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Tornade boursière autour de Business Objects

L’éditeur décroche en Bourse à la suite d’informations de la SEC recommandant d’engager une action juridique civile à son encontre. Business Objects annonce qu’il va se défendre ‘ avec la plus grande
énergie ‘.

Il est des absorptions qui peuvent s’avérer indigestes. Et dans le cas de Business Objects, les investisseurs se demandaient si le rachat en décembre 2003 du canadien Crystal Decisions n’était pas le grain de sable qui allait enrayer la
belle mécanique de l’éditeur franco-américain.‘ Les risques majeurs liés à l’intégration de Crystal sont derrière nous ‘, affirme aujourd’hui 4 août, au site Boursorama.com, Benoit Fouilland, vice-président en charge des finances
pour la zone Europe. Et le responsable de Business Objects d’expliquer que les synergies de coûts dégagées du rachat de Crystal Decisions (réduction d’effectifs et clôtures de sites) devraient se traduire par une économie de 25 millions de
dollars pour la nouvelle entité.Les marchés ont malgré tout quelques motifs d’inquiétudes. Lundi 2 août, New Cap, l’un des actionnaires de Crystal Decisions annonçait la mise en vente de 5,75 millions de titres, soit 6 % du capital. Une initiative du
plus mauvais effet pour la confiance des investisseurs qui a fait dévisser l’action Business Objects de 5,99 % à Paris.

Manque de transparence

Le lendemain, le 3 août, Business Objects révèlait qu’elle avait reçu des services de la SEC (Securities and Exchange Commission), gendarme de Wall Street et pendant américain de l’AMF (Autorité des marchés
financiers), une notification selon laquelle ‘ ils recommandent d’engager une action juridique civile à l’encontre de Business Objects ‘.Selon la société, la SEC juge que l’éditeur n’a pas respecté la réglementation en matière d’information périodique, telle que stipulée dans le Securities Exchange Act de 1934. Dans un communiqué, Business Objects estime que
‘ la demande de la SEC porte sur le fait qu’elle ne publie pas son carnet de commandes non livrées, et non pas sur un problème de reconnaissance de chiffre d’affaires ‘. En outre, l’éditeur considère
que les informations diffusées sont ‘ conformes ‘.Ces derniers remous ont encore fait plonger l’action Business Objects qui accusait à Paris une baisse proche de 8 %, mercredi à 16h30, après avoir enregistré de très forts volumes d’échanges en début de séance. Malgré des résultats
encourageants sur le deuxième trimestre, l’éditeur qui revendique une trésorerie très confortable et une totale absence de dettes, a conforté, suite au rachat de Crystal Decisions, une image de valeur fortement spéculative. Depuis le
1er janvier, laction Business Objects a perdu près de 43 % de sa valeur.

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Philippe Crouzillacq