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Hybride OM-D E-M1 Mark III, Olympus lance la nouvelle version de son fleuron

Techniquement assez similaire à son prédécesseur, l’appareil photo hybride OM-D E-M1 Mark III d’Olympus se concentre sur l’ergonomie et de nouvelles fonctions rendues possibles par l’arrivée d’un processeur d’image de dernière génération.

Plus de trois ans après le lancement de l’excellent OM-D E-M1 Mark II, Olympus met à jour son fleuron en annonçant la version « 3 » de ce boîtier fort logiquement appelée OM-D E-M1 Mark III. Une évolution bien plus sage que les versions Mark I (fin 2013) et Mark II (fin 2016), qui ont chacune été de grosses claques.

Alors que le passage du Mark I au Mark II avait été une complètement refonte technique — nouveau capteur, nouveau processeur d’image, nouveau corps de boîtier — l’OM-D E-M1 Mark III est plutôt une version « prime » du Mark II. On retrouve peu ou prou le même boîtier qui intègre exactement le même capteur d’image.

Olympus

Côté mécanique, les nouveautés sont à chercher dans les détails : l’arrivée d’un joystick qui facilitera le déplacement des collimateurs AF et un nouveau système de stabilisation du capteur qui permet de passer de 6,5 vitesses (Mark II) à 7,5 vitesses de stabilisation pour cette version Mark III (avec certaines optiques).

Du côté des composants qui ne bougent pas eux non plus, il faut noter l’écran orientable tactile (3 pouces affichant 1,04 Mpix) mais surtout — et malheureusement — le viseur électronique. Si sa définition de 2,36 Mpix est convenable, pour un appareil lancé en 2020 qui s’affiche à 1800 euros boîtier nu et qui fait appel à autant de recyclage technologique, on aurait au moins apprécié profiter d’une visée « moderne » avec une dalle à plus de 3 voire 4 mégapixels…

Nouveau processeur d’image

On ne saurait tenir rigueur à Olympus de conserver son capteur Micro 4/3 de 20,4 Mpix — on ne le reproche pas à Nikon avec son D6. Car s’il s’agit du même composant, un gain de qualité d’image est envisageable avec l’arrivée d’un nouveau processeur d’image, le TruePIC IX qui a été développé pour ce nouveau boîtier.

Une puce qui permet à cet OM-D E-M1 Mark III de profiter non seulement de la stabilisation 7,5 vitesses, mais aussi d’une ribambelle de fonctions comme le mode multishoot haute résolution à main levée (hires mode). Cette fonctionnalité qui nécessite deux processeurs d’image dans l’E-M1X (2x TruePIC VIII) est désormais gérée par le seul TruePIC IX et peut produire des images de 50 Mpix sans support, voire des clichés de 80 Mpix lors d’une utilisation sur trépied. L’E-M1 Mark III profite aussi de la simulation de filtre à densité neutre variable, elle aussi issue de l’E-M1X. Une fonction utile pour les shoots en plein jour avec des optiques à grande ouverture ou pour les expositions longues.

Mais la grande nouveauté technologique de ce nouveau boîtier s’appelle Starry Sky AF ou « autofocus de ciel étoilé » dans la langue d’Astérix. Ce mode assiste les astrophotographes qui ont généralement recours à la mise au point manuelle la nuit, les appareils photo ayant du mal à accrocher le point sur les étoiles. Grâce à de nouveaux algorithmes, la puissance du processeur d’image et la nouvelle stabilisation 7,5 vitesses, l’OM-D E-M1 Mark III permet à Olympus une promesse. Celle « de rendre possible l’astrophotographie sans trépied à l’aide d’un objectif grand angle [en mode priorité vitesse] et la mise au point sur des astres précis avec des téléobjectifs [en mode précision] ».

Améliorations et similitudes invisibles

Au rang des petites améliorations qui ne sautent pas aux yeux en lisant la fiche technique, il faut noter le renforcement de l’obturateur qui passe de 200 000 cycles à 400 000 cycles, la plus grande profondeur du mode Pro Capture dont la mémoire tampon passe de 18 images à 35 images préenregistrées lors de la pression à mi-course du déclencheur. Il faut aussi pointer l’arrivée d’une nouvelle fonction anti-scintillement (pour éviter les photos à moitié exposées sous les éclairages au néons), un filtre à poussière encore plus efficace (même si celui de l’E-M1 Mark II était déjà le meilleur du marché !), l’amélioration des modes AF notamment l’Eye AF qui suit l’œil des sujets humains. Et côté vidéo l’arrivée de la Full HD à 120 i/s et l’intégration par défaut des profils LOG (OM-Log 400).

Finalement, il faut noter une jolie amélioration dans la prise USB-C. Chez l’E-M1 Mark II, elle ne permettait que d’accélérer la vitesse de déchargement des images sur ordinateur. La version Mark III de la prise USB peut non seulement recharger la batterie (enfin !) mais elle permet aussi de le faire alors même qu’on utilise l’appareil photo (shooting longue durée).

Du côté des similitudes regrettables entre les deux générations de boîtier, nous avons déjà mentionné la définition d’image du viseur. Mais il faut aussi mentionner l’autonomie un peu juste de la batterie (440 clichés par charge) ou la présence d’un seul emplacement pour carte mémoire compatible UHS-II, l’autre étant limité à de l’UHS-I, bien plus lent.

Finalement, les modes rafales sont similaires entre les deux boîtiers, mais il ne s’agit pas là d’une faiblesse : à 60 i/s en mode obturateur électronique haute vitesse et 18 i/s avec suivi du sujet, les performances sont déjà d’excellent niveau.

Nouveau zoom 12-45mm f/4 PRO

Réputé pour la robustesse et la rapidité de ses boîtiers, Olympus l’est encore plus pour ses optiques. Après le 12-40 mm f/2.8 introduit avec l’OM-D E-M1 premier du nom, Olympus lance une nouveauté tout aussi intéressante, voire meilleure optiquement. Elle fait le choix de sacrifier un peu de luminosité pour plus de compacité et une plage optique plus large. Ce nouveau M.Zuiko Digital ED 12-45mm f/4 PRO annoncé en même temps que l’E-M1 Mark III est un équivalent à un 24-90 mm ouvrant à f/4 constant et il est surtout très léger.

Pesant 254 grammes contre 382 grammes pour le 12-40 mm, il est 33% moins lourd que son aïeul ce qui renforce l’attractivité des boîtiers Micro 4/3 qui ont toujours mis en avant leur plus grande légèreté. Lancé à 649 euros à partir du mois de mars, il ne sera malheureusement pas proposé en kit avec l’OM-D E-M1 Mark III à son lancement — espérons qu’Olympus change son fusil d’épaule dans l’année.

L’OM-D E-M1 Mark III qui arrive à la fin du mois de février sera disponible en plusieurs kits :
– Boîtier nu pour 1799 euros
– Boîtier et l’objectif 12-40 F2.8 PRO à 2499 euros
– Boîtier et l’objectif 12-100 F4.0 IS PRO à 2899 euros

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