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Cartes bancaires en libre accès sur Google

Le moteur de recherche est utilisé pour accéder à des sites Web listant des informations bancaires. Noms, coordonnées et surtout, numéros valides de cartes de crédit.

A Las Vegas, il y a quelques jours, des spécialistes de la sécurité informatique expliquaient que vu ses performances, le moteur de recherche Google était un outil rêvé pour les pirates en herbe. A l’aide des requêtes adéquates, ils
pourraient ainsi trouver des informations, habituellement difficiles d’accès, facilitant l’intrusion sur des serveurs mal protégés. Le site d’informations CNet vient de révéler que, justement, il était possible de se servir de Google pour trouver
des sites Web proposant des listes entières de données financières personnelles, avec noms, adresses, numéros de téléphone et… numéros de cartes de crédit.Après vérifications auprès de personnes concernées, CNet a pu constater la validité des numéros. Il peut s’agir de numéro de cartes volées et mis ensuite en ligne, mais l’internaute peut aussi tomber sur une page d’un site marchand un
peu négligeant ou ayant commis une erreur de manipulation. Aucune malveillance de la part de Google, il n’est dans cet histoire qu’un moyen. Pour avoir accès à ce type de pages, il suffit en effet de taper les bonnes requêtes et d’utiliser les
fonctionnalités élaborées du célèbre moteur de recherche. Google peut aussi remonter des pages de trucs et astuces douteux expliquant comment trouver des informations financières sur le Web ou détaillant les failles de tel ou tel logiciel.

Le moteur de recherche met une adresse mail à disposition

Selon Olivier Andrieu, responsable du site
Abondance.com spécialisé dans la recherche et la publicité sur Internet, les informations volées peuvent difficilement provenir de gros sites marchands, tels Amazon, mais plutôt
‘ de sites plus ou moins officiels qui ont été aspirés, ou de petits sites de e-commerce ‘.La responsabilité de Google lui-même, en tout cas, se limite à retirer de ses index les pages mises en cause une fois qu’elles ont été découvertes ou que quelqu’un en a signalé l’existence. La compagnie dispose en tout cas d’une adresse
e-mail permettant aux internautes de remonter de telles informations ([email protected]).‘ Google peut tout à fait enlever ce genre de pages ; ça a déjà été fait pour des problèmes avec les sectes ou pour des problèmes de contenus racistes, précise Olivier Andrieu. Plus
souvent en Europe qu’aux Etats-Unis, d’ailleurs, où le premier amendement
[de la constitution américaine, NDLR] protège la liberté dexpression. ‘

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Arnaud Devillard