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X-T4 : Fujifilm intègre enfin la stabilisation mécanique à son appareil hybride phare !

Évolution technologique du X-T3 auquel il emprunte capteur et processeur d’image, le X-T4 est un appareil photo qui intègre un mécanisme de stabilisation du capteur. Une première pour Fujifilm dans cette gamme.

La stabilisation du capteur arrive enfin dans un boîtier X-T ! Après un X-H1 intéressant – mais lancé au mauvais moment – Fujifilm intègre à nouveau un mécanisme de stabilisation du capteur (IBIS pour in body image stabilization) dans son nouveau X-T4, fleuron de la gamme APS-C de la marque.

Cette stabilisation sur 5 axes n’est pas héritée du X-H1, mais s’avère être un nouveau modèle, entièrement redéveloppé. Ses gyroscopes qui détectent les mouvements à compenser seraient huit fois plus sensibles et offrent jusqu’à 6,5 vitesses de stabilisation avec les optiques intégrant elles aussi une stabilisation. Mais même si les focales fixes n’offriront pas autant de vitesses de stabilisation, ce sont bien elles qui en profiteront le plus.

Côté encombrement, la stabilisation électromagnétique est 30% plus compacte et 20% plus légère que celle du X-H1, ce qui explique que Fujifilm ait enfin pu l’intégrer dans un X-T – la raison principale qui nous avait été donnée par les équipes de Fujifilm quant à son absence du X-T3 était la compacité recherchée pour cette gamme de boîtiers.

Électonique du X-T3, améliorations mécaniques et logicielles

Au cœur du X-T4 se cachent les mêmes capteur et processeur que dans le X-T3. Avec l’effondrement des volumes de vente des appareils photo, les constructeurs font vivre le plus longtemps possible leurs composants – le Nikon D6 lancé il y a deux semaines est équipé du même capteur que le D5 lancé en 2016 ! Vu l’excellent niveau de performances du X-T3, la plupart des photographes devraient être satisfaits. Et même s’il est toujours bon de voir arriver de nouveaux composants, on peut compter sur la plus grande maîtrise logicielle du hardware pour permettre à ce X-T4 de profiter de meilleures performances. Car bien qu’équipé de ces mêmes composants, le X-T4 promet un autofocus largement amélioré par rapport au X-T3, avec notamment une bien meilleure détection du visage et des yeux (il serait deux fois meilleur).

Du côté de la mécanique, outre la nouvelle stabilisation, le X-T4 embarque un obturateur bien plus silencieux et plus solide que celui du X-T3. Toujours capable de déclencher jusqu’au 1/8000e, il ferait 30% de bruit en moins et s’avère qualifié pour 300.000 cycles de déclenchement, soit le double du X-T3. Un obturateur qui peut aller jusqu’à 15 images par seconde, mais sans visualisation des images en temps réel – il faut descendre à 8 i/s pour que le couple mécanique/électronique propose un visionnage continu de la séquence en obturation mécanique. Avec l’obturation électronique (qui monte au 1/32.000e), la rafale va jusqu’à 30 i/s avec un recadrage x1,25, ou jusqu’à 20 i/s sans recadrage et sans aucun blackout façon Alpha A9. La photo de sport semble donc largement à sa portée, ce d’autant que la plage de sensibilités assez large (160-12.800 ISO de base, extensible à 51.200 ISO) lui donne de la latitude pour les scènes mal éclairées.

Autre amélioration notable, un nouveau filtre Jpeg. Ou plutôt une nouvelle évolution d’un filtre puisqu’il s’agit d’un mode « Eterna Bleach Pass » qui reprend la base de la simulation du film de pellicule cinéma « Eterna » introduite avec le X-H1. L’Eterna Bleach Pass (ou Eterna sans blanchissement) est un rendu Jpeg qui « simule une technique traditionnelle (sans passage par le bain de blanchiment) de traitement des films argentiques pour créer des images à l’atmosphère particulière, faites de faible saturation et fort contraste. »

Loin d’être anecdotiques, les simulations de film Jpeg sont une des grandes forces des boîtiers de Fujifilm : pour les uns cela permet de choisir des rendus « à l’ancienne » comme on choisissait une pellicule, pour les autres il s’agit surtout de profiter des meilleurs rendus de l’industrie (si, si) pour envoyer rapidement des images de qualité. Avec la relative compacité et la qualité des focales fixes de Fujifilm, les rendus Jpeg sont une des raisons pour laquelle les boîtiers de la marque sont loués par les photojournalistes.

Partition vidéo soignée

Jadis très à la traîne en vidéo, Fujifilm a affuté ses armes en vidéo jusqu’à proposer l’une des fiches techniques les plus riches de la compétition. En joyau de la couronne, le fameux mode 4K DCI (appelée aussi 4K cinéma) et ses 4096 pixels de large poussant jusqu’à 400 Mbit/s. Mais aussi un mode Full HD à 240 i/s pour réaliser des ralentis, la gestion de la stabilisation mécanique en vidéo (pour se passer de gimbal), etc. Ainsi que des fonctions pros telles que la gestion des fichiers log (F-LOG ici), la prise en charge de standards d’affichage pro (BT.709), etc. De quoi renforcer encore un peu l’intérêt des optiques professionnelles Fujinon MKX.

Mais attention les vidéastes : pour contrôler le niveau sonore de vos enregistrements, il vous faudra soit vous équiper du grip qui intègre un jack 3,5 mm, soit passer par un adaptateur USB C-Jack puisque le X-T4 ne dispose que d’une entrée microphone. Le prix à payer pour que le boîtier n’enfle pas trop.

Nouvelle batterie

Jusqu’ici, de nombreux boîtiers X-T de Fujifilm partageaient leurs batteries NP-W126S. Cela n’est pas le cas de ce nouvel X-T4 qui reçoit un nouveau modèle appelé « NP-W235 ». D’un côté, cela force les photographes, notamment pro, à racheter de nombreuses (et coûteuses) batteries. Mais le côté positif de cette nouvelle référence est qu’elle offre une belle endurance au boîtier : 500 clichés par charge en mode normal et jusqu’à 600 images en mode éco. Et avec le grip VG-XT4, en option, qui permet au boîtier d’embarquer deux batteries supplémentaires (trois en tout), le X-T4 affiche 1700 images selon les mesures de la norme CIPA. De quoi tenir bien plus de clichés en mode rafale, ce qui plaira aux photographes de sport.

Le Fujifilm X-T4 devrait être disponible à partir du mois d’avril à 1799 € boîtier nu. Deux versions seront disponibles au lancement : noir ou argenté/noir.

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