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Star64, le nano-ordinateur qui pourrait devenir le Raspberry Pi du monde RISC V

Reprenant le principe du Raspeberry Pi – une mini carte-mère (théoriquement) abordable et intégrant tous les composants nécessaires – la carte Star64 semble être le meilleur matériel pour populariser l’architecture RISC V. Si le suivi logiciel est bon et si le prix est réellement contenu.

Si les micro PC de type Rasberry Pi (Single Board Computer ou SBC) intégrant une puce basée sur les processeurs ARM sont légion, les ingénieurs de Pine64 sont en train de développer la première du genre qui soit basée sur une puce RISC V. Une architecture donc nous vous avons déjà beaucoup parlé et qui commence à prendre de l’importance : libre et ouverte, cette architecture se différencie des jeux d’instructions propriétaires (x86, PowerPC) ou sous licence (ARM) qui, eux, sont protégés des yeux scrutateurs.

Spécialisé dans les designs de hardware faisant la part belle à l’open-source et ayant déjà lancé le premier vrai concurrent du Raspberry Pi en 2015, Pine64 a déjà à son arc un grand nombre de produits lancés. Allant du SBC au smartphone en passant par l’ordinateur ou… le fer à souder (avec puce RISC V, of course).

Si Pine64 a tenté de s’engouffrer dans le sillon de la fondation Raspberry Pi à l’époque (avec un succès mitigé), les américano-hongkongo-sino-malaysiens de Pine64 ont ici l’opportunité de frapper un grand coup en proposant la première carte réellement abordable du monde RISC V. Un écosystème qui a besoin de monter en puissance. Et pour cela, il a besoin d’utilisateurs. Qui ont besoin de matériel opérationnel et accessible.

Un GPU ARM compatible RISC-V (en attendant le vrai GPU RISC V)

Au cœur de la carte Star64 – qui est calquée sur la carte Quartz64 basée, elle, sur une puce ARM – se trouve un SoC intégrant quatre cœurs FU740 à 1,5 GHz de chez SiFive. Oui, si RISC V est une architecture « ouverte », développer un cœur CPU requiert tout de même beaucoup de travail et certaines entreprises comme l’américain SiFive se sont fait la spécialité de développer des cœurs CPU. À cela s’ajoute un GPU dédié à l’embarqué, le BXE-2-32 de chez Imagination Technologies. L’entreprise qui développe les GPU des iPhone et iPad main dans la main avec Apple. Pourquoi intégrer un GPU « fermé » comme celui d’Imagination ? Simplement parce que si le GPU « ouvert » de la fondation RISC V est en développement, il est très loin d’être prêt.

Comme la carte de référence Quartz64 (qui embarque un Rockchip RK35666 basé sur ARM), Star64 intègrera jusqu’à 8Go de RAM (LPDDR4), une prise RJ45 Gigabit, un emplacement MicroSD et un emplacement eMMC, des ports USB 2.0 et 3.0, une sortie vidéo HMDI 4K, etc. Bref, toute ce que l’on est droit d’attendre d’un ordinateur SBC complet moderne.

Si l’écosystème logiciel prenant en charge RISC V est (de très) loin d’être aussi riche que celle de la concurrence ARM, la raison d’être de Star64 est justement de l’étendre en permettant à un public plus large de s’emparer de l’architecture. Jusqu’ici, il fallait acheter des carte mères de PC tour – comme celle de SiFive – qui sont à la fois plus chères et plus encombrantes.

Il faudra attendre l’annonce officielle du prix pour se faire une idée de la destinée potentielle de cette carte certes, exotique pour le grand public. Mais qui pourrait, si le suivi logiciel est là et si le tarif est suffisamment attrayant, marquer l’histoire de cette architecture processeur montante comme LA carte qui l’a popularisée.

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Source : Tom's Hardware (US)