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Avec son propre AirPower, Tesla réussit là où Apple a échoué

Tesla vient de lancer un socle de recharge sans-fil similaire à l’AirPower, le projet avorté d’Apple. Avec ce coûteux accessoire inspiré du CyberTruck, la firme d’Elon Musk relève un défi jugé insurmontable par le fabricant d’iPhone.

En 2017, Apple a fièrement annoncé l’AirPower, un socle capable de recharger trois appareils en simultané. Après ce lancement en fanfare, l’entreprise a rencontré une série de problèmes techniques. Deux ans plus tard, Apple s’est rendu à l’évidence : le projet n’est techniquement pas viable. L’AirPower a été annulé.

Un AirPower inspiré du CyberTruck

Trois ans après l’abandon officiel du socle de recharge d’Apple, Tesla vient de lancer un produit analogue sur sa boutique américaine. En miroir du tapis mort-né d’Apple, l’accessoire du constructeur automobile est capable de recharger « un maximum de trois appareils simultanément ». Le socle délivre une puissance de 15 W, ce qui correspond à la moyenne des autres accessoires du marché.

Sur son site, Tesla affirme que « le design anguleux » de l’accessoire est directement inspiré de son CyberTruck, son pick-up futuriste. Le tapis de charge est « composé d’un boîtier en aluminium, d’une surface en alcantara (NDLR : du cuir artificiel) de première qualité et d’un support magnétique détachable qui vous permet de poser le chargeur à plat ou de l’incliner ».

Sans surprise, Tesla commercialise le socle à un prix élevé. Il faut en effet débourser 300 dollars pour mettre la main sur l’outil. C’est bien plus élevé que les solutions concurrentes. Réservé au marché américain, le chargeur sera expédié à partir de février 2023.

À lire aussi : Elon Musk estime que Tesla pourrait surpasser Apple

Après Xiaomi, Tesla annonce un véritable AirPower

Notez que Tesla n’est pas la première marque à commercialiser un tapis de recharge similaire à l’AirPower. En 2020, Samsung a dévoilé le Wireless Charger Trio, un socle 3-en-1 beaucoup moins ambitieux que le projet d’Apple. En parallèle, de nombreux accessoiristes ont proposé leur version du socle. C’est le cas de Belkin ou de Betafresh, une entreprise hongkongaise. Celle-ci a lancé un tapis peu convaincant baptisé AirUnleashed, que nous avons testé.

airpower tesla
Tesla

Toutes ces solutions différaient du projet initial d’Apple. En effet, le géant de Cupertino ambitionnait de concevoir un tapis capable de révolutionner la recharge par induction. Pour lancer la recharge, il devait suffire de déposer l’iPhone, les AirPods ou l’Apple Watch n’importe où sur le tapis. Apple prévoyait d’inclure de nombreuses bobines enchevêtrées pour y parvenir. L’entreprise prévoyait d’utiliser une vingtaine de bobines. Malheureusement, cette approche provoquait une surchauffe des composants.

Sur les tapis de Samsung, Belkin ou Betafresh, il faut soigneusement disposer l’appareil à l’endroit où la bobine de recharge est intégrée. Trop souvent, l’engin n’est pas bien aligné, ce qui entrave le fonctionnement optimal de la charge. C’est là que la solution de Tesla tire son épingle du jeu. Grâce à la technologie fournie par la société FreePower, le tapis recharge les appareils « placés n’importe où sur sa surface sans alignement précis », explique fièrement la firme d’Elon Musk.

De facto, le tapis de Tesla devrait offrir la même expérience que celle prévue par l’AirPower d’Apple. Pour mémoire, Xiaomi est parvenu à une prouesse similaire en 2021. L’an dernier, la marque chinoise a présenté le Mi Multi-Coal Charging Pad, un tapis capable de fonctionner quel que soit l’endroit où l’on dépose son appareil. La firme a glissé 19 bobines de cuivre au sein de l’accessoire, tout en évitant la surchauffe.

De son côté, Apple s’est quant à lui tourné vers les aimants. Incapable de concevoir l’AirPower destiné à révolutionner la charge sans fil, Apple a en effet inauguré la recharge magnétique MagSafe en 2020. Cette technologie maintient l’iPhone aligné avec le support de charge grâce à des aimants. Cachés dans l’iPhone et dans le chargeur, les aimants s’assurent que les bobines soient correctement alignées.

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Source : Tesla


Florian Bayard
Votre opinion
  1. Dans le cas d’Apple, il me semble que le plus gros problème était de pouvoir détecter l’appareil à recharger afin de pouvoir optimiser la puissance de la recharge en plus de l’alignement.
    Je ne pense pas que ce support puisse recharger une AWatch par exemple.
    Adapter la puissance de la recharge selon l’appareil est un autre défi

    1. Je possède une station d’acceuil, Canyon Chargeur Wireless Dock 3in1 QI pour Apple (15 W)
      qui m’a coûté 40 CHF et qui charge mon Apple Watch, mes Airpods et mon Iphone. Je ne comprends toujours pas pourqui c’est si compliqué de fabriquer un tel chargeur par Apple.

  2. Un peut néanmoins pourtant par induction détecter la présence d’un module actif ou passif (principe de l’électromagnétisme – circuit inductif). J’imagine que les ingénieurs de chez Tesla ont réellement réfléchit à un circuit 3 zones d’où le nombre de 36 bobines.
    Suffisamment pour charger 1 appareil (12 bobines) et a rendu son système « intelligent » en détectant la consommation via induction par proximité.
    Je serais curieux de faire analyser le boîtier Tesla par Deus Ex Silicium.

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