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Sud-Est : un paysage à deux vitesses

La frilosité gagne peu à peu les SSII du quart sud-est, fortement touchées par la crise des télécommunications.

“Concernant la politique d’embauche au sein des SSII, une situation d’attentisme règne désormais sur le Grand Sud-Est”, analyse Pierre Carava, directeur d’Integris région sud, quatrième SSII de France, dont les activités s’étendent de la Bourgogne à la Corse, en passant par le Languedoc-Roussillon et la région Paca. En effet, si cette filiale d’Integris France risque d’augmenter ses effectifs en région de 15 % sur l’année à venir ?” Sud-Est compris ?”, le recrutement du personnel dans les autres SSII de la région a tendance à se scléroser.

Le salut pourrait venir des secteurs pointus liés à la gestion

Pour Antoine Garcia, directeur de cabinet de recrutement AG Consulting, à Sophia-Antipolis, “les sociétés de télécoms particulièrement bien implantées dans la région ralentissent considérablement leurs programmes d’embauche “. Cela pourrait avoir des répercussions sur le tissu des partenaires locaux. David Gauderie, directeur du département GRH de PricewaterhouseCoopers Développement, à Sophia-Antipolis, confirme : “les SSII deviennent de plus en plus prudentes “. D’autant que certains acteurs des télécoms, tels l’Américain Lucent et le Canadien Nortel, ont récemment remercié quelques centaines de personnes. Dans ces conditions, l’euphorie de ces dix-huit derniers mois retombe quelque peu. Si l’on en croit l’enquête Dun & Bradstreet France, près de cent SSII auraient fait faillite en Rhône-Alpes et Paca au cours du deuxième trimestre 2001. Autrement dit, le double des tendances enregistrées lors du précédent trimestre. Les principales concernées sont les entreprises de moins de dix salariés.Dans ce contexte particulier, le salut pourrait bien venir des secteurs pointus liés à la gestion, tels les progiciels de gestion intégrés ou la gestion de la chaîne logistique. Xavier Guzman, directeur associé chez Humblot-Grant Alexander (voir Point de vue ci-contre) estime que ces deux activités ne fléchissent pas. Côté profils, les chefs de projet et autres managers de haut niveau restent particulièrement prisés. Mais les salaires ont tendance à baisser, surtout à l’embauche des jeunes informaticiens.

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Lionel Bruel