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Ajax décrasse le Web

Avec l’apparition de nouveaux services en ligne utilisant la technologie Ajax, le Web évolue pour devenir plus riche et, surtout, plus interactif.

Une fenêtre avec une page vierge pour saisir du texte et des barres d’outils pour le mettre en forme : à première vue, on se croirait dans Word. En réalité, on se trouve sur une page Web, plus précisément sur
Writely.com ou
Goffice.com. Ces deux traitements de texte d’un genre nouveau s’utilisent directement dans un navigateur Internet et permettent, une fois le texte terminé, de l’enregistrer (au format Word ou PDF) sur le
disque dur de l’ordinateur. Le tout sans installer le moindre logiciel ! Magique ? Non, simplement le résultat du brassage d’un certain nombre de technologies, plus ou moins récentes, comme le XML (un format de structuration de données),
le CSS 2 (un format de présentation de pages Web), le RSS (un système de fils d’info en continu) et surtout l’Ajax, une nouvelle technique de construction de pages Web. Utilisées conjointement, ces différentes techniques ont permis la construction
de services Web pouvant se substituer à des logiciels classiques.Car les traitements de texte ne sont pas les seuls concernés : d’autres outils bureautiques ont déjà subi le même traitement et sont désormais utilisables directement sur Internet.
Zimbra.com, par exemple, propose un gestionnaire de mails sophistiqué, comparable à Outlook. Et
Meebo.com fait office de messagerie instantanée, comme MSN ou Yahoo Messenger… Plus fort encore, ces services sont indépendants du système d’exploitation : on peut les utiliser aussi bien sur
un ordinateur fonctionnant avec Windows qu’avec Mac OS ou Linux ! Pour arriver à simuler ainsi l’utilisation d’un logiciel ‘ local ‘ (installé sur ordinateur), l’Ajax utilise des scripts (des
instructions) qui se chargent automatiquement lorsqu’on se connecte à une page Web. Transparente pour l’utilisateur, cette opération permet d’exécuter différentes actions sur la page (déplacer un des éléments, ouvrir un menu contextuel, etc. ). Les
scripts étant déjà chargés, leur utilisation n’entraîne ni nouvelle requête, ni rechargement de la page. Résultat : toutes les opérations s’effectuent en temps réel, comme avec un logiciel classique. Ce qui permet, comme le proposent les sites
Netvibes.com ou
Protopages.com, de construire sa propre page de démarrage Internet, en créant puis en déplaçant à la souris différents modules (flux RSS, prévision météos, fils d’actu, etc. ).Si elles n’ont rien de fondamentalement révolutionnaire, ces différentes techniques laissent néanmoins augurer du futur Web. A mesure qu’elles se populariseront, la Toile devrait ainsi devenir plus riche, plus interactive et surtout
plus personnelle. Le mouvement semble déjà prendre de l’ampleur. Au point de se voir affublé du nom, un peu fumeux, de ‘ Web 2.0 ‘ par les théoriciens du réseau et d’intéresser des géants tels que
Google (Gmail), Yahoo (monYahoo) et Microsoft. Début novembre, la firme de Bill Gatesa annoncé le lancement prochain de deux nouveaux services Web reprenant les idées et les techniques de cet Internet amélioré. Leur noms : Windows Live et
Office Live (www.live.com). Basé sur l’Ajax, le premier se présentera comme une page Web modifiable à loisir par les utilisateurs, sur laquelle seront rassemblés un agrégateur de flux RSS, un moteur de recherche,
un outil de création de blogs et, surtout, les nouvelles versions de MSN Messenger et de Hotmail. Quant à Office live, ils devrait permettre d’utiliser en ligne certains modules de la célèbre suite bureautique de Microsoft (traitement de texte,
tableur, messagerie, etc. ). De quoi accélérer encore le développement de ce web interactif.

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Benjamin Peyrel