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S1 et S1R : Panasonic lance ses premiers hybrides à capteur plein format !

Dix ans après avoir créé la surprise en lançant le premier appareil photo hybride de l’histoire, Panasonic rejoint le club des fabricants de boitiers à capteur plein format 24x36mm et annonce le développement de deux boîtiers : les S1 et S1R.

Il y a dix ans, Panasonic créait la surprise à la Photokina de Cologne en lançant le premier appareil photo hybride l’histoire, le Lumix G1. Un boîtier équipé d’un capteur Micro 4/3 qui a fait propulsé Panasonic, jeune acteur de la photo (la marque Lumix n’a que 17 ans !), au rang des marques qui comptent vraiment. Une décennie après cette entrée, Panasonic profite de cet anniversaire pour arriver avec tonnerre et trompettes dans le rang des appareils sérieux à capteur plein-format 24×36 mm (plein format) et annonce le développement de deux boîtiers : les S1 et S1R.

A la manière de Nikon avec ses Z6 et Z7, les deux boîtiers de Panasonic seront différenciés uniquement par le capteur : pour le S1, un capteur plein format de 24 Mpix et un gros méchant capteur de 47 Mpix pour le S1R – où le R signifie, comme chez Sony, « Resolution » (définition d’image en français). Mis à part ce composant, ils sont strictement identiques.

Et représentent une nouvelle étape dans l’histoire des hybrides : après avoir mis l’accent sur la compacité et la légèreté avec ses hybrides Micro 4/3, Panasonic prend un chemin radicalement différent avec les S1 et S1R, pensés pour encaisser les terrains les plus durs. Contrairement à l’ensemble de l’offre en hybrides plein formats actuels – Canon et Nikon inclus – où les boîtiers semblent (et sont) plus fragiles que les reflex, Panasonic parie sur la solidité. Et a conçu ses deux boîtiers comme des tanks.

Des boîtiers nés pour encaisser

Puisque tout le monde se lance sur le segment de l’hybride plein format, Panasonic se démarque avec des boîtiers plus gros et plus solides que les appareils hybrides actuels (Sony A7R Mark III, Nikon Z7, etc.) : pour avoir eu en main un prototype la semaine dernière, il est clair que les amateurs de  reflex ne seront pas perdus !

L’appareil est un gros « reflex » avec des garanties anti-ruissellement (eau), anti-poussière et anti-froid (jusqu’à -10°C garanti, -40°C testé). Forfanterie ? Que nenni : pour avoir testé non seulement le GH5 mais aussi le G9, il est clair qu’à l’heure actuelle ce sont les deux hybrides les plus solides du marché. Avec ses S1 et S1R, Panasonic n’a fait que faire grossir le boîtier et maintenu le même niveau de solidité, voire plus selon les dires d’un ingénieur qui nous a garanti que « toutes les jointures mais aussi les lignes de constructions internes bénéficient de joints d’étanchéité ». Vivement le test de  terrain !

Une fiche technique sérieuse… mais encore incomplète

24 Mpix pour l’un, 47 Mpix pour l’autre : mis à part la définition (et les limites qu’elles impliquent), les deux boîtiers partagent les mêmes technologies. On a droit à un nouveau processeur Venus Engine aux commandes, un double système de stabilisation – mécanique du capteur et optique quand celles-ci en sont équipées –, un mode vidéo 4K à 60 images par seconde en 4:2:2 interne, un écran LCD sur le dessus de l’appareil, un écran orientable « dans trois directions » et deux emplacements pour cartes mémoires, XQD et SD (coucou Nikon !).  

Et le nombre d’images par seconde ? Les plages ISO ? Les vitesses d’obturateur ? Les fonctionnalités avancées ? « Il s’agit d’une annonce de développement », nous a-t-on expliqué en off la semaine dernière. « Les détails définitifs seront données lors du lancement effectif des deux appareils », un lancement qui aura lieu « début 2019 » nous a-t-on assuré.

Panasonic oblige, on est en droit d’attendre une partition vidéo avancée (débits de trame en 4K, encodage de qualité, connectique complète, etc.) ainsi que des fonctions héritées des appareils Micro 4/3 telles que le post-focus, la rafale JPEG en 4K/6K, etc. Vivement l’annonce de lancement.

Monture L : l’alliance avec Leica et Sigma

La monture retenue par Panasonic est la monture Leica L du Leica SL, une monture et un boîtier que Panasonic connaît bien puisqu’il a participé à leur création. Du côté de la monture elle-même, mais aussi du côté de l’optique (le 24-90 mm f/2.8-4 est un brevet Panasonic) ou encore de la vidéo 4K Cinéma. En travaillant de concert avec Leica sur le SL (et sur le Leica Q), Panasonic s’est déjà fait la main non seulement sur la gestion du capteur plein format, mais aussi sur l’hybride plein format et toutes les contraintes optiques que représente une telle monture.

Outre les six optiques SL déjà disponibles chez Leica (deux de plus en 2019 et 3 de plus en 2020) et celles que Sigma, partenaire de la monture, devrait annoncer, Panasonic annonce trois optiques au lancement : un 50 mm f/1.4, un 24-105 mm (f/ non communiqué) et un 70-200 mm (f/ non communiqué).

Et Panasonic de s’engager à lancer, d’ici 2020, « au moins 10 optiques L ». Une vraie feuille de route avec un vrai engagement sur les plages focales et ouvertures serait un vrai plus – nous ne pouvons ici que saluer la communication de Nikon, excellente à ce sujet. Espérons que Panasonic communique plus avant ses les optiques à venir d’ici 2020 lors du lancement en 2019 afin de rassurer les acheteurs potentiels.

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