accepte) et surtout l’autonomie est très importante. Un caméscope avec un disque de 30 Go peut enregistrer sept heures de vidéo en général. C’est une option parfaite pour ceux qui utilisent leurs vidéos pour illustrer un site web. En contrepartie, vous devrez gérer vos archives vidéo sur le PC ou les graver sur DVD.

Les compacts photo

Avec un appareil photo, les choses sont plus simples. Le choix de format est réduit (QuickTime, Avi, MPeg voire, dans certains cas plus rares, DivX) et le support est toujours le même : la carte mémoire. La question du sonne se pose pas ou, plus exactement, se pose pour tous les appareils de la même façon. Si les appareils photo ont fait d’énormes progrès en matière de vidéo, leurs sections sonores restent toujours aussi frustes.Mais il existe un aspect qui peut varier énormément d’un appareil à l’autre, c’est la taille de la vidéo et la cadence des prises de vues.

L’importance de la cadence

Une vidéo, c’est une séquence d’images fixes qui défile rapidement. Notre système visuel est affligé d’un défaut que la vidéo et le cinéma tournent à leur avantage : lorsqu’il reçoit des images qui se succèdent à une cadence rapide, le cerveau a la sensation d’un mouvement continu et ne peut pas distinguer qu’il s’agit en fait d’une suite d’images fixes. Cette illusion est techniquement provoquée par le fait que le cerveau considère que des images semblables sont en fait des vues du même objet qui a bougé. Les scientifiques appellent cela l’‘ effet phi ‘ (et les scientifiques en culottes courtes que vous avez peut-être été l’ont expérimenté dans les cours de récréation en dessinant sur chaque bord de page d’un cahier un petit personnage en mouvement, mouvement qui semble s’animer lorsqu’on fait défiler les pages rapidement).Le cinéma utilise donc vingt-quatre images par seconde, pour des raisons pratiques la télévision en utilise vingt-cinq (pour se caler sur la fréquence du courant domestique qui est de 50 Hz).La majorité des appareils photo utilise une cadence de vingt-cinq ou trente images par seconde, ce qui donne des vidéos avec une fluidité parfaite. Certains modèles, en revanche, n’en proposent que dix, ce qui est insuffisant pour obtenir une vidéo de bonne qualité.

Attention à la taille

La taille de la vidéo est également un critère déterminant. La télévision classique présente une image de 720 x 576 pixels (la télévision haute définition de 1 920 x 1 080 pixels). La majorité des appareils photo filme avec une taille d’image héritée, pour des raisons assez archaïques, de l’ancien affichage VGA des premiers PC, c’est-à-dire 640 x 480 pixels. Certains compacts d’entrée de gamme filment en demi-format (320 x 240), ce qui est beaucoup trop petit. Il faut également veiller à ce que l’appareil enregistre aussi le son.

Téléphones : du haut de gamme, sinon rien

S’il est exact que les téléphones haut de gamme ont des performances vidéo équivalentes à celles des compacts photo, ils ne sont pas très nombreux et ils sont surtout assez chers. Les téléphones lambda fournissent des vidéos petites, floues, avec un son aux confins de l’audible.En résumé, les louanges que vous pourrez entendre sur les qualités vidéo des téléphones concernent surtout les appareils du type des Sony Ericsson K750 ou des Nokia N91 et N93 (ce dernier étant le chouchou des vidéo blogueurs). Sur le plan de la taille d’image, rares sont les téléphones capables de filmer en 640 x 480, la plupart se contentant du 320 x 240 (ou plus exactement du vieux format Cif hérité des systèmes de vidéoconférence et qui définit une image de 352 x 288 pixels).

Un format spécifique

La majorité des téléphones enregistre dans un format spécifique baptisé 3GPP (pour 3rd Generation Partnership Project) qui est une sorte de tentative de définition d’un standard pour la vidéo sur les mobiles, avec un format compatible avec les réseaux 3G.En pratique, le 3GPP est basé sur du MPeg-4. Si vous utilisez un Mac, QuickTime lit les fichiers 3GPP. Pour le montage, il faudra convertir ces fichiers dans un format classique. Certains téléphones haut de gamme récents ont abandonné le 3GPP pour enregistrer en MPeg-4. C’est le cas des Nokia N93. D’autres (certains Sony Ericsson) utilisent au choix les deux formats 3GPP et MPeg-4.

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Luc Saint-Élie