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Une usine de fabrication d’iPhone a été saccagée en Inde

La fabrique appartenant à une entreprise taïwanaise a été ravagée ce samedi par des ouvriers en colère. Certains disent de pas avoir été payés depuis quatre mois. 

Les petites mains ont mis à sac une usine d’un des fournisseurs d’Apple. À la suite de quoi, samedi 12 décembre, une centaine de personnes ont été arrêtées. Cette usine du groupe taïwanais Wistron Infocomm Manufacturing, située dans la banlieue de Bangalore, au sud de l’Inde, fabrique des iPhone et emploie environ 15 000 personnes. Certains ouvriers assurent ne pas avoir été payés depuis quatre mois mais aussi d’avoir été contraints de faire des heures supplémentaires.

Des ouvriers non-payés depuis quatre mois

Selon les vidéos partagées sur les réseaux et reprises par des médias locaux, les images tournées sur place montrent des vitres pulvérisées, des voitures renversées dont une incendiée. Les caméras de vidéo-surveillance, des lampes et des ventilateurs ont également été cassés. Même certaines salle d’assemblage semblent avoir été ravagées, selon les photos publiées par le quotidien The Hindu

https://twitter.com/contre_capital/status/1337847216938094592

Aucun blessé à déplorer

« La situation est maintenant sous contrôle. Des équipes spéciales ont été mises sur pied pour enquêter sur cet incident », a affirmé la police locale selon le South China Morning Post.

Il n’y a pas, selon les autorités, de blessé à déplorer. Toujours dans les colonnes du journal local, le ministre en chef adjoint de l’Etat du Karnataka, C.N. Ashwathnarayan, a dénoncé des actes de violence gratuite et ajouté que son gouvernement veillerait à ce que la lumière soit faite « sans tarder » sur cette affaire.

« Nous nous assurerons de ce que les droits des travailleurs soient protégés et que les sommes dues leur soient versées », a tweeté le ministre samedi. 

Des personnes extérieures à l’usine ? 

Pour sa part, le groupe Wistron a expliqué que « l’incident avait été causé par des personnes inconnues venant de l’extérieur de l’usine dans laquelle elles se sont introduites et ont provoqué des dégâts, sans qu’on connaisse leurs intentions », rapporte le South China Morning Post. 
Dans un communiqué rédigé en chinois, l’entreprise a ajouté « être engagé à suivre les lois locales sur le travail, et tous les autres règlements dans ce domaine ».

Mais, du côté des travailleurs, un responsable syndical local a dénoncé « l’exploitation brutale » des ouvriers de l’usine à The Hindu, cité par l’AFPSelon lui, « le gouvernement a permis à l’entreprise de s’affranchir du respect des droits fondamentaux » des employés. 

Dans cette usine, sur les 15 000 employés, plusieurs milliers d’entre eux seraient en intérim et 1 400 se déclarent « à bout », rapporte toujours le média local. Les manifestations d’ouvriers ne sont pas rares en Inde, où les travailleurs ont de faibles salaires et peu de droits sociaux. 

Sources : South China Morning Post et The Hindu 

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M. S.-R. avec AFP